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Dissertation art africain

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Par   •  18 Janvier 2023  •  Compte rendu  •  1 684 Mots (7 Pages)  •  1 140 Vues

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ANALYSE DE DOCUMENTS : SUJET 6 : L’ART AFRICAIN

 Pendant les guerres de conquêtes coloniales de la France, des milliers d’œuvres d’Art africaines ont été pillées par les Français et rapportées en France. Les relations entre la France et ses anciennes colonies sont devenues amicales cependant des discussions et de nouvelles tensions se sont créées quant à la restitution de toutes ces œuvres d’art aux pays africains.

Nous allons étudier différents documents afin d’étudier ce sujet : une image de la Statue du Dieu Gou exposée au musée du Louvre. Un article du magazine Le Point du 27 novembre 2018 sur le point de vue du directeur du Quai Branly Stéphane Martin sur la question de la circulation des œuvres. Un article du ministère de la Culture et de la Communication du Sénégal datant de janvier 2020 sur leurs point de vue sur la question de la restitution des œuvres. Une image de l'inauguration du musée du Quai Branly en 2006. Un article du magazine Le Monde du 28 novembre 2018 sur le point de vue de l’historien de l’art Éric de Chassey qui lui veut concilier le local et l’universel et enfin un article du magazine Le Monde datant du 30 juillet 2016 où l’Afrique demande la restitution de son patrimoine volé par l’Europe sous domination coloniale.

Ainsi, nous allons voir quels sont les enjeux soulevés par la question de la restitution des œuvres d’art aux Etats Africains ?

Pour répondre à cette problématique nous allons dans un premier temps voir la situation des œuvres d’art africaines en France depuis l’époque coloniale. Dans un second temps nous allons voir le point de vue des Africains sur la question de la restitution des œuvres pour ensuite voir le point de vue français.

Aujourd’hui, une grande majorité des œuvres et du patrimoine général Africain volés ou issus de dons se trouve sur le territoire français et plus précisément en un lieu bien connu, en lien étroit avec cette culture : le musée du Quai Branly. 

Une partie de l’Afrique a pendant longtemps été sous domination française quand elle était sa colonie. Le Bénin en faisait partie et beaucoup de son patrimoine a été volé sous domination coloniale. Comme expliqué dans le document n°1, en 1894, lors d’une bataille, l’armée française s’est emparée de la statue du Dieu Gou et à l'issue de ce combat l'œuvre dérobée a été rapatriée en France. Cette œuvre a été créée vers 1850 par le béninois Akati Ekplékendo. Le pillage n’étant pas exclusif pour cette statue, elle s’est retrouvée exposée au musée du Louvre, plus précisément au Pavillon des Sessions en 2000. Elle s’est retrouvée parmi bon nombre d'autres objets d’art africain ayant connu le même sort. Par exemple, les plus récentes œuvres ayant été pillées puis exposées au Louvre par la suite sont les quatre bustes en marbre provenant de Libye, datant de plus de 2000 ans. 

Ces œuvres africaines se retrouvant importées de leur territoire jusqu’en France ne sont pas seulement le résultat de nombreux pillages. D’autres actes tels que des commandes, des trocs ou comme exemple le plus flagrant : les dons, ont permis à ce que le patrimoine Africain se retrouve sur le sol français. Prenons comme exemple, André Malraux (article Le Monde 30 juillet 2016) un écrivain et homme politique français qui était fasciné par l’art et la culture africaine. Léopold Sédar Senghor, écrivain et premier président de la république du Sénégal, dira de Malraux : “ je crois que je n’ai jamais lu, sur la civilisation négro-africaine, sur l’art nègre, quelque chose de si profond que les pages de Malraux”. Ainsi pour lui rendre hommage il lui offrira la statue du Grand Janus Dogon. Un autre exemple est le docteur Pierre Harter (document 2), spécialisé en pathologies tropicales et ethnologue pour le Cameroun. Arrivé au Cameroun en 1952, il a soigné de nombreuses familles camerounaises de la lèpre et de la malaria. Il reçoit en remerciement des chefs camerounais environ 280 objets locaux. A sa mort, il lègue sa collection à l’Etat français dont 53 pièces sont exposées aujourd'hui au Quai Branly.

Aujourd’hui 90 000 œuvres du patrimoine africains sont exposées en France dont pas moins de 70 000 au musée du Quai Branly, inauguré par l’ancien président Jacques Chirac en 2006 en présence du secrétaire général de l’ONU le Ghanéen Kofi Annan, comme nous l’expose le document 4. Le Bénin a déjà récupéré 26 en novembre 2021 œuvres d’art qui se trouvaient au musée du Quai Branly, ces 26 trésors royaux avaient été pillés par les troupes coloniales français en 1892. C’est encore peu mais le président français Emmanuel Macron a entamé une démarche de restitution d’une grande partie du patrimoine au Bénin.

Les anciens Etats colonisés souhaitent récupérer leurs patrimoine, maintenant entre les mains des Français afin de s’échapper de cette forme de néocolonialisme qui persiste. Certains ont un point de vue plutôt radical sur la question de l’appartenance des œuvres alors que d’autres veulent employer la manière douce.

Le néocolonialisme c’est l’autorité d’une ancienne puissance coloniale sur le pays qu’elle a anciennement colonisé imposant une domination économique. L’histoire du néocolonialisme est récente, ce terme est devenu une référence obligatoire dans les discours concernant les rapports entre les pays anciennement colons et anciennement colonisés. En effet, la plupart des pays africains qui étaient sous domination française sont toujours sous son influence. Comme nous pouvons le voir dans le document 4, avec le musée du Quai Branly qui au lieu de rendre le patrimoine africains montre en quelques sortes en exposant le patrimoine qu’il lui appartient. Ainsi nous voyons qu’une forme de domination persiste. On peut le voir juste avec l’emploi assez récurrent de la langue française comme langue officielle dans ces pays, comme au Mali et au Sénégal. L’Afrique subsaharienne a désormais comme volonté de se défaire totalement de la France, que ce soit au niveau économique ou culturel. Pour cela, une des manières de se défaire de la France c’est la reconquête de son patrimoine volé.

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