Est-ce que l’interdiction d’amputations volontaires par des personnes en parfaite santé physique est moralement bonne?
Étude de cas : Est-ce que l’interdiction d’amputations volontaires par des personnes en parfaite santé physique est moralement bonne?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar elodielemay • 14 Avril 2023 • Étude de cas • 870 Mots (4 Pages) • 329 Vues
Est-ce que l’interdiction d’amputations volontaires par des personnes en parfaite santé physique est moralement bonne?
Dans les débats, il est souvent question de dilemmes éthiques ou moraux que l’on peut aussi appeler des conflits de valeurs. Il s’agit de situations où les valeurs et les principes entrent en opposition et rendent les décisions difficiles. Par exemple, le cas des wannabes, il s’agit d’individu en parfaite santé physique demandant une amputation volontaire, par la raison d’un mal-être vis-à-vis le membre en question. Pour une raison inconnue, la direction de l’hôpital a décidé de mettre fin à ses opérations.
Dans ce cas, on peut retrouver l’exigence morale de la pleine propriété de soi, car notre corps nous appartient, par conséquent les décisions l’incluant aussi. De plus, l’exigence morale du bien-être, car tous a droit à un équilibre mental, émotionnelle, spirituelle et physique, permettant à la réalisation maximale du potentiel dont il est capable et qu’il souhaite. Enfin on peut retrouver l’exigence morale de la santé, car elle renvoie au bon fonctionnement typique de l’humain et à son équilibre physiologique, une bonne santé est un devoir face à soi-même et à la société.
Parmi les trois exigences morales précédentes, il existe un dilemme entre la santé et le bien-être. En effet, l'exigence morale de la santé justifie la décision de cesser l’amputation volontaire des personnes en parfaite santé physique, car les individus présentent activement une santé physiologique optimale à l’environnement auquel ils sont exposés, donc l’interdiction de l’amputation serait vue comme moralement bonne puisqu’aucun problème de fonctionnement ou de pathologie quelconque n’est présente. Cependant, si on respecte l'exigence morale du bien-être, cela va contre la décision d’abolir l’amputation, car un individu possède le droit de prendre les décisions concernant son équilibre global menant à son avantage, son bonheur, son bien, sa qualité de vie et de son épanouissement. Dans ce cas, l’amputation serait l’action amenant l’individu vers son épanouissement global, l’empêcher serait alors immorale.
À mon avis, je privilégierais le bien-être de l’individu, car nous avons tous la responsabilité de notre propre bien-être. Alors, prendre les décisions et d’exécuter les actions requises afin d’atteindre celui-ci est légitime et devrait être permise dans tous les cas. Cette décision prise par l’hôpital n’a aucun droit d’empiété sur le bien-être intégral d’un individu apte à prendre une décision pour sa personne. À l’encontre, il serait important de différencier les catégories de personnes souhaitant une amputation volontaire, puisqu’ici nous parlons des « wannabes ». Je partirai du fait que nous pouvons différencier l’apotemnophilie en 4 catégories distinctes; L’acrotomophilie, désignant le désir sexuel spécifique envers l’amputation. Il y a aussi les devotee, traduit par « passionnés », désignant les sujets sexuellement attirés par les amputés. Il existe les pretenders, « prétendants », qualifiant ceux ou celles qui simulent un handicap ou l’absence d’un membre dans la vie quotidienne, afin d’obtenir l’attention d’autrui. Enfin, les wannabe ou want to be, traduit par « aspirant », qui sont les personnes qui désirent être amputées dans le but de se sentir enfin complet, entier, comme cela devrait en corrigeant « l’erreur », l’inadéquation sur le corps par l’amputation. Par conséquent, le bien-être de chacun de ses individus peut être atteint par différentes actions. Concernant les sujets à tendances psychotiques, mettant de l’avant un désir face à l’amputation et non une dysmorphie musculaire, ils seraient peu probablement aptes à prendre une décision influençant le reste de leurs existences, d’autres interventions psychosociales les mèneraient vers le bien-être recherché. Contrairement aux wannabes qui expriment un trouble identitaire relatif à leur intégrité corporelle sans aberration mentale psychotique influençant leurs décisions. Donc, la décision d’amputation devrait être de leur droit et serait moralement bonne puisqu’elle est prise par le seul but d’atteindre son potentiel ainsi que son bien-être maximal. Ce droit ne devrait en aucun cas leur être révoqué. Certains critiqueraient cette pensée en disant « Pourquoi accepterions-nous de retirer un membre entièrement fonctionnel à un individu en parfaite santé physiologique? », sur quoi je rétorquerais que le dilemme moral de la santé ne devrait pas être pris en compte seulement par le fonctionnement normal typique de l’humain et à son équilibre physiologique. La santé englobe la capacité d’un individu à accomplir ses buts et à s’épanouir; elle a un caractère multidimensionnel pouvant comporter des dimensions physiques, psychologiques et émotionnelles. La santé devrait et doit donc englober l’équilibre mentale d’un individu ainsi que son bien-être. Ignorer cet équilibre nécessaire à la santé générale d’un individu en se préoccupant qu’à la santé physiologique pourrait amener un individu à utiliser cette dernière comme moyen en se portant volontairement préjudice afin d’être pris au sérieux dans son mal-être. De plus tout individu a droit à la pleine propriété de soi, donc à la liberté de disposer d’eux-mêmes comme ils l’entendent, cette liberté signifie que personne ne peut empêcher ou contraindre l’accomplissement d’une quelconque action, tant qu’elle n’empiète pas sur les droits d’autrui.
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