Le Malade Imaginaire Acte III scène 12

Commentaire linéaire texte 8 : « Le Malade Imaginaire » acte trois scène douze de Molière.

Jean Baptiste Poquelin sous le nom de Molière fils d’un tapissier du roi né à Paris en 1622 puis meurt en 1673. Attirée toujours par le théâtre il fonde avec la famille Béjart « L’illustre du théâtre ». Puis en 1658 le roi Louis XIV assiste à une de ses représentations de la troupe et lui accorde une petite pension ainsi que la salle du Petit-Bourbon. En 1661 le roi lui accorde la salle du Palais Royale qu’il partage avec les comédiens italiens. C’est alors que le 10 février 1673 il sort sa pièce « Le malade Imaginaire ». Aujourd’hui nous allons étudier l’acte III scène 12 de cette pièce. Il s’agit du piège de Toinette qui fait croire à Béline que son époux Argan est mort. Mais celui-ci n’est évidemment pas mort et va écouter tout ce que sa mariée pense de lui.

Comment cette scène révèle-t-elle le véritable visage de Beline ?

Tout à bord, nous analyserons la comédie de cette scène de la ligne 1 à 12. En second nous étudierons la fin de la comédie de l’amour de la ligne 13 à 30. Et enfin nous montrerons le réveil spectaculaire d’Argan de la ligne 31 à 38. LECTURE DU TEXTE.

Premièrement, cette scène s’ouvre de la ligne 1 à 12, sur la comédie de la mort.

En effet, Molière fait une parodie de la mort. Toinette annonce à Béline la mort d’Argan avec une apparence de tonalité dramatique, de lexique et d’interjection : Toinette fait une parodie du désespoir. Effectivement, elle évoque la mort d'Argan par une l'énumération descendante, on peut alors souligner que le dernier terme « quel étrange accident » (l.1), est un élément incongru et inappropriée. La phrase interrogative « qu'est-ce, Toinette » (l.2), traduit la surprise de Béline. La supercherie de Toinette fonctionne donc bien. La phrase expectative « qu'est-ce Toinette ? » révèle justement que Béline mord à l'hameçon. D’ailleurs Béline pose des questions purement sans émotions. Par exemple « qu'y a-t-il ? » (l.5), montre qu'elle ne rentre pas dans le jeu. C’est alors que Toinette continue de jouer « votre mari est mort. » (l.6), avec l'exclamation et l'interjection. Submergé par l'émotion, Toinette est troublée. Comique de caractère et de situation « Hélas oui ! Le pauvre défunt est trépassé ». Béline est sous l’effet de la curiosité par l’envie de savoir qu’est ce qui se passe. La stichomythie montre une vivacité des dialogues donc elle se mets dans le sens de la comédie. Cependant la tautologie « le pauvre défunt est trépassé » (l.8), montre que Toinette continue de surjoué. L’interjection « Hélas » (l.8), est contrasté avec la tautologie qui crée un effet comique. Elle insiste sur la solitude pour faire croire a Béline que personne n’est au courant sur la nouvelle « Personne ne sait encore cet accident » (l.10). L’absence d’émotion de Béline montre que la reprise syntaxique de la phrase de Toinette fait que le stratagème marche par cette comédie du désespoir, Toinette fait croire à Béline qu’Argan est mort. 

Cette comédie du désespoir, montre directement la réaction froide de Béline. Tout à bord, Béline pose des questions sans émotion. La phrase simple sans émotion, purement informative et déclarative fait un décalage comique car cela rend avec les émotions de tout à l’heure. Elle sous joue en dessous de la tonalité. Béline montre le savoir de la nouvelle sans émotions. Phrase interrogative adverbale « Assurément » (l.9), donne l’impression qu’elle est toujours dans l’attente sans émotion. C’est le summum de l’absence d’émotion. De plus Béline reprend les mêmes mots que Toinette « mon mari est mort » (l.6 et 7). Donc Molière commence a montré le vrai visage de Béline. 

Après avoir analyser la comédie de cette scène nous allons d’avantage étudier la fin de la comédie de l’amour.

Tout d’abord cette partie s’ouvre sur les vrais sentiments cachés de béline sur son mari Argan. En effet, c’est la première fois dans la pièce que Béline annonce ses sentiments, ses émotions sur Argan, « Me voilà délivrée d’un grand fardeau » (l.13). Ainsi il y a un écho entre, « Le ciel en soit loué » (l.13), et « Mon D.ieu » (l.1), qui crée un effet comique. Par ailleurs il y a une opposition lexicale (délivrée, fardeau), et elle exprime aussi un jugement négatif sur la formule « t’affliger de cette mort » : ici, Béline révèle la véritable nature d’une femme négative qui ne pensais qu’a l’héritage de son mari.

A la suite de ces sentiments Béline poursuit ses répliques avec un Blâme sur Argan. Ainsi dans son blâme elle fait une énumération de terme péjoratif, « incommode, malpropre, dégoutant, sans esprit » (l.16 - 20). De plus il y a une question rhétorique « De quoi servait-il sur terre ? » (l.17), Béline nie complètement le statut humain d’Argan. On remarque aussi que les verbes sont au participe présent, Argan se comporte comme ça continuellement, cependant Béline montre aussi une généralité de ses remarques avec « tout le monde, les gens, valets, servantes », le public est d’accord avec elle. Hormis le blâme n’oublions pas qu’il y a un comique de situation car en effet les spectateurs savent qu’Argan n’est pas mort et qu’il entend tout ce que béline dit. Dans le blâme de Béline, plusieurs aspects sont critiqués. Le physique, le caractère et enfin le moral. Au fur et à mesure du blâme de béline on comprend que le moral d’Argan fait de lui : l’anti honnête homme. Effectivement Argan est sans esprit ( ≠ a belle esprit ), il est de mauvaise humeur, fatigue les gens ( ≠ l’art de plaire ), malpropre ( ≠ a courtois ), etc… Voilà une description générale d’Argan faite par Béline qui est d’ailleurs suivie par l’antiphrase ironique de Toinette pour se moquer de Béline puisqu’il s’agit ici d’un blâme.                          

...