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Commentaire linéaire Acte III scène 10 du Malade Imaginaire

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Par   •  16 Octobre 2021  •  Commentaire de texte  •  969 Mots (4 Pages)  •  1 674 Vues

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Commentaire Linéaire

Introduction

        Le malade imaginaire, écrit en 1673, est une pièce de théâtre du genre de la comédie ballet (apparut en 1661 avec l'œuvre "Les Fâcheux"), qui consiste à faire apparaitre une danse au début de chaque acte (donc 3).

        Le but de cette pièce est de se moquer de la médecine au 17ème siècle. Ici, Molière accomplit ce but en faisant usage de la satire et du ridicule, précisément de donner une image satirique du médecin. Dans cet extrait de la scène 10 de l'acte 3, le personnage de Toinette fait du théâtre dans le théâtre, elle joue un médecin passager qui ne veut soigner "que des malades d'importance" (l. 6). Montrons donc que le travestissement de Toinette est une satire efficace de la médecine de ce siècle ci.

1ère partie, Présentation du faux-médecin, l. 1 à 12

        Cette première partie est l’exposition du personnage de Toinette et dès la première ligne nous pouvons observer une gradation : « ville, province, royaume » qui démontre la mégalomanie des médecins. Il y a également une accumulation aux lignes 1 à 2 « de ville en ville, de province en province, de Royaume en Royaume » qui démontre une amplification du passé du faux médecin. À la suite, aux lignes 1 et 2 les verbes « vais » et « chercher » qui permettent d'appuyer une anacoluthe, une rupture de la construction syntaxique. Puis aux lignes 5 et 6 le champ lexical du mépris « dédaignent », « menu », « fatras », « bagatelle » et « fièvrotte » montre que le faux médecin ne traite seulement des maladies méprisantes.

        Une accumulation de maladies à la ligne 6 : « ces vapeurs », « ces migraines » permettent d'appuyer le deuxième personnage de Toinette. Au long de cette tirade on aperçoit la répétition du pronom personnel « je » pour mettre en valeur les idées du faux médecin. L'oxymore des lignes 6 et 7 « bonne… » et l'accumulation dans le champ lexical de la maladie des lignes 7 à 8 « fluxion, hydropisie, pleurésie, inflammation » appuie très fortement des maladies traitées par le faux médecin. Un parallélisme à la ligne 9 suit pour convaincre Argan que le faux médecin sera meilleur que les autres qu’il a vu auparavant.

        L'utilisation du conditionnel passé à travers « je voudrais » de la ligne 9 exprime un fait qui aura lieu dans certaines conditions. Et dernièrement, le pronom de reprise à la ligne 9 « toutes les maladies » permet d'éviter une répétition à la fin de la tirade de Toinette.

2ème partie, Accomplissement de la naïveté d'Argan, l. 13 à 25

        Le discours de Toinette marche très bien, puisque qu'elle termine de convaincre la crédulité d'Argan, qui le remercie de ses "bontés". C'est dans ce contexte que Toinette prend une assurance impérieuse, appuyée par un champ lexical martial "Donnez-moi votre pouls". La suite du discours prend très vite un ton militaire jouant sur la polysémie du verbe battre (à la fois un sens physiologique, donc le cœur qui bat, mais aussi militaire, battre son adversaire). On croirait entendre un militaire qui s'adresse à ses soldats : "Ah ! Je vous ferai bien aller comme vous devez" (l. 14-15).

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