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La Princesse de Clèves, Mme de la Fayette

Dissertation : La Princesse de Clèves, Mme de la Fayette. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  6 Octobre 2023  •  Dissertation  •  664 Mots (3 Pages)  •  155 Vues

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Le classicisme est un mouvement littéraire et culturel qui naît au XVIIème siècle et dont les valeurs sont l’ordre, la mesure et l’harmonie. De grands auteurs marquent cette période tels que Molière, Racine et Corneille, La Fontaine mais aussi Mme de La Fayette. Cette dernière fréquente la cour et les salons précieux où elle rencontre notamment le moraliste La Rochefoucauld, avec qui elle collaborera pour écrire La Princesse de Clèves, roman d’analyse psychologique publié anonymement en 1678. Ce récit « moderne » traite du personnage éponyme, une femme mariée qui lutte contre la force irrésistible de la passion amoureuse. En quoi le roman La Princesse de Clèves ressemble-t-il à une tragédie classique ? Il convient dans un premier temps de démontrer que ce roman est tragique, et ensuite de voir que l’oeuvre obéit aux règles du classicisme.

En premier lieu, le roman La Princesse de Clèves montre quelques caractéristiques du genre tragique. Tout d’abord, une tragédie développe par définition une action mettant en scène des personnages de rang social élevé, ce qui donne plus de poids aux événements qui leur arrivent. D’ailleurs, comme le dit l’expression : « la tragédie, c’est pour les rois ! ». Dans ce roman, les personnages sont de nobles courtisans dont les journées sont occupées à des activités mondaines. Parmi ces gens illustres se trouvent naturellement le roi Henri II et sa femme Catherine de Médicis, mais aussi d’autres comme la reine dauphine Marie Stuart, ou encore le Prince de Clèves.

De plus, en tragédie, les héros sont impuissants face à la fatalité de leur destin. C’est ainsi que l’amour du Prince de Clèves pour sa femme va le tuer à travers sa jalousie. Aussi, l’auteur a écrit un dénouement malheureux, qui commence par l’échec de l’histoire d’amour entre le duc et la princesse, l’oubli de cette passion et enfin la mort du personnage principal. En l’occurence, la Princesse de Clèves se retire dans une maison religieuse puis sur ses terres des Pyrénées, où elle restera jusqu’à la fin de ses jours.

Comme dans la tragédie classique, on trouve dans le roman de Mme de La Fayette certains procédés techniques comme une alternance de monologues, de dialogues et de récits. Parfois, les monologues prononcés par les personnages principaux, notamment le Prince de Clèves et le Duc de Nemours, rappellent même les stances de Corneille ou de Racine. Quant au style, la rigueur de la composition, l’absence de pittoresque ainsi que l’usage de procédés d’atténuation (abstraction, euphémismes, litotes…) sont des critères typiques de ce genre.

En second lieu, ce roman est une oeuvre qui se rattache aux valeurs du classicisme, courant qui se caractérise par le respect de trois règles fixes. Premièrement, la règle des trois unité est respectée par l’auteur, à commencer par l’unité d’action puisque l’entièreté du récit tourne autour de la lutte d’une femme mariée contre sa passion. À une exception près (Coulommiers), le lieu unique est la cour et enfin, l’unité de temps est prise en compte vu que l’histoire se déroule sur une seule année.

Deuxièmement, Mme de La Fayette respecte la règle de bienséance car la violence et l’intimité sont écartées. Par exemple, à la mort de la mère de la Princesse de Clèves, Mme de Chartres,

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