L’environnement, entre exploitation et protection : enjeu planétaire

L’environnement, entre exploitation et protection : enjeu planétaire

Exploiter, préserver, protéger

Grande ordonnance (1669) : texte qui dote la forêt d’un code unique remplaçant la multitude des règlements particuliers. Les commissaires du roi ont pour ordre de restaurer les peuplements forestiers pour éviter toute disette et permettre l’autosuffisance du royaume en bois. [pic 1]

La forêt française : 4e surface en Europe, réservoir de biodiversité et de carbone, filtre pour l’eau, rempart contre les risques naturels, ressource économique, source de bien-être pour les populations. 31% du territoire métropolitain recouvert de forêt, 25 millions d’hectares, 700 millions de visites par an. Filière France-bois : 425 000 emplois, 60 000 entreprises. [pic 2]

Déprise agricole : disparition progressive des activités agricoles et des agriculteurs d’un espace. [pic 3]

Désertification : processus de dégradation des sols causée par des changements climatiques et des activités humaines, qui mène à la transformation d’un espace en désert. [pic 4]

Espèce endémique : espèce végétale ou animale localisée sur une aire restreinte. [pic 5]

Anthropisation : transformation d’un milieu dit « naturel » par l’action humaine.[pic 6]

Anthropocène : période actuelle des temps géologiques, où les activités humaines ont de fortes répercussions sur les écosystèmes de la planète et les transforment à tous les niveaux. [pic 7]

Hygiénisme : courant apparu au milieu du XIXe siècle, liés en partie aux travaux de Pasteur et qui prône une nouvelle approche de l’environnement humain. Dans la théorie hygiéniste, une amélioration du niveau de vie des Hommes= une amélioration de leur santé. [pic 8]

Révolution industrielle : augmentation brusque et rapide de la production industrielle liée à des innovation technologiques (ex : machine à vapeur). [pic 9]

Révolution néolithique : passage progressif d’un mode de vie nomade basé sur la chasse et la cueillette à un mode de vie sédentaire, fondé sur l’agriculture, l’élevage et la fabrication d’outils en pierre polie. Cette révolution aurait eu lieu au Proche-Orient en -10 000 avant de se diffuser vers l’Asie, l’Europe, l’Afrique centrale et l’Amérique centrale. [pic 10]

Rupture : crise agricole des transformations durables et irréversibles. [pic 11]

Seuil de rupture : point où un évènement, même mineur, suffit à engendrer brutalement des transformations durables et irréversibles du climat et des écosystèmes. [pic 12]

Environnement : combinaison d’éléments naturels et sociaux en interaction, qui constitue dans le cadre de vie d’un individu ou d’un groupe. [pic 13]

Biodiversité : richesse et variété des espèces vivantes d’un milieu. [pic 14]

Développement durable : mode de développement qui réponds aux besoins des générations présentes, sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs.[pic 15]

Extinction massive : crise biologique marquée par une extinction rapide et massive d’espèces. D’après de nombreux chercheurs, la 6e extinction de masse aurait été amorcée il y a environ 13 000 ans à la suite de la colonisation du monde par les humains. [pic 16]

Écologie : 1866, science qui s’intéresse à la relation des êtres vivants à leur environnement. L’écologie politique regroupe les mouvements et les partis ayant pour but la protection de la nature et de l’environnement. [pic 17]

1. Exploiter et protéger une ressource « naturelle » : la forêt française depuis Colbert 

1. La forêt française au XVIIe siècle : réformer pour mieux administrer

-Forêt= source de multiples conflits d’usage depuis la Moyen-Âge : pendant la Révolution au cœur de rivalités entre nobles (quête de chauffage) et paysans (recherche de pâtures pour leurs bêtes).

-XVIIe siècle, sous Colbert, la préservation de la forêt est une nécessité, en 1660 elle est abîmée, livrée aux bandits de grands chemins et hors de contrôle de la politique royale.

-L’objectif de réformer l’usage de la forêt est double : protections des ressources en bois nécessaires au développement économique du pays+ repousser les limites de la terra-incognita et permettre un contrôle royal+ stricte.

-Jusqu’à la RF, les commissaires royaux appliques la grande ordonnance de Colbert🡪 prise de conscience de la force de lien établi entre les populations riveraines et la forêt.

-Certains usages sont tolérés par les réformateurs afin d’éviter les conflits d’intérêt.

-Cette réforme colbertienne s’inscrit dans le contexte de l’avènement d’une monarchie de plus en plus administrative et bureaucratique.

-Après 1830 : reboisement+ administration intensive de ces espaces : politiques pour freiner le déboisement des montagnes (responsable d’inondations catastrophiques dans les années 1840) mais aussi pour valoriser des terres pauvres destinées à l’élevage extensif des ovins (ex : forêt des Landes).

-La décision de planter des pins : besoins liés aux chemins de fer🡪 forêt française= choix de plantation et de gestion à des fins spécifiques.

-Si elle a doublé de surface, c’est par la main de l’homme+ la déprise agricole.

1. Préserver la forêt française, un enjeu contemporain majeur

-Forêt française : enjeu majeur dans le changement climatique🡪 absorbe de grandes quantités de CO2 et réduit l’émission des GES+ réduit le risque de désertification.

-Elle assure aussi une fonction économique et sociale.

-Différentes politiques de préservation et de protection mobilisant différents acteurs : État, entreprises (ex : Reforest’Action), ONG (ex : France Nature Environnement), acteurs individuels à l’origine de projets spontanés (ex : Projet Silva🡪 créer des forêts à partir d’espèces endémiques du Tarn afin de produire 750 tonnes d’oxygène).

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