Une maison peut-elle ajouter de la poésie à la vie ?

La maison est un lieu qui reflète notre identité, nos pensées, qui nous sommes réellement. En général, c’est là que l’on se sent le mieux, entouré des êtres qui nous sont chers. Mais une maison peut-elle ajouter de la poésie à la vie ? Nous verrons d’une part que l’habitation est à la fois un lieu où l’on grandit et par conséquent qui forge notre imagination. D’autre part, la maison n’est pas toujours exploitée de cette façon dans les esprits de chacun.

La maison est à la fois un lieu où nous grandissons et où nous pouvons forger notre imagination.

D’abord, elle est l’endroit où nous pensons et nous réfléchissons le plus. Nous avons le matériel et la place pour retranscrire nos pensées. Notamment la maison de Frida Kahlo, un lieu où elle avait la place de pratiquer son art et même de décorer sa maison à l’image de son identité et de sa personne. De leurs côtés, les architectes Hundertwasser et Gaudi le montrent à travers leurs façons d’imaginer les formes et les couleurs de leurs créations très poétiques.

Aussi, la maison est un lieu de rêverie à la fois parce que c’est l’endroit où nous pensons beaucoup, nous rêvons la nuit. Mais aussi avec la notion de « maison de nos rêves » à travers laquelle nous ne cessons de réfléchir à de nouvelles façons de la personnaliser. Dans le film Alice aux pays des merveilles, le rêve est représenté dès le moment où elle franchit la porte de la maison. Ainsi, son imagination lui permet de créer et de vivre une histoire pleine de poésie à deux doigts d’être réelle.

La maison peut être aussi perçue comme un lieu de souffrance, d’angoisse et de désillusions que nous voulons à tout prix fuir.

En effet, pour certains, l’habitat est un endroit d’emprisonnement à la fois physique et mental où la réflexion, les pensées et l’imagination n’ont pas leur place. Dans le livre The Handmaid’s Tale, les femmes se retrouvent dans une demeure où elles ont l’interdiction de discuter, de lire, d’écrire, de penser, de jouer. C’est aussi un lieu traumatisant suite aux viols et violences physiques et morales. Bien que leur imagination soit la seule chose qu’il leur reste, elles ne peuvent pas l’exploiter à plein escient.

De plus, la maison peut être assimilée à quelque chose de terrifiant. Le fait d’habiter dans un endroit où l’on se sent mal, peut-être angoissant. Dans la série de film Harry Potter, la maison des Dursley est synonyme de cruauté et de mal être pour Harry. Sa chambre a été aménagée sous l’escalier qui doit faire moins de 5m2. Il est délaissé par son oncle et sa tante et est traité comme un moins que rien. La majorité de ses pensées sont de s’enfuir de cette maison et partir loin de cette famille. Il n’y a donc aucune place à la poésie ni à la rêverie.

Pour conclure, la maison est à la fois synonyme de rêverie mais aussi de maltraitance et d’interdiction. Le fait de ne pas rêver et d’avoir une imagination limitée est un réel frein à l’évolution de soi.

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