Explication de texte Spinoza

Ce texte de Spinoza traite de la superstition et de son importance dans la condition humaine.

Le problème posé par ce texte est de comprendre d’où vient la superstition des hommes, et pourquoi elle nous touche tous, en nous insufflant des croyances irrationnelles, alors que nous sommes censés posséder une raison.

L’auteur répond à cette question en affirmant que la superstition trouve son origine dans le désir humain d’être constamment chanceux, qui se manifeste notamment lorsque une situation très difficile s’oppose à nous.

Spinoza utilise un plan en trois parties pour nous prouver sa thèse. Tout d’abord, il présente deux hypothèses qui rendraient la superstition impossible. Seulement ces hypothèses sont utopiques et il explique donc dans un second temps les véritables épreuves auxquelles les hommes sont confrontés, les situations difficiles, dans lesquelles les décisions deviennent impossible. Il conclut donc dans la troisième partie sa thèse en expliquant que le désir d’avoir de la chance porte les hommes dans un choix constant entre l’espoir et la crainte et que cela les plonge dans la superstition.

Dans un premier temps, expliquons la première partie du plan de l’auteur, où il évoque les conditions possibles où la superstition ne touche pas les hommes.

Spinoza pose tout d’abord une hypothèse, expliquant que si les hommes peuvent contrôler leur vie quand ils le veulent, ils ne seraient pas superstitieux. En effet, la superstition étant lié à l’espoir ou à la crainte de quelque chose, si l’on peut décider à l’avance notre vie, de ce qui va nous arriver, il nous est impossible de devenir crédule, et donc superstitieux.

Il poursuit donc logiquement par une autre hypothèse, qui explique que si les hommes étaient toujours chanceux, ils ne seraient pas superstitieux. Il évoque ici le « hasard », concept qui nous accompagne dans la vie de tous les jours, et qui désigne les aléas du destin, les différentes circonstances inexplicables qui peuvent arriver. Cela rejoint la même thèse que la première hypothèse, qui explique que lorsqu’on est toujours chanceux, la vie nous est toujours favorable, nous ne sommes pas craintifs, et il ne peut rien nous arriver de mal soudainement. Cela exclut donc de nous la superstition.

Seulement, ces deux hypothèses sont utopiques, et l’on sait qu’il est impossible de contrôler notre vie selon nos envies et d’être constamment favorisé par le hasard. Le texte doit donc maintenant expliquer la véritable origine de la superstition en utilisant ces exemples.

Dans un second temps, expliquons la deuxième partie du plan de l’auteur, où il explique la difficulté de la position de l’homme face aux aléas de la vie et l’origine d’une faille dans les croyances de l’homme.

L’auteur commence par poser une contradiction avec sa première partie en utilisant « Mais ». Il explique que, contrairement aux hypothèses utopiques qu’il avait énoncé, les hommes sont souvent confrontés à des situations très difficiles, où ils ne peuvent plus prendre de décision, un dilemme se pose à eux. Et cette situation arrive si souvent que les hommes la craignent. De plus, face à ses situations, ils n’ont pas de porte de sortie

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