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Par   •  24 Octobre 2020  •  Étude de cas  •  1 570 Mots (7 Pages)  •  970 Vues

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Analyse de situations ou activités rencontrées

Semestre 1, Stage 1

Lieu : Dans la Chambre d’une résidente, à l’établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD), ou j’ai effectué mon stage.

Présentation de la situation vécue ou de l’activité réalisée par l’étudiant : 

Dans cette situation les protagonistes de la situation sont la résidente, un agent de service hospitalier (ASH) et moi-même.

Il s’agit de la découverte d’une résidente couchée au sol, elle a chuté en voulant aller aux toilettes. On m’a demandé d’apporter le plateau de celle-ci, c’est la raison pour laquelle la rencontre a eu lieu. C’est donc lorsque je rentre dans la chambre que je retrouve la résidente, allongée et de dos. Elle ne m’a donc pas vu au moment ou je suis entrée, la voyant bouger un bras je me suis dis qu’elle était consciente, je suis donc allée rapidement chercher de l’aide.

La résidente était resté dans sa chambre pour le repas, suite à un rhume et à des diarrhées répétitives ; décision prise par l’infirmière, pour ne pas qu’il y ait de contagion possible avec les autres résidents. D’elle-même et étant malade, cette personne ne souhaitait pas non plus manger en salle à manger.

En ce qui concerne l’environnement de la chambre, on s’est rendu compte que la personne était souillée, n’ayant pas réussi à aller aux toilettes à temps. Des matières fécales étaient présentes sur le sol.

Cette situation a eu lieu au moment du repas de midi. Pour les éléments d’antériorités significatifs, il me semble important de préciser que cette situation avait déjà eu lieu auparavant, sans chute.

Je suis donc revenue quelques minutes après avec une ASH, et nous avons commencé à lui demander si elle avait mal quelque part. Elle avait une légère douleur à la cuisse.

On a compris qu’elle était tombée en voulant se lever de son lit pour aller aux toilettes.

Voyant qu’elle n’arrivait pas à tenir assise sur le sol, on l’a donc laissé allongée, en lui mettant un oreiller sous la tête pour un peu plus de confort.

Ensuite, nous avons lavé le sol, pour ne pas nous salir. Ensuite, on a décidé de la laver en la laissant sur le sol pour ne pas qu’elle glisse en se levant et pour ne pas salir le lit et le reste de la chambre.

Après l’avoir lavé quasiment entièrement, et avoir changé ses vêtements souillés, nous l’avons relevée, en faisant attention à ce qu’elle ait bien ses chaussures, pour ne pas tomber à nouveau.

Remarques, questionnements : 

Pour moi, le problème dans cette situation est de voir que nous avons été obligé de laisser cette résidente au sol pour pouvoir la laver.  

J’ai été surprise, je me suis senti désarmée devant cette personne qui s’excusait d’être dans cet état, j’ai donc essayé de la rassurer et de lui dire que cela pouvait arriver à tout le monde, et que nous étions là pour l’aider.

Pour moi, en tant qu’étudiante, les problèmes sont les suivants : elle n’avait pas de sonnette à disposition pour pouvoir nous appeler après sa chute. Je pense aussi qu’elle aurait dû nous appeler pour qu’on l’aide à aller jusqu’aux toilettes. Malgré cela elle nous a dit que l’envie lui avait pris rapidement, qu’elle n’a pas eu le temps de régir vite.

Le problème pour la patiente est que nous avons été contraint de la laisser sur le sol pour la laver ce qui porte atteinte à sa dignité d’une certaine manière. D’un autre coté ne pouvant pas la laisser dans cet état nous avons pris la décision de le faire.

Pour les soignants, ce n’était pas évident que cela ce passe à ce moment la, car lors du repas les soignants sont tous en salle à manger pour aider les personnes qui ont du mal à s’alimenter et aussi pour faire le service. De plus, nous n’avons pas respecté le principe de pudeur car à aucun moment durant le déroulement du soin nous l’avons couverte pour qu’elle garde son intimité.

De mon point de vue, cette situation me semble inadaptée en regard des recommandations de bonnes pratiques, car nous ne devons pas laver une personne à même le sol. Tous les soins ne doivent pas être faits sans prendre en compte le confort de la personne.  Cette action remet en question les règles d’hygiène primordiale pour une toilette. Je pense qu’un soin doit être le plus adapté possible en ce qui concerne la dignité, la pudeur et le consentement de la personne. Il me parait important de dire que cette personne était lucide, à ce moment là et avait peur de retomber, cela ne lui a donc pas posé problème de rester sur le sol, pour elle c’était rassurant. Par contre, ce qui pose problème, est que si une personne de l’entourage ou autre était rentré dans la chambre à ce moment la, nous aurions pu être jugées maltraitantes.

La situation que je viens de relater est donc pour moi très éloignée de la situation que je crois souhaitable. Les éléments, qui je pense, pourraient expliqués cet écart sont les suivants : elle était trop souillée pour être remise au lit avant de la laver, elle avait peur de chuter à nouveau, elle ne pouvait pas nous aider pour se relever.

La nature des problèmes que j’identifie est multidimensionnelle avec une dimension technique en ce qui concerne l’hygiène du soin, et une dimension relationnelle concernant le respect de la dignité et de la pudeur.

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