Fiche de révision - ; la princesse de clèves, mme de la fayette

La Princesse de Clèves , Mme de la Fayette (1678)

Intro ;

        La Princesse de Clèves est un roman écrit par Mme de la Fayette et publié anonymement en 1678. Il prend pour cadre la vie à la cour dans les dernières années du règne de Henri II (1547 – 1559) ; on pourrait donc parler de roman historique, pourtant il semble davantage inaugurer la tradition du roman d'analyse, c'est-à-dire du roman moderne. De plus, la Princesse de Clèves témoigne également du rôle important jouée par les femmes en littérature au XVIIème siècle, marqué par le courant de la préciosité.

Le passage que nous allons étudier se situe au début du roman, l'héroïne est présentée à la cour pour la première fois et son portrait revêt un caractère héroïque et psychologique, ce qui nous amène à nous demander en quoi ce portrait de Mademoiselle de Chartres laisse présager un destin exceptionel.

Pour tenter de répondre à cette question, nous étudierons dans un premier temps le caractère idéal de cette incarnation, puis l'importance de l'éducation morale, et enfin un portrait annonciateur d'un destin tragique.

Plan détaillé ;

        I – Une incarnation de la perfection

a ) le portrait physique

• 1ère apparition de Mlle de Chartres -> le lecteur attend des infos essentielles => attentes partiellement comblées car la narrateur se contente de reprendre le terme "beauté"aux débuts aux lignes 1-2.
• terme "beauté" est employé avec l'adj hyperbolique "parfaite" (l.2) soulignant ainsi le caractère exceptionnel de son physique => donne l'effet de théâtraliser l'entrée en scène de la jeune fille.
• Triple occurence du substentif "beauté" ; cela traduit l'admiration qu'elle produit à la cour.
• Le portrait se fait à travers la vision du vidame -> pdv interne ce qui montre une beauté classique "blancheur de son teint" : signe de noblesse et pureté.
• Les 1ères lignes utilisent des expressions à valeurs superlatives "la grande beauté" -> semble être un archétype de la beauté féminine.

Toutefois son portrait semble stréréotypé et vague et ne lui permet pas de lui conférer une certaine singularité.

b ) le portrait moral

• le narrateur développe davantage le caractère du perso. Il effectue une analepse (=flashback) des l. 5 à 23 car son passé permet de comprendre sa personnalité

- élevée par sa mère                            

- éloignée de la cour

- culivation de l'esprit et de la vertu

= explique l'admiration de la cour envers elle.

• Elle devient l'incarnation de la perfection de par sa beauté exceptionnelle, sa vertu et sa noblesse.
• Comme dans la logique du roman d'analyse, Mme de la Fayette remonte aux origines de la perfection morale de son héroïne en insistant sur l'éducation transmise par sa mère.

        II – Une éducation irréprochable

a ) l'éloge de Mme de Chartres

• Elle a transmis les valeurs à sa fille et cela permet de la mettre en valeur : -> femme méritante car elle était seule à l'élever, elle a abandonné la vie mondaine = sacrifice d'elle-même au profit de l'éducation de sa fille
• le verbe "cultiver" suggère un travail régulier et permet au narrateur de mettre en avant ses qualités morales comme le montre l'énumération hyperbolique des l.6-7. Dans cette hyperbole, le narrateur utilise un groupe ternaire ce qui est souvent associé à l'éloge dans la littérature classique.
• Le narrateur utilise des superlatifs tels que "extraordinaire" et l'adv "extrêmement" => portrait semble suggérer la perfection morale de Mme de Chartres

b ) l'entrée à la cour

• enseignement moral est très fort : le narrateur insiste sur la différence entre Mme de Chartres et les autres mères : l.11 on a du discours narratisé qui montre qu'elle ne cache rien à sa fille.
• Anaphore en "elle lui" -> insiste sur l'implication de Mme de Chartres ; elle oppose deux attitudes :

- > celle des hommes que le pluriel englobe dans une catégorie générale => considérés comme des séducteurs

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