La Princesse de Clèves, Mme de la Fayette
Analyse sectorielle : La Princesse de Clèves, Mme de la Fayette. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Milan Markovich • 9 Mars 2020 • Analyse sectorielle • 1 517 Mots (7 Pages) • 412 Vues
Commentaire composé
Mme de La Fayette est une écrivaine classique du XVIIème siècle. Elle est l’auteur de nombreux œuvres comme La Princesse de Montpensier ou Zaïde, mais sa gloire est surtout associée au roman La Princesse de Clèves. Ce texte étudié est un extrait du roman La Princesse de Clèves écrit par Madame de La Fayette au XVIIème siècle et publie anonymement parce qu’à cette époque les femmes n’étaient pas acceptées comme écrivaines. L’histoire du livre se déroule au XVIème siècle sous le règne du roi Henri II. Dans le livre Mme de La Fayette décrit les galanteries de la Cour et la vie de Mademoiselle de Chartres, plus tard princesse de Clèves, c’est-à-dire ses relations amoureuses, son éducation… Cet extrait se trouve au début du livre, juste après le mariage de M. de Clèves et Mlle de Chartres. Après avoir lu le texte nous pouvons se poser la question suivante : Comment Mme de La Fayette met-elle en scène une scène de coup de foudre particulière, qui sera à l’origine de tous les dilemmes moraux de l’héroïne. Pour répondre à cette problématique nous allons voir d’abord les circonstances romanesques de la rencontre et après le coup de foudre qui est marque par le destin.
La rencontre entre le Duc de Nemours et la Princesse de Clèves est très romanesque et exceptionnelle pour plusieurs raisons. Les premières choses que nous pouvons remarquer sont les conditions et les circonstances de la rencontre. Nous pouvons remarquer que le cadre dans lequel ils se rencontrent est un cadre spécifique puisque la rencontre se passe au Louvres a un bal de fiançailles de la fille de Henri II. Nous pouvons aussi voir que ce cadre exceptionnel est déjà annonce au début du texte et donc cela évoque l’importance de ce cadre. A la même ligne nous pouvons remarquer le complément circonstanciel de temps » tout le jour » qui insiste sur le soin que Mme de Clèves met a paraitre belle, et donc cela augmente encore sa beauté naturelle. A la troisième ligne on peut voir le pronom indéfini « on » qui désigne la Cour et tous les participants du bal. Dans la même phrase la conjonction de coordination « et » permet de mettre en valeur les deux aspects de la beauté de Mme de Clèves, la beauté physique et morale. L’arrivée de M. de Nemours attire l’attention a tout le monde « il se fit un assez grand bruit vers la porte », mais il n’est pas révélé, il est désigné comme « quelqu’un ». A la quatrième ligne le roi intervient et « lui cria de prendre celui qui arrivait ». Cette intervention du roi se met en parallèle avec une intervention divine et ça joue le rôle du destin. Nous pouvons donc conclure que le cadre dans lequel ils se rencontrent est significatif car c’est un lieu où on éveille ses passions mais aussi car cela crée un effet de surprise. Un autre indice qui montre que cette rencontre est particulièrement romanesque est le coup de foudre qui passe par des regards. Le premier indice qui montre cela est quand Nemours entre dans la salle et la princesse « se tourna et vit un homme ». Cet élément est raconté du point de vue interne de la princesse. M. de Nemours est désigné par le groupe nominal « un homme » qui évoque l’incertitude de la princesse puisqu’elle ne sait pas qui est-ce qu’elle voit. La proposition subordonnée relative « qu’elle crut d’abord ne pouvoir être que M. de Nemours » montre que la princesse n’est pas sure puisque c’est seulement une supposition. Ce n’est pas seulement une scène de rencontre mais une scène de reconnaissance puisque les deux personnages se reconnaissent sans même se connaitre. La princesse ne sait pas mais sa reconnaissance immédiate du Duc montre son amour naissant. Tous les deux personnages sont surpris par la beauté de l’autre ce sont ces deux éléments qui le confirment : « sa surprise devant sa beauté » et « étonnement ». Les deux personnages sont identiques, les plus belles de la cour : « l’air brillant qu’il était dans sa personne » et « l’on admira sa beauté et sa parure ». L’auteur évoque l’importance du regard en utilisant le champ lexical de ceci : « admira », « cherchait des yeux », « vit », « voir ». Nous pouvons donc confirmer que le coup de foudre entre les deux personnages se passe par le regard, mais c’est aussi un coup de foudre qui se faits sous les yeux de la Cour ce qui pourrait poser un problème a cause des rumeurs de la Cour. Dans la douzième ligne nous pouvons voir que « quand ils commencèrent à danser il s’éleva un murmure de louanges ». Après que l’auteur nous a présenté les points de vue de deux personnages, nous allons savoir ce que pense la cour de cette rencontre. Pour la première fois les protagonistes sont désignés comme « ils ». Ce pronom réunit pour la première fois ces deux personnages. La cour semble a penser que ces deux personnages sont faits l’un pour l’autre. Le roi et les reines veulent les présenter l’un a l’autre pour encore les rapprocher. Cela évoque encore ce destin de ces deux personnages. Mais ces deux personnages doivent faire attention parce que s’ils se reconnaissent alors ils pensent qu’ils sont plus beaux que la reste de la cour donc la question de la reine est en quelque sorte une question piégée » s’ils n’avaient pas bien envie de savoir qui ils étaient, et s’ils ne s’en doutaient point ». Nous pouvons donc dire que ce coup de foudre ne se passe pas qu’aux yeux du roi et des reines mais aussi sous les yeux de toute la Cour.
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