Scène 10 acte III du Malade Imaginaire de Molière.

Molière : Le Malade Imaginaire, acte III, scène 10

Jean-Baptiste Poquelin, dit Molière, est un dramaturge, metteur en scène et acteur français du XVIIème siècle. Il est né le 15 janvier 1622 et mort en février 1673. Molière commence sa carrière en écrivant des tragédies. Il se rendra très vite compte qu’il possède un don pour faire rire et décide donc de se lancer dans la comédie où il rencontrera un succès sans précédent. Sa dernière pièce s’intitule Le Malade Imaginaire. Elle fut écrite le 10 février 1673. Molière ne jouera que quatre fois la pièce avant de commencer à succomber sur scène et mourra le 17 février 1673. Cette pièce est considérée comme son œuvre testamentaire : il y mettra tout son génie et tout son talent. Le Malade Imaginaire est une comédie-ballet mêlant plusieurs genres (comme par exemple, la pastorale, la farce, la comédie sérieuse…). Cette pièce met en scène Argan, un hypocondriaque avare qui se croit atteint d’une quelconque pathologie. Il entreprend de marier sa fille Angélique, amoureuse de Cléante, à Thomas Diafoirus, médecin et fils de Monsieur Diafoirus, pour des raisons égoïstes. En effet, Argan sait que les Diafoirus possèdent beaucoup d’argent. De plus, ce dernier cherche à s’entourer de médecins pour pouvoir se faire soigner et se rétablir de sa « maladie ». Dans l’extrait de l’acte III, scène 10, Toinette se déguise en médecin pour essayer de convaincre Argan qu’il n’est pas malade. Mais en quoi cette mise en scène de Toinette est-elle une critique des médecins et de la médecine ? Ce texte peut se découper en trois parties : Dans les répliques 1 à 2, Toinette se présente tout d’abord comme un médecin. Par la suite, dans les répliques 3 à 25, cette dernière fait l’auscultation d’Argan puis finalement dans les répliques 26 à 37, Toinette critique les médecins.

Dans les répliques 1 à 2, Toinette se présente tout d’abord comme un médecin et elle le fait avec une longue tirade. En effet, sa première réplique fait 15 lignes à elle toute seule. Dans cette tirade, elle utilise 9 fois le pronom personnel « je » : elle cherche à se mettre en avant. De plus, elle se présente comme un médecin : elle utilise le nom commun : l.1 « médecin passager » pour se désigner. En outre, Toinette utilise le nom commun « Monsieur » et 4 fois le pronom personnel « vous » pour désigner Argan.

Toinette cherche à se valoriser. En effet, elle utilise, et ce dès le début une gradation : R.1 « de ville en ville, de province en province, royaume en royaume » : cela permet de faire l’éloge de sa grande expérience. De plus, Toinette utilise une phrase emphatique pour mettre en avant son « expérience » médicale : R.1 ; l.11 : « C’est là que je me plais ; c’est là que je triomphe » ici, elle utilise le présentatif « c’est » pour se mettre encore plus en valeur. On remarque que Toinette utilise beaucoup de termes médicaux complexes : R.1 : l.6 : « rhumatismes » ; l.10 : « pleurésies » ; l.11 « inflammations » … Encore une fois, elle cherche à se mettre en avant.

Toinette utilise des antithèses pour se moquer des médecins : l.9 : « de bonnes fièvres pourprées », l.10 « de bonnes pestes », l.10 « de bonnes pleurésies » … De plus, Toinette semble souhaiter qu’Argan attrape une maladie grave : l.12 «

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