Analyse du film " Whiplash"

Oeuvre choisie : Whiplash de Damien Chazelle, 2014

« Whiplash » raconte l’histoire musicale renversante d’Andrew Neiman, un jeune batteur de jazz qui va intégrer le prestigieux Shaffer Conservatory de New York. Son ambition et sa puissance de travail vont lui permettre de se faire remarquer par Terence Fletcher redoutable professeur, rapidement nommé titulaire de l’orchestre. Andrew va subir la tyrannie de son professeur dans l’espoir de réussir au détriment de sa vie personnelle et de sa santé physique et mentale.

Né en 1985 à Rhode Island, Damien Chazelle est un réalisateur, scénariste et musicien franco- américain. Damien Chazelle va directement puisé dans son histoire personnelle pour écrire son scénario de « Whiplash » ayant lui-même été membre d’un groupe de jazz lors des ces études à la Princeton High School, il va rapidement se rendre compte de l’aspect compétitif et intransigeant qu’exige le Jazz de haut niveau. « Whiplash » étant presque une autobiographie pour Damien Chazelle lui même batteur lors de sa formation de Jazz était former par un professeur exigeant et tyrannique comme le personnage de Fletcher. Chazelle a donc laissé sa vie sociale de côté pour se focalisé uniquement sur sa formation avant de se découragé de ses études de musique et se tourner vers le monde du cinéma. Chazelle a donc chercher à mettre en scène son histoire personnelle et son ressenti sur la musique dans « Whiplash » tout en ouvrant un certain débat sur la musique en elle même.

Ce film s’interroge sur les limites de ce qu’un musicien est prêt à accepter pour réussir sa carrière. A 19 ans, le jeune Andrew est dans l’espoir de faire carrière dans le jazz et accepte de subir les humiliations et les manipulations d’un professeur, illustrant l’idée communément admise qu’il y a une tradition de dureté et de cruauté dans la musique. En effet, au cours des répétitions de l’orchestre que dirige le terrible Fletcher, les humiliations verbales sont une règle pour lui. Les attaques et humiliations sont nombreuses comme « le puceau » ou encore « gras du bide » et il multiplie les attaques sexistes, homophobes ou racistes sous prétexte d’exigence musicale. Fletcher va même aller jusqu’à la violence physique. Sa stratégie de manipulation atteint son paroxysme lorsqu’il met en concurrence des heures durant trois batteurs jusqu’à ce qu’ils aient les mains en sang et les muscles totalement tétanisés. Mais tous acceptent cette relation toxique parce que Fletcher considère qu’il est là « pour pousser ses élèves au-delà de ce qu’on attend d’eux ». La multiplication de gros plans sur les mains, les bouches des musiciens valorise voire révèle la dimension très physique de l’apprentissage de la musique filmé comme une véritable épreuve du corps.

Cette entreprise de destruction psychologique aboutit à ce qu’Andrew se coupe de son entourage pour être focalisé sur sa formation musicale. Il s’épuise physiquement, perd en lucidité

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jusqu’à provoquer un accident de voiture mais malgré ses blessures, son premier réflexe est de monter sur scène pour défendre sa place de titulaire alors qu’il est même incapable de tenir ses baguettes correctement. Suite à cela, l’implacable Fletcher le renvoie d’un simple « casse-toi ». Andrew

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