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Appréciation d'une négociation collective

Commentaire de texte : Appréciation d'une négociation collective. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  15 Février 2023  •  Commentaire de texte  •  424 Mots (2 Pages)  •  496 Vues

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GRH-1000

Appréciation d'une négociation collective vécue ou d'une négociation collective rendue publique dans les médias

Bonjour,

Parmi les négociations collectives que j’ai vécues, une en particulier est représentative des enjeux contemporains où la mondialisation des marchés augmente de façon importante le rapport de force de l’employeur par rapport à son vis-à-vis syndical. L’entreprise de télécommunication où je travaillais à l’époque, afin de préserver sa situation concurrentielle, délocalisait une grande part de ses activités dans d’autres provinces et d’autres pays. Le service à la clientèle était localisé dans différents bureaux de Québec, de Montréal, d’Ottawa, de Toronto, mais aussi en Inde et aux Philippines. Une négociation distributive eut lieu où les parties tentèrent de « gagner » leurs revendications par l’affrontement. La négociation distributive peut être considérée sous l’angle de la théorie des jeux à somme nulle, où des ressources déterminées au début de la négociation sont partagées entre les parties (à l’image d’une tarte qu’on divise). Une situation gagnant-perdant en découle. La distribution du surplus de l’entreprise entre profits de l’employeur et conditions de travail des salariés étant l’objet de la négociation, les gains d’une partie seront nécessairement des pertes pour l’autre. En effet, la direction cherchant à augmenter ses actifs et sa flexibilité exerça donc de la pression sur la partie syndicale afin d’enrayer l’amélioration des conditions de travail. Elle menaça de fermer le service à la clientèle de Québec (donc de supprimer quelque 250 emplois) et de déplacer ses activités ailleurs, ce qui peut être associé à une stratégie de fuite. Finalement, la stratégie principale utilisée fut celle de la contrainte, car l’employeur s’appuya sur le rapport de force faible du syndicat en raison du manque de mobilisation et de solidarité chez les salariés et fit une offre finale comprenant une réduction de salaire de l’ordre d’environ 20 % pour 45 % des employés, tandis que 55 % des salariés verraient leur salaire augmenter légèrement. Résultat : bien que l’exécutif syndical recommandât de rejeter l’entente, celle-ci fût acceptée à 52 % et la convention collective signée au terme de cette négociation de concessions marqua un recul des conditions salariales de près de la moitié des employés. Pour ma part, j’ai changé d’emploi peu après, mais je me suis tout de même demandé si l’employeur n’allait pas reprendre cette stratégie à l’inverse à la négociation suivante. Est-ce l’autre moitié des employés qui écoperait la prochaine fois? Ou la réalité organisationnelle aurait-elle le temps d’évoluer suffisamment pour ne pas répéter cette expérience malheureuse? Et vous dans votre organisation, comment évaluez-vous la qualité des négociations?

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