En Quoi Les Crises De Berlin, La Crise De Cuba Et La Guerre Du Vietnam Sont-elles Représentatives De La Guerre Froide ?
Recherche de Documents : En Quoi Les Crises De Berlin, La Crise De Cuba Et La Guerre Du Vietnam Sont-elles Représentatives De La Guerre Froide ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Emilyyyy • 17 Mars 2013 • 1 773 Mots (8 Pages) • 5 737 Vues
Dès l’été 1945, les relations entre les deux grands, alliés durant la Guerre, se dégradent. L’URSS (Union des Républiques Socialistes et Soviétiques) étend le communisme en Europe de l’Est, toujours occupée par l’Armée Rouge (dirigée par les soviétiques). En 1946, Winston Churchill constate qu’un « Rideau de fer » s’est abattu en Europe. Quand, en 1947, le président américain Truman décide d’aider les pays qui le souhaitent (doctrine Truman) avec le plan Marshall, l’URSS riposte par la doctrine Jdanov : on entre dans la Guerre Froide. La notion de Guerre Froide a été donnée en 1947 par Walter Lippman pour décrire les tensions entre les Etats-Unis et l’URSS. Elle désigne la période de 1947 à 1991, caractérisée par une bipolarisation du monde et un rapport de force armée entre les pays de l’OTAN et ceux du Pacte de Varsovie. On peut aussi parlé d’une division du monde en deux blocs dominés par deux puissances : les Etats-Unis (bloc de l’Ouest) et l’URSS (bloc de l’Est), aux idéologies radicalement opposées. La Guerre Froide se déroule partout sur le globe avec des affontements indirects entre les deux superpuissances au travers de leurs alliés respectifs. Cette période connait de nombreuses crises et fait planer la menace d’une guerre nucléaire mais les deux superpuissances évitent un conflit frontal.
En quoi les trois grands lieux d’affrontements (Berlin, Cuba, Vietnam) des puissances montrent que nous sommes bien en période de Guerre Froide ?
Ainsi, dans un premier temps nous verrons que Berlin est un lieu d’affrontement et de conflit idéologique, dans un second temps la crise de Cuba représentant les enjeux territoriaux et stratégiques du conflit, et pour finir la guerre du Vietnam qui exprime la dimension mondiale du conflit.
Après la défaite de l’Allemagne nazie, à la conférence de Postdam (juillet 1945), les Alliés décident de diviser l’Allemagne en quatre zones : soviétique, américaine, britannique et française. Située dans la zone d’occupation soviétique, Berlin est également divisé en quatre. Cette situation fait de Berlin un lieu privilégié et symbolique des rivalités entre l’Est et l’Ouest.
Berlin appartient à la fois aux américains, aux britanniques, aux français et aux soviétiques. Staline
Soviétise sa zone en Allemagne de l’Est tandis que les Occidentaux (Etats-Unis, Royaume-Uni, France) décident de fusionner et de redresser leurs trois zones en Allemagne de l’Ouest. Berlin Ouest se retrouve derrière le rideau de fer où les soviétiques imposent des gouvernements communistes. Lorsque les Occidentaux veulent organiser l’indépendance de Berlin Ouest, à partir de 1948, les soviétiques ripostent par un blocus. Le trafic est bloqué, on prive les Berlinois de l’Ouest de nourriture, de charbon, ils n’ont plus de ravitaillement. Les Occidentaux pourraient faire la guerre aux soviétiques, cependant on va finalement décider de créer des ponts aériens afin de ravitailler l’Ouest. Staline finit par lever le blocus en mai 1949. Cette crise accélère la division de l’Allemagne en deux Etats antagonistes : en mai 1949 la RFA (République Fédérale d’Allemagne) avec un régime de démocratie parlementaire et un système économique capitaliste, et à l’Est la RDA (République Démocratique d’Allemagne) en octobre 1949 membre du Pacte de Varsovie.
La brillante réussite économique de la RFA, le "miracle allemand", attire des milliers de citoyens Est-allemands qui fuient la RDA du fait de sa situation d'enclave. Pour mettre fin à cet exode, les dirigeants de la RDA, soutenus par Khrouchtchev au pouvoir de l’URSS, décident de construire le mur de Berlin qui devient le symbole par excellence de la division idéologique entre l’Est et l’Ouest. Le président des Etats-Unis, Kennedy, lors de son discours en 1963 devant le mur de Berlin montre, que ce mur n’est pas seulement une séparation entre Berlin Est et Ouest mais bien le symbole visible de la séparation entre deux mondes : d’un côté, le monde libre, démocratique à l’Ouest qu’il défend, et de l’autre un monde communiste privant les populations de liberté à l’Est dirigé par l’URSS. C’est pourquoi, en tant que président américain, il dit être un berlinois « Ich bin ein Berliner » comme tout citoyen appartenant au monde libre. Ce mur construit en 1961, par les communistes, est le symbole mondial de cette division idéologique entre les deux blocs.
Une nouvelle crise éclate en 1989 quand les citoyens de RDA se précipitent massivement vers la RFA après l'ouverture de la frontière entre la Tchécoslovaquie et la Hongrie qui ont ouvert le « rideau de fer ». Gorbatchev qui dirige l'URSS refuse de soutenir une politique répressive. Les autorités de RDA doivent alors ouvrir le mur de Berlin en novembre 1989. La nouvelle fait le tour du monde : le 9 novembre 1989 le mur est tombé. Berlin est un symbole de la Guerre Froide, les deux camps sont matériellement séparés et il n’y a pas de réel combat, l’arme nucléaire est trop dissuasive pour qu’une guerre entre les deux superpuissances éclate, le blocus de mai 1949 l’a prouvé. On a préféré trouver une solution palliative plutôt qu’affronter l’ennemi directement.
Berlin, le lieu d’affrontement des grandes puissances et de compétition idéologique qui a pris fin le 9
novembre 1989, est un des grands symboles de la Guerre Froide. Il n’est cependant pas le seul de toute cette guerre, en effet la crise de Cuba d’octobre 1962 est aussi symbolique.
Jusqu’en 1959, l’île de Cuba, située à quelques centaines de kilomètres des côtes américaines, était sous l’influence des Etats-Unis. Or la révolution de
...