La princesse de Clève, Mme de La Fayette
Dissertation : La princesse de Clève, Mme de La Fayette. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar sainsuky • 12 Juin 2018 • Dissertation • 1 465 Mots (6 Pages) • 753 Vues
Lecture Analytique : La princesse de Clève
Auteur((s)): Mme de La Fayette
Date d’édition: En 1678
Mouvement littéraire: Le Classicisme
Le genre: Roman classique
Le cadre:
Se passage se situe au début de l’œuvre après la présentation de la cour d'Henri II où règne splendeur et rêve.
Les personnages principaux:
Mlle De Chartres future princesse de Clèves
Mme De Chartres mère de Mlle De Chartres
Résumé bref:
Dans les premières pages de ce roman, l'auteur décrit la cour d'Henri II, où règnent magnificence et galanterie, mais où dominent également les passions amoureuses et l'hypocrisie. Le personnage principal, Mlle de Chartres, future Princesse de Clèves, n'a pas encore été décrite. Elle apparaît ici sous les yeux de la cour qui la découvre, comme le lecteur, pour la première fois.
Thème principale/visée du texte :
La question de l'éducation des femmes , le rapport entre la vertu et le bonheur son les principaux thèmes de ce roman et ce qui a fait son succès. Ainsi à travers ce texte l'auteur nous présente ses conceptions éducative et sentimentale.
I – Un portrait élogieux de Mlle de Chartres
A – Un effet d’attente (l’art du portrait)
Les premières phrases de l’extrait créent un effet d’attente.
Madame de la Fayette ne révèle en effet pas tout de suite le nom de l’héroïne du roman. Le lecteur la découvre à travers le regard intrigué et admiratif des courtisans. Tout est mis en œuvre pour retarder son apparition et susciter l’intérêt :
♦ La formule impersonnelle ( « Il parut alors une beauté à la cour ») qui donne à cet extrait la tournure d’un conte de fée.
♦ L’article indéfini « un » (« une beauté », « une beauté parfaite ») qui prolonge le mystère sur son identité.
♦ La convergence de tous les regards vers l’héroïne : « qui attira les yeux de tout le monde« , « elle donna de l’admiration ».
♦ Afin de faire durer l’attente, Madame de la Fayette ménage une pause dans le récit pour revenir sur le passé et l’éducation de la jeune fille.
L’héroïne n’est nommée directement qu’à la fin du texte (« il fut surpris de la grande beauté de Mademoiselle de Chartres »). Madame de la Fayette met ainsi son héroïne en valeur, dévoilant petit à petit ses multiples qualités.
B – Mlle de Chartres : un modèle de perfection
La Princesse de Clèves est présentée comme un modèle de perfection.
Elle est désignée la première fois par une métonymie (« une beauté ») qui la consacre d’emblée comme une incarnation de la beauté.
Mlle de Chartres apparaît d’autant plus exceptionnelle et distinguée qu’elle se fait remarquer dans un lieu d’exception : la cour. Elle « attira les yeux de tout le monde […] dans un lieu où l’on était si accoutumé à voir de belles personnes ».
On relève des hyperboles et des superlatifs : « une beauté parfaite« , « la grande beauté« , « un éclat que l’on n’a jamais vu qu’à elle » caractéristiques du registre épidictique (=relatif à l’éloge)
Son statut social, également exceptionnel, fait d’elle une personne distinguée. On apprend qu’elle est de la même maison que le vidame de Chartres et « une des plus grandes héritières de France« , « un des plus grands partis qu’il y eût en France ». (superlatifs)
Il faut noter que le portrait de Mlle de Chartres demeure abstrait : aucune précision n’est donnée quant à ses traits. Sa beauté est davantage suggérée que décrite : « la blancheur de son teint que l’on n’a jamais vu qu’à elle », « ses traits étaient réguliers« , « son visage et sa personne étaient plein de grâce et de charmes« .
Loin de tendre au réalisme, Madame de la Fayette fait imaginer par touches successives une beauté idéale qui fait rêver le lecteur.
La surenchère de procédés hyperboliques, l’abstraction du portrait et l’art de la suggestion participent à l’idéalisation de La Princesse de Clèves.
II – Une éducation hors du commun
A – Madame de Chartres : une mère d’exception
Madame de Chartres est dépeinte comme une mère d’exception qui concentre toutes les qualités, à l’exception de la jeunesse et de la beauté.
Ses qualités morales sont énumérées dans une suite de substantifs mis en valeur par l’adjectif hyperbolique « extraordinaires » : « Le bien, la vertu et le mérite étaient extraordinaires« .
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