ADM1013 Travail noté 1 Laiterie de la rive sud

LAITERIE DE LA RIVE SUD

1. Résumé des faits

La petite entreprise québécoise Laiterie de la Rive-Sud fait la distribution de produits laitiers dans différents magasins et restaurants situés dans un rayon de 80km de la laiterie.  Cette entreprise a été en mesure de demeurer rentable depuis de nombreuses années, même si aucune expansion et aucun changements organisationnels n’a été fait.  L’unité de distribution est formée d’un gestionnaire dont relève un superviseur, un expéditeur et dix chauffeurs-livreurs.

L’expéditeur, Al Brown, est à leur emploi depuis 35 ans.  Il charge les produits laitiers sur les camions tôt le matin et est supposé faire le calcul des produits venant du service de production versus les produits qui ont été livrés par les chauffeurs.  Il semble faire totalement confiance aux livreurs.  Selon les chauffeurs, le système d’inventaire est trop souple.  Al donnait un crédit ou des produits de remplacements, mais jamais rien n’était enregistré.  Il ne verrouille jamais les glacières, ce qui permet aux chauffeurs d’y accéder facilement lorsqu’il s’absente un instant.

Jerry Jones, directeur de la laiterie, est à l’emploi de l’entreprise depuis 20 ans, mais occupe ce poste depuis 7 ans.  Il « supervise la production, le marketing et les finances ».  Il a établi les parcours de distribution et le système de contrôle interne.  Il assume la responsabilité des activités laitières locales.  Quand un chauffeur est absent, ce dernier peut également prendre la route pour le remplacer.  Jerry surveille constamment les chauffeurs et utilise leur manquement pour justifier leur mauvais rendement.

Les chauffeurs sont chacun responsable d’un parcours de distribution précis, de s’assurer que leurs clientèles soient satisfaites, de faire l’entretien de leur propre véhicule à un garage local et de gérer les reçus ou de l’argent comptant pour le stock manquant dans leur camion.  Les chauffeurs sentent que Jerry est continuellement sur le dos.  Quand un client se plaint, Jerry remet toujours la faute sur le chauffeur et ne donne jamais l’occasion au chauffeur de s’expliquer.  Un des anciens chauffeurs a rapporté qu’étant donné que  Al Brown est plutôt négligeant, cela a permis à certains chauffeurs de voler de l’argent qui devait revenir à l’entreprise.

1. Identification du problème

Un des problèmes est le style de gestion de Jerry Jones.  Avec son style de gestion inefficace, Jerry engendre un problème de rendement et d’insatisfaction de ses employés.  Ce dernier ne s’attarde qu’aux côtés négatifs de ses employés.  Jerry surveille les chauffeurs, les critique ouvertement devant les autres employés et décide de ce qu’ils devront faire, ce qui leur enlève toutes responsabilités.  Les employés ne sont pas motivés à faire mieux, y compris ceux qui travaillent pour l’entreprise depuis 15 ans.  Ce problème amène les chauffeurs à ne pas respecter l’entreprise en volant de l’argent qui appartient à la laiterie.  Il n’a eu aucun changement organisationnel qui a été fait depuis de nombreuses années.  Toutes ces problématiques sont inter-reliés, c’est-à-dire qu’elles se connectent une avec l’autre.

1. Identification des causes du problème

En premier lieu, il faut s’arrêter sur la manière dont Jerry Jones agit comme gestionnaire.  Un gestionnaire efficace est celui dont l’unité de travail, le groupe ou l’équipe atteint à répétition ses objectifs sans que fléchissent l’engagement et l’enthousiasme de ses membres.  La tâche du gestionnaire a deux facettes : l’efficacité fonctionnelle qui est le rendement quantitatif et qualitatif pour l’atteinte de ses objectifs et la satisfaction professionnelle qui est le sentiment positif que le travailleur éprouve à l’égard de son emploi et de son milieu de travail.  Jerry ne s’inquiète pas du tout de l’efficacité fonctionnelle.  Il qualifie les clients de numéro un et les priorisent.  Quand une plainte est formulée, Jerry se rend directement au magasin pour trouver la source du problème.  A son retour, il avertit le chauffeur que si il perd le client, qu’on lui donnerait trois autres compte à la place et ce sans laisser la chance au chauffeur de donner sa version des faits.

Une des tâches et responsabilités qui sont associées à un poste de gestion est de diriger, c’est-à-dire de communiquer avec le personnel afin de lui insuffler de l’enthousiasme, de le motiver à faire du bon travail et de maintenir de bonnes relations interpersonnelles.  « Si tu fais quelques choses de pas correct, tu vas en entendre parler; si tu fais du bon travail, ce n’est pas moi qui va t’en parler ».  Ce passage démontre très bien que Jerry Jones ne suit pas cette fonction, qui est une des quatre fonctions du gestionnaire : planifier, organiser, diriger et contrôler.  Nous pouvons également remarqué que Jerry n’a pas de compétences humaines.  Il n’a pas la capacité de travailler efficacement avec d’autres personnes.  Il veut tout contrôler et n’a aucune confiance envers ses employés.  Il a également un manque de compétences conceptuelles, c’est-à-dire n’a pas d’aptitude à analyser et à résoudre des problèmes complexes en tenant compte de toutes les facettes.  Quand un problème survient, il met la faute sur les chauffeurs et menace de couper leur chèque de paie s’il manque des produits.

En matière de moralité, Jerry Jones est un gestionnaire immoral.  Il ne souscrit à aucun principe éthique, quelle que soit la situation.  Jerry agit et prend des décisions uniquement en fonction de ses propres intérêts.  Il ne consulte pas ses employés et s’entretient avec un employé devant tous ses collègues.  Jerry mentionne trouver difficile que les chauffeurs soient payés à la semaine.  Avant, les chauffeurs étaient payé à la commission.  Cette méthode était injuste étant donné « que certains des parcours représentaient un chiffre des ventes plus important que d’autres ».  Il croit qu’il est plus efficace pour motiver ses employés de leur dire directement où est le problème quand les ventes d’un chauffeur ont diminué parce qu’il n’a pas donné un bon rendement.  Selon Jerry c’est « une bonne technique de motivation parce qu’ils savent maintenant qu’ils sont surveillé de près ».  Les chauffeurs offrent un piètre rendement au travail parce qu’ils n’éprouvent pas de satisfaction professionnelle envers leur emploi.  

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