Dissertation: L’impact de la crise de la dette sur le continent Africain
Mémoires Gratuits : Dissertation: L’impact de la crise de la dette sur le continent Africain. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar samyfb • 4 Novembre 2012 • 2 522 Mots (11 Pages) • 1 878 Vues
Dissertation
L’impact de la crise de la dette sur le continent Africain
En 2000 les Nations Unis se sont fixé les objectifs du millénaire pour le développement. Parmi ces derniers, figure la réduction de l’extrême pauvreté, qui passe par l’allégement de la dette africaine.
Le processus d’endettement de l’Afrique à une histoire. En effet, plusieurs emprunts ont été effectués par différents pays africains au lendemain de leurs indépendances car ils avaient besoin de crée rapidement une croissance économique. Ainsi pour être juste les pays occidentaux, principales créanciers de l’Afrique, veulent alléger cette dette. De nombreuses initiatives sont alors lancés, comme celle appelée PPTE (pays pauvres très endetté) en 1996. Elle vise à assister les pays les plus pauvres du monde en rendant leurs dettes internationales «soutenables». Mais Malgré cette initiative le continent souffre toujours de surendettement. Les aides et les sommets consacrés au développement économique de l’Afrique s’enchainent les uns aux autres sans que l’on remarque de changement majeur. Les objectifs du millénaire fixé pour 2015 ont très peu de chance d’être atteints dans les pays les plus pauvres, notamment en Afrique. Le défi est à relever pour les initiateurs de ces objectifs qui sont le FMI et la Banque Mondiale. De l’intérieur, Les deux institutions de Bretton Woods sont présentes dans chaque pays d’Afrique subsaharienne pour les aider à minimiser leurs dettes. De l’extérieur, l’allégement de la dette africaine est le plus souvent discuté au sein du Club de Paris, ainsi que, mais moins souvent au Club de Londres. Le Club de Paris est un groupe informel de créanciers publics dont le rôle est de trouver des solutions coordonnées et durables aux difficultés de paiement de pays endettés.
Ainsi on peut se poser quelques questions. Comment s’évalue la dette africaine ? Quels sont les aides apportés au continent, et comment sont-elles mises en place ? L’allégement de la dette, voir son abolition totale par les pays riches est-elle une nécessité économique ou morale ?
La crise de la dette frappe de plein fouet les Etats-Unis et l’Europe, principales créanciers. Il est donc difficile pour ces pays connaissant des difficultés de supprimer complétement une telle dette.
Les sources de l’endettement africain sont tant extérieures qu’intérieures, de nombreuses aides sont apportés pour les diminuer (I). Mais ces dernières n’étant pas toujours pertinentes, la dette persiste avec ses conséquences et les circonstances de crise internationale, de défaut de paiement de certains pays africains et de corruption au sein de ces mêmes Etats ne rendent pas l’allégement plus facile (II).
Tout d’abord il est nécessaire de comprendre le fonctionnement de l’endettement. Il existe plusieurs types de dette :
A court terme : La dette est inférieure ou égale à un an.
A long terme : Elle est supérieure à un an.
Intérieur : l'ensemble des créances détenues par les agents économiques résidents d'un État.
Extérieur : C’est la dette publique (contractée par les emprunteurs publics, Etat et entreprises publiques) + la dette privée (contractée par les emprunteurs privés, banques commerciales et grandes entreprises). + la dette multilatérale + la dette à court terme.
Multilatéral : Elle est contracté auprès des institutions internationales, notamment le FMI et la Banque Mondiale.
Bilatéral : ce sont des emprunts contractés par un Etat auprès d'un autre Etat. Le rééchelonnement et l'annulation de la dette bilatérale sont négociés au sein du Club de Paris.
Les pays africains ont commencé à s’endetter après la décolonisation au milieu du 19ème siècle, pour la plupart. En effet, ils avaient un retard économique important sur les pays occidentaux, d’où la nécessité de contracter des emprunts immédiats et conséquents pour créer rapidement une croissance économique. Ainsi la plupart des pays africains ont emprunté, majoritairement, au sein d’institutions multilatérales et de créanciers bilatéraux. C’est-à-dire auprès d’organisme débiteur comme le FMI et la Banque Mondiale et d’autres gouvernements créanciers. D’après le rapport en 1999 de C. Daseking et R. Powell (économistes du FMI) les trois quarts de la dette publique étaient dus à des créanciers publics, « La crise de la dette extérieure du continent était d’avantage une crise de la dette publique que de la dette contractée auprès des banques commerciales ».
Malgré un enthousiasme pour la croissance économique celle-ci peine à être suffisante, il faut alors toujours plus d’emprunt et donc alourdir d’avantage la dette. D’après une étude du CNUCED (Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement) pour les Nations Unies, la dette extérieure du continent s’élevée à 120 milliards de dollars en 1980, pour passer à 340 milliards de dollars en 1995, soit presque le triple du montant de 1980.
On peut constater sur le tableau ci-dessous que la dette extérieure de l’Afrique est passée de 39 milliards de dollar sur la période 1970-1979 à 292 milliards de dollars sur la période 2000-2002, soit une hausse de 745% ! Mais cet accroissement est à relativiser car on voit également une croissance économique (jugé sur la hausse du PIB). En effet, l’encours de la dette sur le PIB des mêmes périodes vus au-dessus représente une hausse de 225%. De plus les fortes hausses que l’on note sont généralement dues à des crises internationales, comme dans les années 1979-80 avec le choc pétrolier et la récession mondiale qui en a suivi.
Source : calculs du secrétariat de la CNUCED, d’après Banque mondiale, Global Development Finance.
On voit très clairement une dette inégale dans le temps, tantôt en hausse puis en baisse et encore en hausse etc. Ainsi face à une dette qui ne se réduit jamais réellement plusieurs résolutions d’aide sur l’endettement africain sont prises aux seins des institutions multilatérales. Les mécanismes d’allégement de la dette commencent à être lancés dans les années 80 suite à la crise de la dette de l’Amérique latine en défaut de paiement. Les premières mesures sont les rééchelonnements de la dette auprès du Club de Paris (1975) ; Conditions de Toronto (1988) pour la réduction de la dette bilatérale de 33,3% et le Plan
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