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Commentaire De Texte Françoise Giroud

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Par   •  23 Avril 2015  •  5 522 Mots (23 Pages)  •  1 331 Vues

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La deuxième moitié du XXe siècle montre des changements importants dans les domaines économique, politique, juridique et social. Après une période de reconstruction marquée encore par le rationnement, les Français entrent peu à peu, à partir des années 1950, dans la société de consommation. C’est dans cette conjoncture que l’on voit apparaitre une nouvelle femme dite « plus libérée ». Durant cette période, les mentalités des Français évoluent, mais restent en même temps marquées par certaines traditions religieuses et morales. L'Eglise catholique constitue encore dans les années 1940 et 1950 un pilier de la société. On observe même un certain renouveau religieux après la guerre. Malgré cela, l'emprise de l'Eglise est affaiblie par le développement de la contestation des valeurs morales. La morale religieuse s'effrite, les valeurs traditionnelles se trouvent dépassées par la recherche du confort matériel et la volonté de liberté des mœurs dans la jeunesse. Je propose ici une enquête sur les années 1950, décennie significative dans l'histoire des transformations sociales et culturelles concernant la vie des femmes et le développement de leur identité. Le texte que nous allons étudiée traite de cet aspect. C’est extrait d’un article de journal tiré de l’Express fondé en 1953 par Jean-Jacques Servan-Schreiber et Françoise Giroud. À sa création L'Express agit comme le « porte-parole » du président du Conseil de l'époque, Pierre Mendès France, et permet l'adhésion d'une partie de la population à un régime qui était jusqu'alors jugé décevant. L'Express était alors réputé plaire à la jeunesse et à la petite bourgeoisie pour ses positions sur les « événements » d'Algérie et son opposition au retour du général de Gaulle. Le journal a pour ses prises de positions été saisi et censuré à de nombreuses reprises sous la Quatrième République. Cet article est écrit par Françoise Giroud figure du féminisme français, né en 1916 à Lausanne, en Suisse. Elle meurt en 2003Elle abandonne l’école à 16 ans et son diplôme de dactylo lui permet d’exercer pour un temps le métier de scripte dans une librairie du boulevard Raspail. Au sortir de la guerre, elle est engagée par Hélène Lazareff comme directrice de rédaction (1945-1953) pour la création de Elle, alors magazine moderne et féministe. Elle écrit à l'époque aussi des portraits dans France Dimanche, l'Intransigeant et France-Soir. Ses convictions se sont affirmées, elles se révéleront dans ses prises de position contre la guerre d'Algérie, quand elle fonde L'Express, en 1953, ce qui lui vaut le plasticage de son appartement en 1962). Elle reste à la tête de ce journal jusqu'en 1974 en tant que directrice de la rédaction, puis de la publication, et comme présidente du groupe Express-Union, entre 1970 et 1974. L’un des plus grand combats de sa carrière est la cause des femmes. Dès ses débuts à Elle, alors que les femmes venaient d'avoir le droit de vote mais s'abstenaient beaucoup, elle avait mené campagne pour qu'elles exercent ce nouveau droit. Ensuite, elle créa dans L'Express, qui était un magazine essentiellement politique, une rubrique intitulée "Madame Express", qui était très proche des préoccupations des femmes en tous domaines. Et surtout, elle mena de grands combats pour la contraception, la loi Veil sur l'avortement. Le genre démonstratif de cette article renvoie à un discours dont la fonction est de louer, blâmer, ou plus généralement d'instruire. Elle commence cette déclaration s’exprimant à un député imaginaire à la fois d’un point de vue politique et d’un point de vue des femmes. Cependant elle se met dans la peau d’un homme pour rendre son discours réaliste en effet, les femmes n’était pas admise a l’assemblé. En s’adressant à un jeune député elle s’assure l’attention particulière de ses lecteurs Elle introduit les auditeurs à la situation inacceptable de l’avortement. La responsabilité de la politique serait de mettre fin à ces tragédies. Pour Françoise la contraception et l’avortement est l’un des sujets les plus important du XXe siècle. Enfin et surtout, elle veut lutter contre l’avortement clandestin. Selon Françoise Giroud, le but de cette article est d’établir une vision globale du phénomène et d’adopter un partenariat avec le plus grand nombre ce qui signifierait une ère nouvelle. Le texte que nous analysons s’inscrit dans un contexte international marqué par l’avancée médicale sur la maternité et l’affirmation d’un contrôle de cette dernière par les femmes. En France, en octobre 1955, le journal Libération a confié à Jacques Derogy une grande enquête sur la question de l’avortement. Parus du 13 au 26 octobre 1955, les articles de Derogy préconisent un changement d’orientation dans la loi comme dans les mœurs. En 1956, il compile ses articles dans un ouvrage qu’il intitule, de façon volontairement provocatrice, Des enfants malgré nous. Il insiste sur l’absolue nécessité de la contraception pour éviter le recours à l’avortement. Contrairement à ce que croient les natalistes, l’utilisation de moyens anticonceptionnels ne vise pas à restreindre les naissances mais à les rendre heureuses. Cette position rejoint exactement celle d’une nouvelle association, la « Maternité heureuse », dont les statuts ont été déposés le 8 mars 1956. Créée à l’instigation de Marie-Andrée Lagroua Weill-Hallé et d’Evelyne Sullerot, elle se propose de « permettre aux couples, grâce à la contraception, de n’avoir des enfants que lorsqu’ils le désirent ». Ce texte critique le laxisme des autorités françaises en matière de législation. On remarque l’ambivalence dans ce texte l’auteur nuance ses positions pour monter une confrontation avec une opinion public Dans cette conjoncture dans quelle mesure Françoise Giroud fait-elle de la condition féminine un enjeu essentiel pour l’avenir?

Nous diviserons notre étude en trois parties. Nous montrerons dans un premier temps que la loi est imparfaite. Puis dans un second temps des remèdes pour faire avancer la législation. Enfin nous mettrons en évidence un programme pour l’avenir des femmes.

La loi sur l’avortement semble imparfaite selon Françoise Giroud pour plusieurs raison. Tout d’abord cette loi est inhérente à un contexte particulier. Dans cette optique l’auteur interpelle son dentinaire « Peut être avez-vous entendu parler d’une loi du 31 juillet 1920 ? ». Cette citation met en relief deux paradoxes. D’une part la France sort meurtrie de la Guerre de 1914-1918. Elle a perdu 1,5 millions d’hommes jeunes, autant sont revenus diminués par des blessures

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