Commentaire comparé Discours de Bayeux et conférence de 1964
Commentaire de texte : Commentaire comparé Discours de Bayeux et conférence de 1964. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Sarah Nunes • 18 Mars 2016 • Commentaire de texte • 1 636 Mots (7 Pages) • 4 230 Vues
Commentaire comparé : vous comparerez le discours de Bayeux du 16 juin 1945 et la conférence de presse du 31 janvier 1964.
Les deux textes que nous pouvons étudier ont tous deux été rédigés par Charles de Gaulle à 24 ans d'intervalles. En effet, le premier texte est un discours intitulé discours de Bayeux prononcé le 16 juin 1946. Le second texte lui, relate les propos du général de Gaulle lors d'un conférence de presse en date du 31 janvier 1964. Ainsi, les discours de Bayeux sont deux discours prononcés par le général de Gaulle dans le contexte de la Libération, après le débarquement de Normandie en juin 1944 et dans l'immédiat après-guerre en juin 1946. On donne habituellement le nom de « discours de Bayeux », sans adjectif ordinal, au discours du 16 juin 1946. Les deux discours ont été prononcés sur la place publique située à proximité de la sous-préfecture de Bayeux. Il en profite alors pour exposer ses idées constitutionnelles. C'est d'ailleurs dans ce discours qu'il affirme qu'il est en faveur d'un parlement bicaméral et pour un pouvoir exécutif procédant directement du chef de l’État. Entre le référendum approuvant l’élection du Président de la république au suffrage universel direct, en 1962, et la première campagne électorale pour ce scrutin en 1965, de Gaulle, le 31 janvier 1964 prononce un discours et tire les enseignements des premières années de fonctionnement des institutions de la V° République en rappelant quel était leur esprit et quelle devait être leur pratique. De Gaulle précise sa philosophie du régime telle que l’a dessinée sa pratique. Définissant les rôles respectifs du Président et du Premier ministre, il récuse l’idée de dyarchie au sommet. Celle ci a donc une valeur particulière car de Gaulle y évoque la séparation des pouvoirs entre le Président de la République et son premier ministre. Tout en explicitant le principe de dualisme, établi par la Constitution. Il convient alors d'expliciter un peu l'arriver de De Gaulle au pouvoir. Ainsi, après avoir été président du Gouvernement provisoire à la fin de la seconde Guerre, De Gaulle réapparaît lors de la crise d’Alger en 1958. Après avoir obtenu l’aval du Parlement, il élabore une nouvelle Constitution, qui sera adoptée par référendum, et promulguée le 4 octobre 1958. La Constitution de 1958 a donné au Président de la République de réels pouvoirs, et ce dernier ne doit plus se contenter de prérogatives honorifiques comme au Royaume-Unis, il en sort plus fort avec de plus grandes responsabilité. On peut alors se demander quelles critiques de Gaulle fait il des régimes passé ? Quelles institutions met il en place pour lutter contre ces erreurs ? Les idées qu'il prône sont-elles toutes reprises ou y apporte-on des modifications?
S'il paraît opportun de voir que le régime parlementaire est une solution contre les erreurs du passé (I), il n'en reste pas moins essentiel de voir que de Gaulle a mis en place des institutions pour lutter contre ces erreurs (II).
I/ Le régime parlementaire, solution contre les erreurs du passé
A) la volonté d'éviter les erreurs antérieures
Sous les IIIème et IVème républiques subsistaient des instabilités gouvernementale engendrées par une faiblesse juridique des organes exécutif puis, une faiblesse politique des organes législatifs. On a alors vu se succéder de nombreux gouvernements. Mais cette instabilité semble être beaucoup plus ancienne. Ainsi, dans son discours de Bayeux de Gaulle utilise la personnification de la nation et de son « tempérament national » qui remonte à une « vieille propension gauloise aux divisions et querelles » qui génère l’esprit de parti, lui-même facteur des divisions stigmatisées par de Gaulle. La référence aux gaulois est alors un stéréotype partagée d'une époque anarchique où la nation divisée ne cessait de s'affronter. De plus, il évoque que « La tâche par-dessus tout urgente et essentielle était l'établissement des nouvelles institutions françaises ». La France étant alors divisée à l'époque de Gaulle souhaite mettre en place de nouvelles institutions. De plus, on remarque une propension aux divisions incarné par les partis : « la rivalité des partis revêt chez nous un caractère fondamental, qui met toujours tout en question et sous lequel s'estompent trop souvent les intérêts supérieurs du pays. » → « conséquence inéluctable (est) la désaffection des citoyens à l'égard des institutions » et aboutit aux dictatures comme cela fut les cas suites aux précédentes République. Il est donc nécessaire : " que nos institutions démocratiques nouvelles compensent, par elles-mêmes, les effets de notre perpétuelle effervescence politique. Il y a là (…) pour nous une question de vie ou de mort (…). Tous les principes et toutes les expériences exigent que les pouvoirs publics : législatif, exécutif, judiciaire, soient nettement séparés et fortement équilibrés et, qu'au dessus des contingences politiques ». Lors de sa conférence de presse, Son objectif est clair : « Assurer aux pouvoirs publics l’efficacité, la stabilité et la responsabilité dont il manquait organiquement sous la troisième et la quatrième République ». Le pouvoir était impuissant, « gangrené » par les partis politiques et soumis à leurs exigences partisanes, « un système qui mettait le pouvoir à la discrétion des partis, …inapte à mener les affaires de notre pays. »
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