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Les institutions de la Vème République et leur évolution

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Par   •  24 Octobre 2020  •  Dissertation  •  4 217 Mots (17 Pages)  •  485 Vues

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 Fiche de lecture :

Le livre dont nous allons parler s’appelle :  14-18 , retrouver la Guerre .

Paru en 2000, Il est le fruit de la collaboration de Stéphane Audoin-Rouzeau et Annette Becker . Respectivement , directeur d’étude à l’EHESS et professeur d’histoire contemporaine à l’université Paris X-Nanterre .

Ils font parti des historiens les plus renommés de la grande guerre , ce sont également les codirecteurs de l’Historial de Péronne . Cet Historial de la grande guerre ,dans ses deux musées , présente le conflit mondial dans toute son ampleur à l’aide d’une approche radicalement novatrice fondée sur une démarche compréhensive de ce conflit . C’est cette démarche que va suivre le livre dans une volonté de comprendre  et de faire comprendre .

On peut ainsi parler de renouvellement de l’étude de la Grande Guerre . Ce livre est avant tout la synthèse d’une large partie des travaux antérieurs qui traitent de cette guerre , en effet l’introduction se termine par : « On aura compris également qu’un tel travail constitue en quelque sorte la synthèse (…) Que ceux , bien plus expérimentés que nous, qui depuis tant d’années nous ont fait profiter de leur immense savoir » .

Dans le titre , on retrouve en premier « 14-18 » , qui sert ainsi à désigner la Grande guerre . C’est une appellation neutre employée par « la population » , c’est une appellation qui permet de nous situer dés le départ dans le débat publique .

On retrouve ensuite « retrouver la Guerre » qui marque l’idéal vers lequel tend ce livre : retrouver la Guerre , et la rétablir comme il se doit dans les mémoires .

La commémoration de 1998 représente le point de départ de cette réflexion . On a ici une confrontation plutôt acerbe de cette mémoire biaisée par « l’historiquement correcte » .

Durant cette période , qui est également celle de la publication du livre , on a un vif et soudain retour dans les mémoires de cette guerre .

Cependant , on ne cherche pas ici à faire une analyse classique de cette guerre , c’est ici qu’on retrouve cette modernité que l’on a évoqué précédemment , on veut comprendre les mécanismes qui ont poussé les peuples a subir cette guerre durant si longtemps , l’amnésie collective etc

En effet , si cette tache de compréhension s’annonce complexe c’est parceque aujourd’hui malgré les chiffres que l’on possède , les témoignages , les reconstitutions ; on ne ressent pas la violence , la souffrance ou le poids des engagements dans cette guerre . En effet , les auteurs établissent que « le socle des représentations auquel s’est adossé l’immense consentement collectif (…) de 1914-1918 s’est volatilisé »

Cependant , paradoxalement c’est grâce à cette distance que les auteurs s’estiment plus aptes à effectuer cette nouvelle analyse .

Les auteurs vont aborder la guerre selon trois approches thématiques , en rappelant encore une fois que chacune d’elle n’est que « une synthèse , voir l’écume » des recherches des historiens de « la nouvelle historiographie » :

  • On commence par La violence , dans cette partie est décrite l’histoire de cette violence , son évolution et sa place aussi bien au front qu’à l’arrière .
  • La deuxième partie est La croisade
  • On a ensuite Le deuil

Le chapitre de la violence est le plus conséquent des trois chapitres de cet ouvrage . On commence par parler de la violence subie et exercée par les combattants , celle endurée par les civils lors des occupations , des bombardements , des blocus et des déportations .

On part du principe que la violence a été un aspect de la guerre très faiblement étudié et ainsi victime d’une grave déréalisation .

En effet , c’est connu chaque guerre possède sa part plus ou moins conséquente  de violence et cela personne de ne le met en doute pourtant les auteurs évoquent une forme « d’aseptisation » de celle ci . On pose l’hypothèse d’un puritanisme qui a pesé sur la recherche universitaire .

Or , on insiste ici sur l’importance de la prise en compte de cet aspect puisque le refus d’une étude de la violence de cette guerre constitue une obstruction du processus de mémoire . Cette violence étant partie intégrante de cette guerre et participant en grande partie, en autres ,  à la singularité de cette guerre . On assiste à  une critique des historiens français en les comparant aux historiens étrangers , admirés ,qui eux ont mis en place une véritable anthropologie du combat ,et de leur capacité à « connecter » les savoirs interdisciplinaires  .

 En effet , on insiste sur le franchissement d’un seuil de violence inédit durant cette guerre . C’est la Grande Guerre et la question de la violence est particulièrement « fâcheuse » puisqu’on a atteint des niveaux de violences « sans aucun précédent ».

En premier lieu cette violence se manifeste , de la manière la plus ostentatoire , sur le front .

Les auteurs voulant témoigner de l’effroyable hécatombe que fut la Première Guerre mondiale, se livrent à un bref rappel chiffré du nombre de total et quotidien de victimes.

Tout en soulignant que ces chiffres ,aussi élevés soient ils, se heurtent à nos puissants réflexes de déréalisation ; en effet ils sont si élevés que leur capacité d’évocation en est diminuée .

 De plus , les formes de la mort ont changé , la maladie tue moins que « la guerre » à proprement parler .

On assiste à une nouvelle forme de guerre avec notamment une mutation de la violence guerrière :   la gravité des blessures est en effet proportionnelle à la puissance de feu et à sa nature nouvelle (utilisation de gaz, de projectiles explosifs, etc.), qui jamais auparavant n’avait été aussi terrifiante , on parle quelques fois de « bataille de matériel » . Cette violence a eu des conséquences psychologiques irréversibles sur les victimes avec plus de la moitié des soldats engagés qui ont subi physiquement cette violence de guerre .

Le terme de « bataille totale » a également été évoqué pour définir cette guerre qui s’est ,si l’on peut employer ce terme ,autodétruite ; en plus d’avoir tout détruit autour d’elle . En effet les champs de bataille ont été détruits , on a une disparition de l’éthique ainsi qu’une disparition de la mesure puisqu’on vise à anéantir l’adversaire et tout ce à quoi on peut l’associer .

De plus on assiste à un recul de la civilisation avec par exemple le recul des manières de table , c’est une destruction des progrès réalisés tout le long des siècles précédents.  

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