Berlin, une ville-front de la guerre froide
Commentaire de texte : Berlin, une ville-front de la guerre froide. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar titi94506 • 3 Décembre 2013 • Commentaire de texte • 1 163 Mots (5 Pages) • 2 683 Vues
Berlin, une ville-front de la guerre froide
Annales corrigéesHistoire-GéoLa guerre au XXe siècle1re S
Analysez le document en montrant que pendant la guerre froide, Berlin est un lieu d’affrontement géopolitique et idéologique. Vous penserez à critiquer le point de vue de l’auteur.
Document Discours de J. F. Kennedy le 26 juin 1963 à Berlin
Aujourd’hui, la phrase la plus fière que peut prononcer un homme du monde libre est « Ich bin ein Berliner ». S’il est encore des personnes à travers le monde qui ne comprennent pas ou qui prétendent ne pas comprendre l’enjeu de la confrontation entre le monde libre et le communisme, qu’ils viennent à Berlin. Certains disent même qu’il est vrai que le communisme est un système pervers mais qu’il permet de réaliser des progrès économiques, qu’ils viennent à Berlin.
Certes, il n’est pas facile de vivre en liberté et la démocratie n’est pas parfaite. Cependant, nous n’avons jamais eu besoin, nous, d’ériger un mur pour retenir les gens chez nous, pour les empêcher de s’enfuir. Nous sommes fiers de partager avec vous l’histoire des dix-huit dernières années. Car je ne connais pas une ville qui, assiégée pendant dix-huit ans, ait conservé une vitalité aussi inébranlable […].
Le Mur est la preuve la plus abominable et la plus éclatante de la faillite du système communiste. L’aveu de cet échec est visible aux yeux du monde entier, mais nous n’en tirons aucune satisfaction parce qu’il représente […] une offense envers l’humanité, séparant les familles, maris et femmes, frères et sœurs et divisant un peuple qui aspire à s’unir.
Ce qui est vrai de cette ville est vrai de l’Allemagne. Une vraie paix, une paix durable en Europe ne pourra jamais être assurée tant qu’un Allemand sur quatre se verra dénier le droit le plus élémentaire d’un homme libre, c’est-à-dire de celui de faire un libre choix.
En dix-huit ans de paix et de bonne foi, cette génération d’Allemands a mérité le droit d’être libre, et aussi de réunir leurs familles et leur nation dans une paix durable […]. Tous les hommes libres, où qu’ils vivent, sont citoyens de Berlin, et pour cette raison, en tant qu’homme libre, je suis fier de prononcer ces mots : « Ich bin ein Berliner ! »
Les clés du sujet
Lire la consigne
La consigne invite à replacer le document dans le cadre général de la guerre froide : il s’agit de l’affrontement politique et idéologique opposant les États-Unis et l’URSS, sans conflit militaire direct. Les différentes crises de Berlin évoquées dans le document sont donc à présenter, de façon critique, dans cette double dimension : conflit de puissances, conflit idéo¬logique.
Observer le document
Le document proposé est un extrait de discours prononcé par John Fitzgerald Kennedy, président des États-Unis en visite à Berlin-Ouest le 26 juin 1963, soit trois ans après la construction du mur de Berlin, pendant la guerre froide.
Dans le premier paragraphe, avec une formule qui fera date (« Ich bin ein Berliner »), il situe Berlin dans le cadre de la confrontation entre le modèle occidental et le modèle communiste. Dans le second, il fait allusion aux crises qui ont ponctué l’histoire de Berlin depuis 1945. Dans le troisième, il explique la signification politique du mur de Berlin. Enfin, dans les deux derniers paragraphes, il généralise à l’Allemagne et au monde l’enjeu représenté par Berlin.
Définir les axes de l’analyse
Un plan en deux parties est le plus adapté. La première traitera de l’affrontement entre les États-Unis et l’URSS à Berlin, au cours des différents événements évoqués par le texte : occupation de Berlin par les Alliés à partir de 1945 ; blocus de Berlin en 1948-1949 ; construction du mur de Berlin en 1961. La seconde présentera les enjeux idéologiques de cet affrontement, tels
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