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Commentaire de texte E. Kant extrait de Fondements de la Métaphysique des Moeurs

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Par   •  17 Février 2018  •  Commentaire de texte  •  1 329 Mots (6 Pages)  •  1 890 Vues

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COMMENTAIRE DE TEXTE KANT

ANOUK JACQ TES1

Emmanuel Kant est un philosophe Allemand fondateur du criticisme et d'une doctrine du nom « d'idéalisme fondamental ». Il est très reconnu pour sa Loi Morale, qui conseille une conduite à tenir afin d'agir justement. Dans son texte extrait des Fondements de la Métaphysique des Moeurs, Kant se demande si la raison que l'homme possède lui permet de subir un traitement différent et d'adopter une conduite différente de celle des autres êtres non raisonnables ce qui peut se résumer en deux questions: Que dois-je faire ? Quel traitement je mérite de la part d'autrui? Il y aborde les notions de raison, de volonté, de valeur, de moyens et de fins et de respect. Il expose que selon lui, l'homme, doué de raison à la différence des objets/animaux, est digne de respect et n'obéit pas à la loi de la nature, ce ne sont pas des moyens dont l'objectif est d'atteindre des fins hypothétiques propres à chacun. Afin d'alimenter sa thèse, Kant commence par différencier « les choses », non douées de raison, « des personnes » qui elles agissent en fonction de leur volonté et donc, de leur raison, qui se détachent des lois naturelles et instinctives. Il explique ensuite que ces personnes sont des fins en soi, qu'elles ne peuvent être utilisées à titre de moyen, raison pour laquelle d'aucuns sont incapables d'exercer leur liberté sans limites. Enfin, il termine par justifier que cette dignité intrinsèque à l'homme fait de lui un individu unique et irremplaçable, à la valeur absolue.

Kant, pour contrebalancer son analyse de l'homme raisonnable et raisonné, explique que les êtres dont l'existence dépend de la nature, non doués de raison qui est définie par l'entendement, la connaissance, l'autonomie (la capacité à se donner à soi même sa propre loi), la conscience de soi ; ont « une valeur relative, celle de moyens, et voilà pourquoi on les nomme des choses. » (l.1 à l.3). Il veut dire par là que ces êtres sont déterminés par la nature et non pas par leurs choix ou leur volonté. Ainsi, il est possible de s'en servir comme moyens afin d'atteindre une fin particulière et relative, un « impératif hypothétique » selon Kant, qui relève de faits empiriques et subjectifs qui n'amènent une réflexion que sur la fin recherchée, ne prêtant donc que très peu d'importance au moyen utilisé pour l'atteindre. On peut ainsi comprendre que ces choses, lorsqu'elles sont utilisées comme moyens acquièrent une importance très temporaire, une valeur conditionnelle tant est qu'elles ne servent qu'à atteindre un but.

 A l'inverse, Kant attribue une tout autre valeur aux « êtres raisonnables », qu'il appelle « personnes ». En effet, l.3 à l.7, il explique que l'on ne peut pas les « employer simplement comme moyen » c'est à dire les utiliser en vue d'une chose autre qu'elles mêmes, de part leur dignité humaine. La dignité se distingue du mérite, selon Kant elle ne peut être perdue car l'Homme, caractérisé par sa volonté et sa raison est capable d'agir moralement, il a le droit à la dignité et à la liberté, qui sont innés. Tous les hommes en étant donc fondamentalement dotés, ils se doivent de la respecter et d'agir en fonction de cette dignité, car ils sont aptes à prendre des décisions. C'est pourquoi il dit que « leur nature les désigne déjà comme des fins en soi » ce vers quoi l'on tend, ce qui prohibe de s'en servir moralement comme des moyens uniquement, et cela « limite » notre « faculté d'agir comme bon nous semble ». Ici, Kant se réfère à sa loi morale : la morale, allant de paire avec la raison, est la capacité à juger de ce qui est bien ou mal, et, selon Kant, il faut savoir traiter autrui comme l'on se traite soi-même, avoir pour maxime que tout ce qui s'applique à soi s'applique à tous, le respecter car il est être de raison. Il va même jusqu'à considérer qu'il faut placer l'autre en tant que sujet tandis que l'on se place en tant qu'objet. Par exemple, lorsque l'on demande un service d'aide pour un devoir, il ne faut pas envisager la personne comme un simple moyen d'avoir une meilleure note mais comme une personne en soi. Lorsque Kant parle de « limite » dans nos actes, il se base sur ses maximes et sur le respect mutuel, qui implique que chacun restreigne sa liberté afin de ne pas endommager celle des autres, c'est le principe d'universalité, qui suppose que tout homme a la même capacité de jouir de sa liberté et les mêmes droits naturels. Il insiste sur le fait que l'homme est un objet de respect, ce qui accentue cette idée de savoir vivre ensemble sans laisser sa propre liberté empiéter sur celle d'autrui. Le principe d'universalité fait partie des impératifs catégoriques de la loi morale Kantienne, ainsi que le principe d'humanité qui implique de considérer les autres comme des fins (qui est omniprésent dans cet extrait), et celui d'autonomie, en se donnant à soi même sa loi, c'est ce qui selon lui, définit un acte moral. L'homme étant l'unique capable de fonctionner dans l'intérêt des autres.

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