Berlin et la guerre froide
Cours : Berlin et la guerre froide. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Luciec541 • 28 Mai 2017 • Cours • 2 276 Mots (10 Pages) • 1 922 Vues
Synthèse : Berlin de 1945 à 1990
Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale le peuple Allemand souffre de la faim, la ration quotidienne moyenne étant de 800 calories par jour, de plus les soviétiques s'en prennent aux berlinois en représailles des violences que leur a infligé la Wehrmart. L’Allemagne en tant qu’Etat n’existe plus (voir film Allemagne année zéro, Une femme à Berlin ; notes en bas de page).
Conformément aux conférences de Yalta et de Postdam, le territoire allemand est découpé en quatre zones d'occupation. L'Est de l'Allemagne est occupé par l'URSS et l'Ouest par les Occidentaux (EUA, GB, France). Cependant la capitale, qui se trouve à l'Est, est elle-même découpée en 4 zones d'occupations, on retrouve toujours à l'Est les soviétiques et à l'Ouest les Occidentaux. Il y a des donc soldats occidentaux à l’Est du rideau de fer.
L’impossible entente entre les anciens alliés conduit les soviétiques à mettre en place un blocus de juin 1948 à mai 1949 où ils vont couper les voies terrestres entre Berlin-Ouest et les secteurs occidentaux, empêchant le ravitaillement de la zone de Berlin-Ouest, pour contraindre les Occidentaux à abandonner cette zone. Pour faire face à ce blocus les EUA installent un pont aérien pour pouvoir ravitailler leur zone d'occupation dans la capitale. Ce blocus signe une réelle rupture entre Berlin-Est et Berlin-Ouest, rupture qui est accentuée par l'opposition des deux modèles politiques présents dans les deux zones de Berlin : un monde libre contre l'oppression soviétique. À la suite de ce blocus en 1949, à l'Ouest se forme la RFA avec pour capitale Bonn et à l'Est la RDA avec pour capitale Berlin Est.
Dans la partie Est de la capitale de cette démocratie populaire qu’est la RDA, on retrouve les caractéristiques du régime stalinien avec les grands défilés, la propagande, l'économie socialisée, les ouvriers les plus performants sont félicités et donnés en exemple à l’image du mineur Stakhanov en URSS. Mais une police politique surveille la population (la Stasi; Films : La vie des autres; Barbara) et le rythme de travail est effréné. Les conditions de vie de la population se dégradent alors ils se mettent en grève puis se révoltent.
Le 17 juin 1953 le gouvernement soviétique répond à la révolte des ouvriers en envoyant les chars du pacte de Varsovie tirer dans la foule, cette violente répression fera alors une centaine de morts et plus de 1000 blessés.
En face, à Berlin-Ouest c’est « le monde libre », la reconstruction fut très rapide en raison du plan Marshall, c'est le retour du plein emploi, on parle de miracle économique allemand. De plus les beaux magasins, les terrasses de café et le vie nocturne redonnent à Berlin son charme d'autrefois. C'est à ce moment que la société de consommation des trente glorieuses se met en place. Quant à l’Est, la ville est faite de vieux bâtiments, ainsi, pour rivaliser avec la partie Ouest de la capitale, les soviétiques entreprennent un gigantesque chantier pour construire la Stalinallee. Berlin devient donc la vitrine du communisme contre la vitrine du capitalisme (Film : Pont des espions).
S'opposent alors les clients de l'Amérique contre les satellites de Staline. Les habitants de RDA vivent de plus en plus mal la situation et sont alors accueillis en RFA, ils « votent avec leurs pieds » (Willy Brandt). Face à l'expression de l'échec du système communiste, les soviétiques décident d'empêcher l'émigration massive de la RDA à la RFA et la RDA fait construire un mur tout autour de Berlin Ouest dans la nuit du 12 au 13 août1961. Le mur est délimité en une nuit et la circulation est interrompue. Le rideau de fer sépare alors des familles, des amis, la ville entière est délimitée par ce mur. Tout le long du mur, 1200 soldats sont postés afin d'empêcher les habitants de s'en approcher. Tout est fait pour empêcher la traversée, pour empêcher les habitants de Berlin Est de devenir des hommes libres, ils doivent franchir de nombreux obstacles avant même de pouvoir s'approcher du mur, si ils n'étaient pas morts avant. Ceux qui ont tenté de franchir le Mur en ont parfois payé les frais puisque 136 personnes en sont mortes. (Film : Les ailes du désir, Le tunel)
Le 26 juin 1963, Kennedy montre sa solidarité avec les berlinois lors d'un discours : «Ich bin ein Berliner», même si le mur évite une guerre. Le mur est la preuve évidente de l'échec du système communiste, obligé d'enfermer son propose peuple.
À partir de 1964, des laissez-passer sont délivrés et généralisés à partir de 1971 dans le cadre de l'Ostpolitik qui s'inscrit dans le cadre de la Détente. Menée par Willy Brandt, le chancelier de la RFA, elle a pour objectif d'apaiser les relations Est / Ouest. Ces laissez-passer permettront le rapprochement des familles après de longs moments de séparation.
A la suite de l’arrivée à la tête de l’URSS en 1985 par le réformateur Mikhail Gorbatchev, la Hongrie est le premier Etat où le rideau de fer perd son étanchéité, les berlinois de l’est passent à l’Ouest par cette brèche en 1989. Le mur de Berlin finit par tomber le 9 novembre 1989, à la suite des contestations politiques de la population qui manifeste. Cette chute entraine la réunification des deux Berlin puis de l’Allemagne un an plus tard. (Goodbye Lenin!, Les années du mur, Berlin Babylon)
La Guerre Froide à Berlin se déroule donc en plusieurs étapes : le blocus, mené par les soviétiques et remporté par les américains et la création de deux systèmes politiques opposés qui va ensuite mener au clivage de la ville, par un mur qui semble infranchissable. Le mur est la représentation de faillite du système communiste selon J.F. Kennedy. L'Ostpolitik, politique menée par Willy Brandt mènera à la Détente, un apaisement des relations Est-Ouest à partir de 1962. L'ébranlement du régime communiste entraîne l'ouverture puis la chute du mur de Berlin le 9 novembre 1989.
Filmographie non exhaustive :
Allemagne année zéro , Réalisé par Roberto Rossellini (1948)
« A Berlin, en 1947, le petit Edmund aide sa famille dans la misère en rendant toutes sortes de services. Son ancien maître d'école lui donne 10 marks pour avoir vendu un disque d'un discours de Hitler qu'il lui avait confié. C'est auprès de cet homme, apparemment habitué à manipuler les enfants à des fins sordides, que
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