Les profondes mutations de la société française au cours du XIXème siècle
Dissertation : Les profondes mutations de la société française au cours du XIXème siècle. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Linda-Zahra Chougag • 10 Janvier 2022 • Dissertation • 868 Mots (4 Pages) • 383 Vues
Entre 1848 et 1870, la France connaît de nombreuses transformations sociales et économiques en grande partie causées par l’industrialisation. Les paysages sont transformés de part le fait que les industries se développent mais également par le fait que des milliers de travailleurs ruraux s’installent en ville. Les façons de travailler évoluent et cela engendre l’émergence d’une nouvelle classe sociale : la classe ouvrière. Nous verrons donc comment la classe ouvrière va se construire entre 1848 et 1870 dans le contexte des transformations économiques que connaît alors la France. Dans un premier temps, nous verrons en profondeur l’émergence de cette nouvelle classe sociale. Puis nous évoquerons les conditions de vies et les risques qu’encourent les ouvriers. Et enfin, nous parlerons de l’affirmation et des combats du mouvement ouvrier.
Dans la seconde moitié du XIXème siècle, la population est majoritairement rurale. C’est « l’âge d’or » des campagnes. En effet, elles connaissent une importante croissance économique (productions) et démographique (population importante). Avec l’accélération de l’industrialisation, apparaitra la modernisation des techniques agricoles et agraires (ex : l’engrais naturel qui est remplacé par l’engrais chimique) mais également la mécanisation des techniques de production avec, pour exemple, la généralisation des moissonneuses batteuses. La construction de chemin de fer, quant à elle, participera au désenclavement des campagnes. L’apparition d’usine de plus en plus grandes va accroître la concentration d’ouvrier sur un même site ce qui va reculer le travail indépendant et provoquer l’essor du salariat. L’ensemble de ces transformations conduira à l’accélération de l’exode rurale. Cet exode rural participera à l’augmentation des ouvriers dans les usines. Ces nombreuses transformations radicales liés à l’industrialisation vont participer à l’apparition de deux classes sociales : la bourgeoisie d’affaire (la haute bourgeoisie constituant la bourgeoisie sera la nouvelle élite sociale) et le monde ouvrier. Le monde ouvrier, divisé en deux ensembles : les ouvriers qualifiés et les ouvriers spécialisés sans qualification que l’on commence à appeler le prolétariat. Malgré cette hétérogénéité, le monde ouvrier prend conscience qu’ils appartiennent à la même classe sociale : la classe ouvrière, et c’est ainsi que l’émergence de cette classe sociale a lieu.
Dû au progrès de l’industrialisation en France au XIXème siècle et à l’installation de nouvelles usines et ateliers au cœur des villes, de nouveaux risques apparaît dont, en grande partie, les ouvriers vont être confronté mais également les espaces de productions (ateliers, industries, etc) et les populations urbaines. Les ouvriers vivent dans des conditions précaires. En plus de leurs journées de travail fatigantes, du fait qu’ils restent debout, font travailler leurs forces (pour tirer) et autres, leurs expositions aux risques sont nombreuses (ouvrier des mines qui sont exposés aux risques d’explosion) mais aussi des risques qui peuvent impacter leur santé avec les années. Malgré ces nombreux risques, hommes, femmes et enfants travaillent. Les ouvriers et ouvrières sont soumis à une discipline sévère et codifiée avec des règlements écrits, notamment le livret ouvrier. Ils sont placés sous la surveillance de contremaîtres et travaillent souvent plus de dix heures par jour. Ils peuvent avoir des amendes, voir être licenciés, pour des retards. Leurs faibles salaires les contraignent à vivre dans des quartiers où les équipements collectifs tel que les réseaux d’eau, les égouts et autres manquent. Les familles nombreuses vivent dans des logements petits, mal aérés, et l’insalubrité de ces derniers augmente l’exposition au risque d’épidémies comme le choléra.
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