Crise de Berlin - synthèse
Synthèse : Crise de Berlin - synthèse. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar gatou06 • 3 Octobre 2021 • Synthèse • 1 227 Mots (5 Pages) • 456 Vues
A la suite de la Seconde Guerre Mondiale, dès 1945, l’Allemagne, considérée comme responsable du conflit mondial, voit son territoire être divisé entre les pays vainqueurs étant la France, la Grande-Bretagne, l’Union Soviétique et les Etats-Unis. Sa capitale, Berlin, est également subdivisée entre ces quatre nations. De plus, malgré la fin de cette guerre d’anéantissement opposant les Alliés et l’Axe, le monde reste divisé en deux blocs distincts, opposant le régime communiste à l’Est, aux régimes démocratiques de l’Ouest, toutefois, sans affrontement militaire. Cette période d’intenses tensions entre les blocs de l’Est et de l’Ouest est appelée Guerre Froide, et s’étend de 1947 à 1991.
Ainsi, afin d’illustrer la situation de la Guerre Froide, nous nous pencherons sur la crise de Berlin, sa mise en place, ses conséquences, et sa finalité.
Malgré son redécoupage par les quatre pays vainqueurs, Berlin se retrouve enclavée dans la zone Est de l’Allemagne, territoire occupé par l’Union Soviétique. De plus, des accords sont passés entre les pays Occidentaux qui souhaitaient entre autre unifier leurs zones d’occupation afin de lutter le régime communiste qui ne cessait de s’étendre dans l’Europe de l’Est. Le 24 juin 1948, l’Union Soviétique réagit en décidant de bloquer la ville de Berlin afin d’affirmer leur autorité, le Blocus de Berlin est alors mis en place. Pour cela, l’URSS entreprend l’arrêt de toute communication et transport desservant la capitale, faisant de Berlin une « ville morte ». Par conséquent, les Alliés de l’Ouest réagissent à leur tour et déploient une véritable armada aérienne afin de ravitailler la ville pour subvenir aux besoins de ses habitants oppressés. Ainsi ces ponts aériens d’une cadence incroyable à la hauteur d’un atterrissage toutes les deux minutes, permet l’approvisionnement de Berlin en blé, viande et autre alimentation nécessaire à la population, sans oublier le ravitaillement en combustibles et notamment le charbon s’élevant à plus de 300 tonnes par jour. Finalement, n’ayant pu empêcher le départ ou le recul des Occidentaux, l’Union Soviétique décide de lever le blocus le 12 mai 1949. Il s’en suit alors la même année, la scission de l’Allemagne en deux parties distinctes, la République Fédérale Allemande (RFA) à l’Ouest et la République Démocratique Allemande (RDA) à l’Est. La capitale berlinoise, se trouvant pourtant sur le territoire de la RDA, connaît elle aussi cette séparation opposant le bloc Est au bloc Ouest. Cependant, cet affrontement n’a pas uniquement lieu sur les plans géopolitique et idéologique, mais également géographique. En effet, en 1961, l’Union Soviétique voit la population de son bloc fortement diminuer, environ deux millions, et migrer vers le bloc de l’Ouest où la croissance économique et la modernisation sont en marche permettant ainsi à ses habitants de connaître un niveau de vie supérieur à celui de la RDA. Le bloc Est entreprit alors la construction d’un mur enclavant totalement la RDA et ses habitants afin d’empêcher toute fuite vers l’Ouest. Ce mur, nommé le « Rideau de fer », restreignit totalement les déplacements des Berlinois au sein de leur ville et exacerba l’opposition idéologique qui faisait déjà rage entre les deux blocs.
Malheureusement cette crise eu de lourdes conséquences politiques, mais surtout sociales. En effet, cette séparation par le Rideau de fer entraîna la fermeture de toute communication entre la zone Ouest et le zone Est de Berlin, seuls quelques points de passage peinent à subsister mais restent sous un contrôle intensif par les forces de l’ordre de l’Allemagne de l’Est, les Vopos. Des familles sont séparées de force et qui ne pourront se retrouver seulement 28 ans plus tard, et des milliers d’allemands entreprennent des plans d’évasions mais qui resteront malheureusement au stade de tentative pour la plupart, qui seront arrêtés et jetés en prison, ou qui y laisseront leur vie. Cependant, plus de 5000 allemands réussissent à tromper la vigilance des Vopos et parviennent à passer cette véritable muraille grâce à des tunnels, des montgolfières, des camions détruisant le mur, de faux uniformes de soldats ou des autorisations de sortie falsifiées, les Allemands ont su user de nombreux subterfuges pour échapper à l’encerclement par ce mur, vite surnommé le « mur de la honte ». Ainsi, la capitale allemande séparée en deux mondes qui se regardent, le cœur serré, à travers ce voile de parpaings et de béton devient le symbole d’un mode déchiré en deux blocs dont la vision s’oppose diamétralement. Cette oppression suscita chez les Berlinois un sentiment d’injustice et donna lieu à de nombreuses manifestations, notamment à l’Ouest où les habitants disposent encore de leur liberté d’expression, contrairement à ceux de l’Est.
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