Mondialisation Et Migrations Internationales
Commentaires Composés : Mondialisation Et Migrations Internationales. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Deimoce88 • 6 Mars 2015 • 1 291 Mots (6 Pages) • 2 171 Vues
Dissertation
Mondialisation et migrations internationales
A toutes les époques, le monde a été marqué par des mouvements de population. Cependant, à partir des années 1980, période de début du processus de mondialisation, ces flux migratoires, qu’ils soient légaux ou illégaux, vont exploser. Ainsi, l’augmentation des flux de population semble avoir un lien incontestable avec ce processus nouveau qu’est la mondialisation. Comment se traduit cette augmentation des flux migratoires internationaux, et quel rôle joue la mondialisation dans ce processus ?
Après avoir étudié la façon dont s’exprime cette explosion migratoire dans une première partie, nous aborderons dans une deuxième partie les facteurs de ce processus, montrant qu’il est lié largement à la mondialisation. Enfin, nous terminerons par voir quelles sont les inquiétudes et les réponses des Etats face à ce nouveau défi qui leur est posé.
A partir des années 1980, on voit une augmentation importante des flux migratoires internationaux.
La grande majorité de ces migrants sont des travailleurs, mais on remarque aussi qu’il y a de plus en plus d’étudiants, de mères de famille accompagnées de leur enfant souhaitant un regroupement familial, et de réfugiés (de plus en plus d’éco-réfugiés en ce début de XXIe siècle, lié aux problèmes climatiques, alors que la part des réfugiés politique tend au contraire à se réduire). Contrairement aux idées reçues, les migrants ne sont pas toujours les plus pauvres. En effet, le coût de la migration coûte cher (même quand celle-ci est illégale, voire coûte d’avantage qu’une migration légale : environ 3400 dollars pour traverser clandestinement la frontière Etats-Unis Mexique) et il faut assez d’argent pour pouvoir survivre une fois sur place.
Les pays de départ sont pour les trois quarts des pays du Sud (dont 40 % de l’Asie de l’est, 20% de la rive sud de la Méditerranée et environ 15 % de l’Amérique latine. Au contraire, les pays d’arrivés sont essentiellement des PID. En effet, les Etats-Unis sont le pays qui compte le plus de migrants (en valeur absolue) : près de 40 millions, et continue à en recevoir encore aujourd’hui une centaine de milliers par an. De même, le Canda et l’Australie sont deux Etats très ouverts aux migrations internationales : leur population est composée respectivement de 20 % et de 25 % de migrants. L’Europe occidentale ou encore les NPIA (Nouveaux Pays Industrialisés d’Asie) et les pays du Golfe Persique accueillent également beaucoup de migrants (Dubaï compte par exemple 95 % de migrants dans sa population), notamment car ces deux derniers ensembles proposent de nombreux chantiers importants qui attirent la main d’œuvre étrangère. Cependant, d’autres pays du Nord attirent moins, comme le Japon par exemple.
Globalement, la grande majorité des flux migratoires internationaux sont des flux du Sud vers le Nord, reflet des inégalités (économiques, de développement,…) entre ces deux ensembles.
Quels sont donc les facteurs de cette explosion des migrations ? Nous allons voir en quoi ce phénomène est intimement lié à la mondialisation.
L’essor des communications et des informations à partir des années 1970-1980, est un facteur majeur dans la prise de décision de migrer : en effet, les images de pays du Nord dans lesquelles prospérité économique, démocratie, paix ont leur place, défilant sur les télévisions des pays pauvres, renouvellent l’imaginaire migratoire de ces populations vivants dans la misère, en quête de conditions de vie meilleures et plus acceptables. Les tentatives de ces migrants (traversés de désert, d’océans et de mer), prêts à tout pour fuir leur pays, révèlent la détresse humaine de ces populations. Ces migrants, en quête de conditions de vie meilleures pour eux et leurs familles, jouent un rôle majeur pour le développement des pays du Sud : en effet, l’ensemble des « remises » (argent renvoyé par les immigrés dans leur pays d’origine) atteint près de deux fois le montant de l’APD (Aide Publique pour le Développement), et représente par exemple 35 % du PIB des îles Tonga ou 22 % du PIB de la Bosnie-Herzégovine.
Ces migrations sont rendues
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