L’environnement entre exploitation et protection : un enjeu planétaire.

Dissertation :

L’environnement entre exploitation et protection : un enjeu planétaire.

               Catastrophe inédite dans l’histoire de France, les feux de forêts qui ont ravagés des villes cet été 2022, témoignent de l’urgence climatique dans laquelle se trouve notre planète. Aujourd’hui, les changements climatique sont au cœur des question actuelles. A partir du Néolithique, les Hommes voient les milieux naturels comme des ressources à exploiter. Les sociétés ont alors eu un impact plus important sur l’environnement, notamment lors des Révolutions industrielles du  XIXème siècle qui ont contribuer au développement des pays. Cependant, ces révolutions ont grandement modifié l’Equilibre, ce qui conduit parfois à des catastrophes naturelles, par exemple. De ce fait, l’Homme revoit ses manières de vivre avec l’environnement et ses relations avec la nature afin de préserver les milieux et de limiter les conséquences négatives. On parlera ici de protection environnementale. Pour quelles raisons l’environnement est-il désormais un enjeu planétaire ? « L’environnement est un enjeu » signifie qu’il peut apporter ou faire perdre, dans ce cas, aux Etats plus généralement. Nous tenterons de répondre à cette question en premier lieu en examinant les atteintes croissantes à l’environnement. Nous verrons ensuite comment est dégradé l’environnement de nos jours. Nous analyserons, pour finir les politiques environnementales mises en place et nous nous interrogerons sur leur efficacité.

              La révolution du néolithique succède à la période du paléolithique. Il apparait environ vers 12 000 ans avant notre ère. Pendant des millions d’années, l’impact des premiers hominidés était sans doute très faible au vu du manque d’avancée technologique et de la faible densité de population. L’apparition de l’agriculture vers 9 000 avant J.-C (au détriment de la chasse et de la cueillette) et son expansion progressive dans le monde, forment la première rupture dans l’appropriation humaine de l’environnement. Le développement de ces nouvelles pratiques agricoles entrainent la sédentarisation des populations. Pour la première fois depuis le début de son histoire, l’humain distingue son environnement proche sur lesquel il exerce son contrôle et la nature demeurée sauvage, encore hostile. Ont alors lieu les premiers déboisements (par incendie ou à l’aide d’outils manuels) qui très rapidement, se multiplient et modifient irrévocablement les milieux que côtoient l’homme.

              La révolution industrielle marque un tournant dans le rapport humain-environnement. On considère que la révolution industrielle nait à partir de l’utilisation de la machine à vapeur (inventée par James Watt), en 1769. En effet, les industries en développement à cette époque, sont exigeantes en matières premières diverses et notamment en énergies fossiles et en minerais, ce qui entraine une exploitation en masse de l’environnement, accélérant sa destruction en particulier en Europe et en Amérique du Nord. La révolution dans le domaine du transport, notamment les chemins de fer, nécessitent des matériaux comme le charbon, le pétrole, les métaux (les matières premières). En réaction cela, on voit apparaître en Grande-Bretagne, en Allemagne, aux États-Unis les premiers mouvements de protection de la nature. L’augmentation de la population humaine, multipliée par 2,5 en un siècle et demi (1 milliard d’individus vers 1800, 2,5 milliards en 1950), engendre une appropriation croissante de l’environnement. Néanmoins, ce n’est qu’à partir de 1950 que la prise de l’homme sur l’environnement devient planétaire et qu’on assiste à une véritable explosion démographique multipliant la population humaine par près de 4 en un peu plus d’un demi-siècle (2,5 milliards d’êtres humains vers 1950, près de 8 milliards en 2020).

Jusqu’à lors, l’environnement était réduit à un milieu plus ou moins proche mais avec le temps, il s’agrandit à l’échelle planétaire. Quelle est la situation actuelle de l’environnement sur Terre ? C’est ce que nous allons tenter de voir maintenant.

          Le rapport de l’ONU sur la biodiversité datant de mai 2019 évalue à 75 % les terres modifiées par les activités de l’homme. Selon un compte-rendu de l’Organisation non Gouvernementale (ONG) World Wide Found for Nature, plus de 1 million d’espèces végétales ou animales seraient actuellement menacées de disparition à cause de la déforestation (notamment en Amazonie, en Indonésie et dans le bassin du Congo), des activités extractives et du réchauffement climatique. Le GIEC (Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat), créé en 1988 partage à intervalles réguliers un rapport sur l’évolution du climat depuis l’ère industrielle. Ses travaux ont mis en relief le fait que la température de la Terre a au moins augmenté de 0,5 °C depuis 1900 et qu’elle devrait encore augmenter, selon les scénarios imaginés, de 1 à 5 °C d’ici 2100.

      Le compte-rendu du GIEC de 2022 envisage un futur plutôt sombre. Les experts ont évalués un certain nombre de conséquences et impacts du changement climatique, comme par exemple la multiplication par quatre des évènements climatiques majeurs d’ici 2100. L’organisation estime aussi 1 milliard de personnes pourraient vivre dans des zones côtières où il risquerait d’avoir des inondations. Le réchauffement climatique va donc accroître le nombre de catastrophes naturelles et creuser les inégalités. Irréversibles à long terme, les effets du changement climatique sont déjà visibles aujourd’hui à travers divers aspects comme la montée des eaux et la fonte des glaciers, les départs de feux de plus en plus récurrents. Tout ceci entrainant des migrations chaque année, et cela ne va pas aller en s’arrangeant.

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