ADM 4025 TN2 Séminaire thématique en gestion des ressources humaines

TRAVAIL NOTÉ 2

L’ARTT : un projet plausible (20 points)

Introduction

Tel que présenté dans le reportage de la Radio Canada sur Ohdio (Shirley Manning, 2021), l’industrie du camionnage et de la distribution, est traditionnellement occupé par des hommes, aussi de plus en plus par des femmes, qui comportent des horaires irréguliers soient de soir, de nuit, de fin de semaine dont les heures sont couvent atypiques. Dans ce reportage, il est souligné que le métier de camionneur est difficile lorsqu’il y a des enfants. (Dana Fan, 2022)  Il y a l’ennuie des enfants et du parent, mais de surcroît, l’un avance que « ça prend de bonnes conjointes ». (Shirley Manning, 2021) L’accès à la garderie est une contrainte pour ce type de travail puisqu’un des interviewés indique que l’horaire des garderies est conçu pour un modèle stable d’emploi, conventionnel, tel qu’un fonctionnaire et non pour les horaires atypiques. (Shirley Manning, 2021)

Après avoir regardé ce reportage et ayant un conjoint effectuant ce type travail, mon intérêt à contribuer à faire évoluer ce milieu m’a interpellé. Donc ce travail portera sur le secteur du transport soit la distribution alimentaire.

Ce domaine, comme tant d’autres font face à une nouvelle génération de travailleurs issue des mutation des familles.  La famille patriarcale, où l’homme assurait le revenu familiale et la femme assurait les tâches domestiques, s’est transformée en famille à deux revenus.  À cet effet, « l’industrie du camionnage comptait 4% des femmes en en 2018 (1600); elle veut atteindre 10% en 2021 » soit 4000 femmes. (Lévesque, 2019) L’introduction massive des femmes sur le marché du travail fait état que le modèle traditionnel est révolu même dans les secteurs occupés traditionnellement par des hommes. (Diane-Gabrielle Tremblay, 2017) La monoparentalité est aussi une facette de la mutation des familles qui contribue aux besoins en matière de CTF. (Tremblay, 2023) Ces caractéristiques familiales, de milieu de vie et de conditions de travail induisent diverses formes de conflits contribuant à accentuer les difficultés à concilier le travail et la vie de famille surtout dans un contexte d’horaire atypique tel que décrit précédemment, combiner à de longues heures de travail sur plusieurs jours dans une seule semaine. (Diane-Gabrielle Tremblay, 2017)

L’évolution de la culture (mentalité) de la société quant aux rôles des femmes et des pères a des effets dans tous les domaines aussi dans le monde du camionnage et de la distribution. Ce changement de mentalité aura des impacts sur les modèles d’affaires des entreprises qui était le « juste à temps ».  

Afin de bien documenter ce travail, j’ai eu l’opportunité d’obtenir un portait trois chauffeurs (deux hommes (35 et 53 ans (mon conjoint) et une femme (31 ans) qui effectuent de la distribution pour le secteur alimentaire ainsi que le gestionnaire.  

D’abord je présenterai le contexte de l’entreprise de distribution en mettant en lumière les contraintes de l’entreprises et ainsi que le profil des travailleurs.  Par la suite, j’analyserai les tensions auxquels sont soumis les travailleurs tels que la pénibilité du travail, longues heures éreintantes, enjeux d’accès aux services de gardes ainsi que de l’écart de salaire entre les hommes et les femmes, et ce, soutenu par la position et les arguments de chacune des parties prenantes.

En fonction de l’analyse de la problématique de la CTF dans cette entreprise, je proposerai des solutions novatrices visant améliorer les conditions de travail et ainsi la CTF au sein de l’entreprise qui pourraient être mise en place et mettrai en lumière les effets à long terme sur les individus et sur l’entreprise.

En conclusion, je présenterai brièvement mon point de vue sur les enjeux traités ainsi que sur les éléments à conserver en tête concernant l’aménagement réduction de temps de travail (ARTT) ainsi que les autres angles qui pourraient être traiter dans l’avenir su ce sujet.

Développement

A. Mise en contexte

L’entreprise choisie effectue de la distribution de produits frais et réfrigérés pour les restaurants et supermarchés. (Produitssh.com, 2018)  Elle s’engage à recevoir les demandes de commande et de les livrer dès le lendemain aux clients afin d’assurer la fraîcheur des produits.  Nous reconnaissons le modèle d’affaire du « juste à temps ».  À son emploi, il y a du personnel de bureau, d’entrepôt qui assure la préparation de commande et de livraison.   Dans l’entreprise, il y a aucune mesure formelle de conciliation travail-famille (CTF).  L’entreprise fait face à une expansion rapide quant aux territoires desservis et à un taux de roulement important de son personnel. Pour ce gestionnaire, bien que ça n’a pas été communiqué directement, l’important c’est de prendre de l’expansion pour augmenter ses profits et ce, sans porter attention à sa ressource la plus précieuse, ses travailleurs.

Tel que présenté précédemment, l’expérience de trois personnes m’ont permis de me documenter sur leur réalité quant à la conciliation de la sphère professionnelle et familiale dans cette entreprise.

Il ressort les contraintes suivantes :  la pénibilité du travail puisque chacun doit charger leur camion en début de journée combiné une route de distribution présentant de longues heures éreintantes, parfois allant jusqu’à 13-14 heures par quart de travail sur 5 jours.   Ces heures allongées, pour ce père et cette mère de famille monoparentale présentent des enjeux d’accès aux services de gardes les obligeant à devoir augmenter la charge de responsabilités de la conjointe pour le jeune papa rencontré et de faire appel à l’entourage pour la mère de 31 ans ayant un enfant à sa charge.  De plus, les salaires sont faibles ce qui augmentent la difficulté de réduire le nombre d’heures par semaine, notamment plus impactant pour la mère rencontrée puisqu’elle gagne moins au taux horaire que le jeune papa et ce, pour une ancienneté comparable au sein de l’entreprise.  De plus, les travailleurs rencontrés soulignent que malgré les lois en termes de condition d’emploi et de santé et sécurité du travail, et de surcroit ils ont peu de scolarités, ils ne se sentent pas légitimes de faire respecter leurs droits de peur d’être congédiés.   Cette « peur » les rend vulnérables (Diane-Gabrielle Tremblay, 2017) et peu enclin à ouvrir avec l’employeur pour adresser les situations problématiques, notamment pour proposer des solutions visant améliorer la planification des routes pouvant faciliter la CTF puisque ce dernier est fermé à toutes suggestions.

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