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Molière, Le Malade imaginaire, Le Poumon, acte III, scène 10

Commentaire de texte : Molière, Le Malade imaginaire, Le Poumon, acte III, scène 10. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  5 Mars 2023  •  Commentaire de texte  •  825 Mots (4 Pages)  •  516 Vues

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LE POUMON / Acte III – Scène 10

Molière, Le Malade imaginaire

Nous allons vous présenter la Scène 10 de l’Acte III, intitulée Le poumon, extraite du Malade imaginaire.

Cette pièce a été écrite en 1668 par Molière, un des plus grand hommes de théâtre français, à la fois dramaturge, metteur en scène, directeur de troupe et comédien.

Dans ce passage qui est une mise en abîme (c’est-à-dire du théâtre dans le théâtre), Molière met en scène Toinette, déguisée en médecin passager, et Argan, le malade imaginaire hypocondriaque. Il dresse ainsi le portrait satirique de la médecine.

Nous allons donc nous demander de quelle manière Molière, à travers le personnage de Toinette, arrive à remettre en cause le sérieux de la médecine.

Nous développerons 3 parties :

1ère partie : le médecin bizarre

2ème partie : une consultation comique

3ème partie : une ordonnance comique

PARTIE 1 : Le médecin bizarre

Toinette entre en scène déguisée en médecin et annonce tout de suite qu’elle est « médecin passager ». Or à l’époque de Molière, au 17ème siècle, les médecins passagers étaient très mal vus car ils étaient les moins compétents.

La gradation « de ville en ville, de province en province, de royaume en royaume » donne de la crédibilité à Toinette. Elle se présente comme étant un médecin qui ne s’occupe pas de « maladies ordinaires ».

Toinette utilise un vocabulaire typiquement médical, comme pour étourdir son patient. Elle énumère des « maladies d’importance » : « bonnes fièvres continues, avec des transports au cerveau, de bonnes fièvres pourprées, de bonnes pestes, de bonnes hydropisies formées, de bonnes pleurésies avec des inflammations de poitrine ». Il s’agit également d’une gradation car les maladies sont de plus en plus mortelles.

Elle effraie Argan avec des mots comme « désespérer », « à l’agonie », « abandonner, mais cherche aussi à le rassurer en se ventant : « l’excellence de mes remèdes ».

Nous retrouvons un comique de mots avec les interjections « Ah ! », « Ouais ! », qui sont peu crédibles pour un médecin.

PARTIE 2 : Une consultation comique

Après son monologue, Toinette commence à ausculter Argan en prenant son pouls : « Donnez-moi votre pouls ». Sa réplique est l’occasion d’un comique de geste, mais aussi un comique de mot car elle personnifie le pouls : « ce pouls-là fait l’impertinent ».

Le caractère comique est accentué par une ponctuation expressive : les points d’exclamation exagèrent la position de Toinette.

La stratégie de Toinette est aussi de discréditer Purgon aux yeux d’Argan : « Qui est votre médecin ? ». Elle le blâme : « Cet homme-là n’est point écrit sur mes tablettes entre les grands médecins ».

Toinette critique ses confrères médecins : « Ce sont des ignorants ».

« C’est du poumon que vous êtes malade ! » : Elle pose déjà un diagnostic, qui surprend Argan, alors qu’elle ne l’a pas ausculté.

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