La politique etrangere du canada

La politique étrangère canadienne : la sécurité du territoire et les États-Unis

PREMIÈRE PARTIE :

a) Les faits :

Les relations bilatérales entre le Canada et les États-Unis sont très bonnes. Ces derniers travaillent en étroite collaboration depuis un grand nombre d’années en ce qui a trait à la défense du continent. Eh oui, déjà dans les années 1930 le président américain et le premier ministre canadien entamaient des discussions à ce propos. Selon Roosevelt, « les États-Unis n’allaient pas rester les bras croisés si le Canada était menacé ».^[1] King attestait en ce sens. Les ennemis des États-Unis devenaient alors ceux du Canada.  Ces principes guident encore aujourd’hui les relations canado-américaines en matière de défense. Suite aux attentats du 11 septembre, l’idée d’un périmètre de sécurité apparaît. Ce concept propose de « réduire la vulnérabilité du continent nord-américain face aux menaces asymétriques ».^[2] Des programmes concernant les frontières, l’échange de renseignement, et bien d’autres devaient être revus. Déjà en 1995, l’on notait une révision quant aux procédures de contrôle des frontières. Puis en 1999, un partenariat canado-américain quant au trafic international apparaissait par la signature du CUSP par Bill Clinton et Jean Chrétien. Ce n’est qu’en 2000 que l’ambassadeur des États-Unis, Gordon Giffin, proposa   « la création [du] périmètre de sécurité recouvrant les deux pays ».^[3] Son idée fut reprise par son successeur Paul Cellucci suite aux attaques perpétrées contre les États-Unis. Bref, les attentats du 11 septembre ont accéléré le mouvement pour renforcer la sécurité du continent nord-américain.  Depuis lors, les Canada collaborent davantage avec son allié. Plusieurs accords conclus entre les deux pays attestent en ce sens.

b) Les acteurs :

• Les États-Unis et le Canada :

Les États-Unis et le Canada sont deux démocraties. Les deux pays entretiennent des relations bilatérales en matière de défense depuis plusieurs années. Le Canada est dirigé Stephan Harper, chef du Parti conservateur. Les États-Unis sont gouvernés par le président Georges W. Bush.

• La Défense nationale et les Forces canadiennes :

Les Forces canadiennes ont pour rôle de défendre les valeurs du pays, ses intérêts ainsi que sa souveraineté. Ses membres sont répartis dans trois champs différents : terrestre, aérien et maritime ainsi que les forces spéciales. La Défense du pays est administrée de diverses façons. En voici quelques-unes. Le ministère de la Défense nationale, les Forces canadiennes et des organisations connexes du ministère la financent. L’armée canadienne est une armée moderne jouant plusieurs rôles tant au Canada que dans la sphère mondiale. « Protéger les Canadiens et défendre la souveraineté du Canada [sont ses] priorités. De plus, d’autres rôles s’ajoutent. Par exemple, assurer la défense du continent nord-américain avec l’aide des États-Unis et contribuer à la paix et à la sécurité internationale.^[4] 

• Département de la Défense des États-Unis :

Ce département agit comme le ministère de la Défense nationale du Canada. C’est lui qui est chargé de commander l’armée américaine en temps de guerre et en temps de paix. Ce département est très bien financé. En guise d’exemple, pour l’année 2005, il détenait un budget d’approvisionnement de près de 80 milliards de dollars.^[5] Le département de la Défense américaine commande « les départements de la Marine (US Navy), de l’armée (US Army), de l’armée de l’air (Air Force) et de l’infanterie de la marine (US Marine Corps) »^[6]. Il dirige aussi d’autres forces de défense comme l’état-major interamée, la Missile Defense Agency et des commandements militaires.

• L’Accord sur la défense aérospatiale de l’Amérique du Nord (NORAD) :

Il s’agit de la pierre angulaire de notre relation en matière de défense avec les États-Unis. L’accord fondé en 1957 pour lutter contre la menace des bombardiers soviétique pendant la guerre froide « est devenu un partenariat complexe luttant contre toutes sortes de menaces, allant du détournement d’avion à l’avertissement en cas d’attaque par missiles balistiques en passant par la surveillance de l’équipement spatial »^[7]. Évoluant sans cesse, il s’est adapté au monde actuel. Le NORAD est constamment renouvelé par les deux pays signataires en raison de son efficacité.

• Et bien d’autres :

D’autres acteurs jouent un rôle dans la relation qu’entretiennent le Canada et les États-Unis face à la sécurité. Le Groupe de planification binational en fût un (GPB). Ce dernier signé en 2002 pour une durée de deux ans a été renouvelé jusqu’en 2006. «Le GPB a été créé en raison de la volonté du Canada et des États-Unis de prévenir et d’atténuer les menaces ou les attaques de terroristes ou d’autres groupes contre l’un ou l’autre des deux pays, et d’assurer une intervention commune bien coordonnée»^[8]. Il y a aussi le Comité canado-américain de coopération militaire, fondé en 1946, qui gère la coopération militaire au niveau stratégique et la Commission permanente mixte de défense. Bref, plusieurs acteurs jouent un rôle actif dans la question de la sécurité du continent nord-américain.  

c) La relation entre les acteurs :

Les relations qu’entretiennent le Canada et les États-Unis en matière de défense et de sécurité sont bien établies. En effet, ces derniers travaillent en collaboration depuis un grand nombre d’années. L’on pourrait dire que les relations bilatérales à ce sujet sont inégalées dans le monde. Mais comment expliquer ce partenariat inébranlable? En fait, les deux pays ont plusieurs points en communs; nous avons qu’à penser qu’à l’interdépendance économique qui règne entre les deux pays et les valeurs communes qui prévalent. De ce fait,  une solide amitié s’est développée entre les deux pays. Ainsi, les liens canado-américains sont très étroits en ce qui a trait à la défense; ils ont décidé d’unir leurs forces pour faire face aux menaces que peut connaître le continent. Ainsi, « les forces maritimes, aériennes et terrestres du Canada et des États-Unis exécutent ensemble de nombreux exercices militaires chaque année, elles collaborent pour la recherche et le développement en matière de défense, et elles sont partenaires »^[9] dans différents accords.

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