Commentaire de texte la vie de Marianne de Marivaux
Commentaire de texte : Commentaire de texte la vie de Marianne de Marivaux. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Bobi27 Jean Bobi • 18 Avril 2023 • Commentaire de texte • 1 509 Mots (7 Pages) • 319 Vues
Noa Meissonnier 1D
Commentaire :
La vie de Marianne est un roman-mémoire du XVIIIe siècle écrit par Marivaux, paru en onze parties. Dans cet extrait de la première partie, le livre relate l’histoire de Marianne, une jeune femme sans famille à la recherche de ses origines, recueillie par le père Climal et profitant de ses sentiments. Pierre Carlet de Marivaux était un auteur des Lumières, il partage avec l’Abbé Prévost le fait d’avoir remis en cause le paradoxe de l’écriture romanesque. Il est l’auteur d’œuvres telles que : « le Télémaque travesti » ou encore « Le Paysan parvenu ». Nous pourrons nous demander en quoi cet extrait de La vie de Marianne parvient à montrer la quête d’identité de Marianne et l’aide des villageois dans celle-ci. D’abord, nous verrons en quoi l’attaque par les voleurs a joué un rôle dans cette quête d’identité. Ensuite, comment les autres personnages ont joué un rôle dans la construction de l’identité de Marianne.
L’attaque du carrosse a certainement pu marquer un tournant dans la vie de Marianne. En effet, c’est cette attaque qui a plongé Marianne dans cette quête difficile. En effet, il nous est dit qu’elle a souffert de l’attaque en étant très jeune, n’ayant que peu de souvenirs, « Il y a quinze ans que je ne savais pas encore si le sang d’où je sortais était noble ou non » (l1). A la ligne trois, il est précisé qu’elle se souvient de presque rien de l’attaque, « je dis la vérité comme je l’ai apprise de ceux qui m’ont élevée. » De plus, il ne reste aucun témoin de l’attaque du carrosse, Marianne en est la seule rescapée. Le seul espoir de conserver son identité s’éteignit rapidement. A la ligne 25, on nous parle d’un garde. En effet, il accouru au village le plus proche afin de chercher de l’aide auprès du peuple mais ne parvint pas à décrire la situation jusqu’au bout, « tout ce qu’on put tirer, un moment avant qu’il expirât, c’est que son maître et sa maîtresse venaient d’être tués : mais cela n’apprenait rien ». Cet espoir détruit, Marianne est donc livrée à elle-même. Ensuite, on peut voir la violence de l’attaque comme une sorte de métaphore montrant la difficulté qu’éprouve Marianne afin de trouver sa place. Le récit de l’attaque est d’une grande violence, très anglant, à la ligne 12 il est dit : « voulant se sauver, était retombée dans la portière où elle mourut sur moi, et m’écrasait. » Ce passage dépeint parfaitement la violence de cet extrait. Cette masse l’écrasant représente la pression qu’elle subit, le manque de son identité, de ne pas savoir qui elle est. De plus, tout en faisant le récit du drame, la protagoniste s’interroge, émet des hypothèses quant à sa nature, noble ou fille de servante. « à ce que disaient ceux qui la virent morte, et qui me virent aussi, et que j’étais vêtue d’une manière trop distinguée pour n’être que la fille d’une femme de chambre. » Ce qui montre qu’elle est plus touchée par sa crise identitaire que par le drame qu’elle a vécu. Pour elle, il se résume à la perte de son identité. Les villageois ont joué un rôle après l’attaque, ils l’ont sauvé, lui permettant ainsi de survivre, elle qui n’avait pourtant que peu de chance de survie comme on nous l’apprends ligne 36 : « Ils repoussèrent cette dame toute sanglante, et me retirèrent de dessous elle ». Par ce fait, ils l’ont recueilli et raconté comment ils l’ont retrouvé comme on peut le voir ligne 5 : « je dis la vérité comme je l’ai apprise de ceux qui m’ont élevée. », lui permettant de se forger une identité, mais qui reste toutefois partielle. Cette scène de violence marque un tournant dans l’histoire de Marianne, on peut la considérer comme l’élément déclencheur de sa quête. Au début, elle nous dit à la ligne 3 : « Il y a quinze ans que je ne savais pas encore si le sang d’où je sortais était noble ou non ». Cette déclaration nous indique que l’héroïne souhaite découvrir ses origines. Lorsqu’elle énonce les faits, les deux seuls personnages ayant des caractéristiques précises sont ses mères présumées, « l’une belle et d’environ vingt ans, et l’autre d’environ quarante ; la première fort bien mise, et l’autre habillée comme le serait une femme de chambre » ligne 16, ce sont les seuls dont-on connait l’âge et l’habit. Les autres n’ont pas ou peu de traits les qualifiants, montrant l’intérêt qu’éprouve Marianne vis-à-vis de ces personnages, dont l’une est sa mère présumée.
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