Dissertation sur l’art et le mode de vie philosophique
Dissertation : Dissertation sur l’art et le mode de vie philosophique. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Irene Maz • 18 Décembre 2017 • Dissertation • 987 Mots (4 Pages) • 1 027 Vues
Dissertation sur l’art et le mode de vie philosophique
L’art existe depuis le temps des hommes de la préhistoire. Le besoin de communiquer fut démontré à travers des gravures et des peintures démontrant ainsi l’intelligence de l’homme et les distinguant de l’animal. Le développement de cette intelligence les amena, de plus, à créer des outils et des armes leur permettant ainsi de mieux s’adapter à leur environnement. Alors, sachant que l’art est l’habileté de créer, il est donc aussi esthétique et dans ce sens, peut-elle être considéré comme un exercice spirituel, comme un cheminement ou même comme une forme de pratique philosophique? Pour y répondre, nous verrons dans un premier temps, comment la philosophie est une manière de vivre et dans un deuxième temps, nous analyserons la profonde relation qu’avait le célèbre pianiste, Canadien, Glenn Gould avec la musique, l’apparentant ainsi au philosophe.
Tout d’abord, pour comprendre ce qu’est la philosophie comme manière de vivre, il est nécessaire de définir ce qu’est la philosophie elle-même. Elle est, en fait, l’exercice de la pensée à travers la contemplation du monde par l’âme. Dans ce sens, l’effort qui est mis dans ce pratique quotidien fait que le philosophe est quelqu’un qui aime la sagesse et sa vie consiste envers la quête de celle-ci. Pour pouvoir être capable de tendre vers la sagesse, cela nécessite alors tout un processus de transformation radicale de la personne aspirant à être sage. C’est pourquoi, Pierre Hadot, spécialiste de la philosophie antique et auteur d’Exercices spirituels et philosophie antique, le décrit comme un « changement d’ordre mental » [1] et le définit comme la conversion. Cette dernière est le résultat d’une prise de conscience qui oblige à faire renaître un nouveau soi par une méthode de progrès lent, d’ordre spirituel, dans son effort constant d’atteindre la sagesse. Par contre, malgré que philosopher, dans son but, est la sagesse même, elle n’est tout de même pas la sagesse absolue. La sagesse absolue étant une caractéristique divine d’où l’état transcendal de la chose. Le souci de soi qu’amène la conversion fait que le philosophe s’adonnant à des exercices spirituels tels que la méditation contemplative ou l’abstinence, lors de sa quête, a l’effet de transformer son rapport au monde faisant ainsi de la philosophie un mode de vie par son choix. En somme, cette manière de vivre sous-entend donc un souci de mener une vie authentique capable même de renoncer à la vie elle-même en n’ayant pas peur de la mort. Hadot explique précisément que : « Platon définit la philosophie comme l’exercice de la mort, et le philosophe comme l’homme qui ne craint pas la mort parce qu’il contemple la totalité du temps et de l’être (Républ., 474d et 476a) » [2]. Vu la nature spirituelle de la philosophie, le christianisme a d’ailleurs pris d’elle ses éléments, c’est-à-dire la méditation, l’examen de conscience, l’exercice de la mort, etc.[3] En somme, la philosophie est un exercice spirituel dans son art de vivre. Elle permet à celui qui le pratique, que ce soit un philosophe ou un religieux, d’atteindre la sérénité de l’âme, l’aidant du même coup à mieux faire face à la vie.
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