Gestion des ressources humaines, société québécoise
Dissertation : Gestion des ressources humaines, société québécoise. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Kryst Bernier • 3 Août 2017 • Dissertation • 2 891 Mots (12 Pages) • 720 Vues
La société québécoise peut-elle se dire "mission accomplie" en ce qui concerne l'équilibre et la conciliation du travail et de la famille?
Nous sommes à une époque où nous nous devons d'exceller dans chacune des sphères de notre vie malgré des horaires chargés, ce qui occasionne un manque flagrant de temps! La conciliation du travail est donc un défi de taille dans un tel contexte. Les situations des ménages sont diversifiées alors souvent l'une des 2 sphères de la vie soit professionnelle ou personnelle est négligée. Au Québec, il est à noter qu'énormément d'améliorations ont été apportées au fil des dernières années cependant, il reste beaucoup de travail à faire. Les temps changent et le contexte économique et social aussi, il est donc important de s'adapter à ces nouvelles situations. Il est donc, selon moi, faux de prétendre que nous avons réussi à établir un équilibre dans l’articulation famille-travail, et ce, malgré les nouvelles lois implantées par le gouvernement et l'adaptation progressive des dirigeants des entreprises d'ici. La situation n'est pas parfaite, loin de là. Pour appuyer mes dires, je tenterai dans ce texte d'expliquer l'évolution du travail et de la famille au fil des ans. Par la suite, il sera important de constater que certaines situations existantes aujourd'hui viennent compliquer la vie des familles, c'est face à ces nouvelles problématiques qu'il sera important de trouver diverses solutions. Parlant de solutions, je tenterai d'en suggérer quelques-unes qui selon moi, devraient être mis de l'avant dans les prochaines années.
L'évolution de la famille au Québec
Revoyons pour commencer l'évolution de la famille et de la place que la femme y occupait jadis. En effet, au départ le travail et la famille ne faisaient qu'un. Cela s'explique principalement par l'agriculture. La famille entière allait travailler aux champs ce qui ne causait pas de problème pour concilier ces 2 sphères. Avant la Première Guerre mondiale, la femme est au foyer et s'occupe donc de sa famille immense dans la plupart des cas et n'a donc aucun emploi rémunéré. Cette tâche est exclusive aux hommes. C'est lorsque la guerre éclate que les choses se compliquent puisque les hommes sont appelés à se rendre au front. Les femmes seront donc forcées de combler la pénurie de main-d'oeuvre provoquée dans les usines en remplacement des hommes. Lorsque la guerre se termine, nombreux sont ceux qui ont pensé que les femmes retourneront à la maison sans broncher. Mais il n'en est rien. Au contraire, de plus en plus de femmes entrent sur le marché du travail. Ayant goûté à leur indépendance financière, les femmes ont envie de conserver cette liberté acquise. Cela cause un bouleversement assez majeur dans la vie des ménages québécois. C'est à ce moment que les gouvernements de l'époque commencent à entrer en scène et tenter de venir en aide aux ménages, les femmes aidant en descendant dans les rues pour défendre leurs idées. De nos jours, hommes et femmes travaillent dans leurs domaines respectifs ce qui ne facilite pas la conciliation et ce qui force par le fait même le gouvernement à intervenir davantage donc, à établir de nouvelles lois pour tenter d'accommoder les familles. Les familles sont déchirées entre consacrer du temps de qualité à leurs enfants ou à leur carrière respective. Ceci est sans compter leurs loisirs auxquels ils n'ont plus de temps à consacrer. Les familles d'aujourd'hui, malgré certaines mesures instaurées dans les dernières années, n'arrivent malheureusement plus à mener à bien chacune de leurs tâches.
Principaux facteurs accentuant la problématique de conciliation travail-famille de nos jours
Il est important de mentionner en premier lieu que la raison principale de cette problématique est l'accroissement du nombre de femmes en emploi et du fait qu'elles aussi ont envie de mener une carrière enrichissante. Elles désirent le partage des tâches entre les 2 parents. Cela nécessite une gestion du temps assez stricte pour de nombreux couples, ce qui était inexistant jadis. Il est à noter que c'est évidemment bien pire lorsque l'on parle d'une famille monoparentale, la femme ou l'homme ne pouvant pas se fier au soutien de son conjoint ou sa conjointe pour arriver à réaliser ses tâches. Vient aussi s'ajouter par le fait même les ressources financières diminuées pour se payer de l'aide.
Plusieurs études démontrent que les hommes participent beaucoup moins aux responsabilités parentales. Dans la plupart des cas, les hommes ont un salaire plus élevé que les femmes. Donc, quand il est temps de choisir qui restera à la maison avec les enfants ou qui devra mettre sa carrière sur pause, le salaire joue un rôle persuasif. Évidemment, pour l'intérêt de la famille, celui qui a le meilleur salaire préfère rester sur le marché du travail, ce qui est très compréhensif. De plus, il semble que même si les femmes ont un travail tout autant que les hommes, elles restent plus associées au travail à la maison que messieurs, probablement en continuité avec les années passées où elles en étaient les seules responsables.Cela provoque donc chez elles un blocage dans l'évolution de leur carrière. Elles se retrouvent plus fréquemment que les hommes dans des emplois précaires et à temps partiel. Le nouveau congé parental exclusif aux pères est une amélioration importante en ce sens, poussant les pères à s'investir davantage, mais cela ne règle pas totalement le problème.
Les départs massifs à la retraite et la relève de main-d’œuvre plutôt restreinte due au déclin démographique n'amélioreront pas la situation. Les entreprises se doivent de demeurer concurrentielles tout en assurant une qualité de vie à leurs employés ce qui est plutôt difficile dans le contexte économique que nous connaissons. C'est alors que jusqu'à maintenant, ce sont malheureusement les employés qui paient le prix en devant jongler avec ces conditions difficiles. Les entreprises devront cependant s'adapter si elles souhaitent garder leurs employés.
En terminant, on constate dans les organisations d'aujourd'hui que les gestionnaires croient encore que la conciliation du travail et de la famille ne les concerne pas, ce qui est une grave erreur de jugement de leur part. Un employé heureux de sa situation et qui se sent écouté et épaulé par son employeur aura envie de donner son 110% à son travail et d'y travailler longtemps.
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