Commentaire de texte: Un complot contre l'évêque de Mérida

Commentaire de texte :Un complot contre l'évêque de Mérida.

Ce texte relate des événements qui se sont déroulés lors de la période ou Maufona occupe la fonction d'évêque de Mérida et se termine en 582 quand il laisse le tire d'évêque de Mérida à Sunna. Ces événements s'inscrivent donc dans le contexte du royaume des Wisigoths du XI ème siècle. Cette période est marqué par de nombreux conflits entre les Wisigoths et d'autres peuples comme les Francs ou encore les Byzantins. Ce siècle est aussi marqué par un conflit spirituel entre le catholicisme et l'arianisme qui se termine en 587 avec la conversion au catholicisme de Reccared Ier le fils et successeur du roi Wisigoth Leovigild. Ce texte est de nature hagiographique il s'intéresse à la vie de saint Masona dans laquelle sont mises en avant des questions théologiques du XI ème siècle. En effet ce texte s'intéresse à différents aspects de l’Église comme la dévotion chrétienne, le problème de l'hérésie arienne et les relations entre l’Église et les laïques. L'auteur de ce texte n'est pas connu mais le fait que ce texte soit écrit en latin et sa nature ne laisse aucun doute sur le fait qu'il soit écrit par un chrétien ce qui peut expliquer la violence faite dans la description de l'arianisme. Ce texte est structuré en trois parties distinctes : dans un premier temps l'auteur nous décrit les vertus chrétiennes de Maufona et ses actions. Ensuite l'auteur s'attaque au roi Leovigild en mettant en avant ses vices. Enfin pour terminer l'auteur met en avant l'échec de la tentative de corruption de Leovigild et la destitution de l’évêque de Mérida. Nous pouvons donc nous demander en quoi ce récit hagiographique est il caractéristique de la lutte qui oppose l’Église catholique aux hérésies à la fin du XI ème siècle dans le royaume wisigoth ? Pour répondre à cette question dans un premier temps nous nous intéresserons au portrait vertueux de saint Masona qui est dressé dans ce texte. Puis nous nous intéresserons à la manière dont le roi Leovigild est présenté. Pour terminer nous finirons par nous intéresser à la description des relations entre les protagonistes qui est faite dans ce texte.

Masona est décrit dans ce texte comme comme une personne issue de la noblesse Goths ayant fait comme choix de passer sa vie dans les ordres et de dédier sa vie à Dieu . L'auteur met cela en avant à la ligne 12 quand il nous fait part de son choix de vie au sein d'une basilique bien avant son ordination en tant qu'évêque, ce qui met en avant sa grande dévotion et sa mise au service de Dieu. Cette dévotion à la foi catholique se retrouve tout au long de sa vie et se traduit par les multiples refus qu'il fait au souverain Leovigild celui-ci lui demandant de se convertir à l'hérésie arienne. Aux ligne 49 et 50 il explique au roi Leovigild la primauté du catholicisme dans son cœur en parlant de « la vrai foi qu'il avait embrassée pour toujours » qu'il oppose à la doctrine adopté par le roi. Cette foi qu'il a définitivement choisit, à laquelle il était voué va régir sa vie et c'est pour cette raison que dans ce texte l'auteur dresse de ce personnage : le portait d'une personne entièrement dévoué à suivre le modèle du Christ. En effet ligne 18 ce texte nous renseigne sur la construction d'un hospice qui émane de la volonté du futur saint Masona. Cette hospice servait de point de base aux médecins pour qu'ils exercent leurs compétences dans l'évêché et qu'ils soignent toute personne nécessiteuse sans tenir compte de sa confession ce qui marque bien le souci d'aider son prochain qui est une des bases du christianisme. Il contribue aussi à mettre en place une aide alimentaire destinée aux nécessiteux comme cela est mise en avant lignes 35 et 36. Il est aussi décrit comme uen personne d'une grande générosité, tel le Christ il donne plus que nécessaire aux miséreux. L'auteur complimente énormément cette vertu dont il dit que « Dieu seul » en connaît les limites.Une des raisons qui peut expliquer que ce texte soit si admiratif de Masona est sa nature hagiographique qui vise à la canonisation de ce dernier. Ce texte comporte donc la présence de miracle. Dans le premier paragraphe l'auteur nous explique que par sa grande dévotion en vers le Seigneur avant même d'entrer dans les ordres a fait que Dieu a éloigné tous les malheurs de « Mérida et de toute la Lusitanie » et offert « sur terre la joie céleste » à ses habitants. Cette manifestation de Dieu a pour but de montrer l'exemplarité de la vie de Masona sans laquelle il n'y aurait eu d'intervention divine. Par le portrait vertueux de Masona l'auteur met donc en avant une image lumineuse de l’Église catholique à travers laquelle ce dernier peut être perçu comme la métaphore d'une Église idéale et utopique.

Le second protagoniste décrit dans ce texte est Leovigild qui est le roi des wisigoths entre 568 et 586, il est de confession arienne et est décrit dans ce texte comme le Némésis de saint Masona. Son esprit y est décrit comme maléfique à de nombreuses reprises. Cela se manifeste par l'utilisation d'un champ lexicale opposé a celui utilisé pour décrire Masona. En effet l'utilisation de mots comme « diabolique, damnation, vices... » s'oppose directement au champs lexical de la bonté utilisé

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