Durkheim le suicide mémo

Durkheim Le Suicide :

Dans ces extraits, Durkheim développe une analyse sociologique du suicide chez différentes catégories d’individus.

Ce que j’ai trouvé de particulièrement intéressant est que Durkheim n’analyse pas seulement le suicide ou sa place dans notre société mais parvient à étudier, par son étude du suicide, certains phénomènes comme la condition de la femme dans le mariage, le veuvage ou l’impact de la religion sur les individus, ou plutôt, le bienfait apporté par le rapprochement des individus dans un collectif, grâce aux religions, et plus particulièrement grâce au dogme qu’elles suggèrent et aux rites qu’elles instaurent. Il peut ainsi mettre en évidence sociologiquement certaines causes du suicide.

De plus, il prend bien soin de légitimer ses données statistiques et les chaînes causales qu’il en déduit, en faisant varier les variables (différentes échelles, différents pays, différents groupes sociaux) afin de bien isoler la variable étudiée qui est le taux de suicide chez certains groupes d’individus, dont la recherche des causes lui permet d’étendre son étude.

Il délivre également une analyse optimiste du progrès qui est, selon lui, la résultante du déclin des croyances religieuses et non sa cause, ainsi que la solution pour palier le vide laissé par ce déclin.

Il montre également l’importance d’utiliser des outils statistiques adaptés afin d’obtenir des résultats et des chiffres fiables, en soulignant l’erreur de Morselli qui a étudié les effectifs (nombre de veuf·ves qui se sont suicidé·es) et non la part de veuf·ves qui se sont suicidé·es.

De plus, le fait d’étudier les rapports (ratios) entre le taux de préservation en situation de mariage et le taux de préservation en situation de veuvage permet également d’étudier l’impact du passage de l’état de marié·e à veuf·ve en remarquant que le taux était très similaire entre les pays et à différentes échelles, même si les effectifs sont différents. Il a alors pu mettre en évidence que le niveau du taux de préservation contre le suicide acquis pendant le mariage (négatif ou positif) était, dans une certaine mesure, conservé lors du veuvage.

...