La coutume
Commentaire de texte : La coutume. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar callmelk • 12 Novembre 2020 • Commentaire de texte • 1 528 Mots (7 Pages) • 690 Vues
« La coutume est le pilier autour duquel s’enroule l’opinion, et l’intérêt est le lien qui l’attache » Thomas Love Peacock - Mélincourt. Une coutume, aussi appelée statut dans les régions du Midi, est l’expression d’un droit local et nécessairement populaire. Elle est formée par une sorte d’ensemble et de répétition d’habitudes « une fois n’est pas coutume ». Cependant avec le temps la coutume et le droit coutumier subiront toutes sortes de changement et de modifications au dû de l’imperfection de celle-ci. Malgré cela, la coutume a été le moyen au roi de lui redonner une partie de son pouvoir et elle a été la raison de pour tout peuple appliquer une seule et même loi.
Henri Lévy Bruhl, né dans la fin du XIX° siècle et mort vers le milieu du XX° siècle est un juriste-sociologue français qui étudiera le droit et qui l’enseignera dans des facultés comme celle de Lille et Paris. Henri Lévy Bruhl est considéré comme un des fondateurs de la sociologie du droit moderne pour avoir recherché et étudié quels été les liens étroits entre l’homme et le droit, comment les deux fonctionnaient ensemble et ensuite pour l’avoir partagé dans plusieurs ouvrages comme « sociologie du droit », paru en 1961 dont un extrait fait référence à la coutume et au peuple de l’Europe médiévale durant le XIII° siècle.
Le XIII° siècle dans l’histoire de l’homme et du droit est un siècle déterminant quant au fait que le droit prend un nouveau sens grâce aux coutumes qui elles-mêmes subissent une grande avancée. A cette même période, s’étant appauvri au fil des siècles, le roi tente de réacquérir son pouvoir de par les changements des coutumes. Pendant ce temps, les coutumes sont séparées en deux, tout comme la France où le Nord à des connotations germaniques et est appelé « pays du droit écrit » tandis que les coutumes du Midi sont imprégnées du droit romain, et qui elle, sera appelée « pays de coutume ». Cette différence dans sur le territoire e continuera jusqu’au XVIII° siècle, communément appelé l’ancien régime. Cependant malgré leur différence, la France et l’Europe vivent d’un même trait la modification rapide de la coutume, qui, après des siècle d’oralité, devient écrite et officielle.
Il serait donc intéressant de se demander si la coutume est considérée comme telle que si elle est obligatoirement orale ou si, au contraire, ou il est possible de qualifier de coutume une loi écrite ?
Pour répondre à cette question nous allons voir comment le droit coutumier est un droit profondément implanté et puissant dans l’Europe médiévale (I). Cependant dans le corps même de ce droit coutumier existe plusieurs imperfections qui mèneront à l’écriture des coutumes (II)
Se partagant depuis sa naissance par le bouche à oreille, il n’existe aucune trace écrite de la coutume pour en donner une date de création.
La coutume, comme il est cité ci-dessus, est un droit local né de la répétition d’habitude, malgré le fait que tout acte répété n’est pas coutume. Elle s’adaptait à son peuple et était elle-même choisie selon les modes de vie des populations locales, ce qui amenait à une différence de coutume et de son application d’un village à un autre. Une particularité de la coutume était aussi qu’elle était transmise de bouche à oreille. Malgré le fait que les possible déformations de propos pouvait se passer, elle s’adaptait principalement à l’analphabétisme des peuples, ce qui est, par ce fait, mentionné dans le texte de Henri Lévy Bruhl à la ligne 5-6, « il est naturel, et même nécessaire, que la coutume soit orale chez les peuples primitifs puisqu’ils ne connaissent pas l’écriture. » Cet analphabétisme va notamment poser des problèmes dans la rédaction des coutumes quelques temps plus tard mais aussi faire soulever une grande inégalité dans les lois et leur application à travers la France où les terres du Midi étaient largement plus reculées et donc moins avancées comparées à Paris ou Bordeaux. En plus de cela, la coutume ne naissait pas d’un droit ou d’une collectivité territoriale mais elle puisait de la population, « La coutume ne tire donc pas au début sa force contraignante d’une autorité public organisée, mais seulement de la pression sociale qui impose telle ou telle solution traditionnelle ». (L.22-23)
La coutume n’était pas une source de droit mais un pouvoir respecté et donné par le peuple lui-même. Contrairement au droit ancien qui ne s’appliquait qu’aux personnes qui savaient lire, signe qu’elle étaient cultivées et instruite ce qui relevait d’un haut statut social, durant son temps la coutume s’imposait a tous, même aux seigneurs et aux royautés.
La seule différence était que les seigneurs avaient un
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