Croissance économique, Mondialisation Et Mutation Des Sociétés Depuis Le Milieu Du XIXe Siècle
Dissertation : Croissance économique, Mondialisation Et Mutation Des Sociétés Depuis Le Milieu Du XIXe Siècle. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Polo94 • 19 Mars 2013 • 1 812 Mots (8 Pages) • 1 459 Vues
Thème 1 – Croissance économique, mondialisation et mutation des sociétés
depuis le milieu du XIXe siècle
Question 2 – Mutation des sociétés
Cours 1
La population active, reflet des bouleversements économiques
et sociaux : l’exemple de la France depuis les
années 1850 (2h)
I Société industrielle, classes moyennes et paysannerie (1850-1939)
1. L’industrialisation : l’essor du monde ouvrier
• Le secteur industriel augmente rapidement à partir de 1850, dans le contexte de la
première puis de la seconde industrialisation. Le nombre d’ouvriers passe de 4 millions
vers 1850 à plus de 6 millions en 1939. Le secteur secondaire devient majoritaire en
1926 dans la population active.
• Le monde ouvrier est en fait très divers : il comprend les artisans, des ouvriers travaillant
à domicile, des paysans-ouvriers travaillant de façon saisonnière dans l’industrie,
les mineurs. Les ouvriers des usines eux-mêmes sont divisés entre ouvriers qualifiés
et ouvriers sans qualification, parmi lesquels les travailleurs immigrés. Dans les
premières décennies du XXe siècle, le nombre d’ouvriers augmente dans les usines, en
particulier celles qui appartiennent aux grandes entreprises qui introduisent le taylorisme
et le fordisme dans les méthodes de travail.
• Au XIXe siècle, il faut également compter un nombre de femmes et d’enfants croissant
dans la population ouvrière. Leur situation s’améliore lentement grâce à des lois
sociales (ainsi, les lois scolaires de 1882) et leur temps de travail diminue. Au total,
la classe ouvrière prend progressivement conscience qu’elle forme un groupe à part,
cimenté par les luttes sociales, le syndicalisme et même ses loisirs.
2. L’urbanisation : la bourgeoisie et l’émergence d’une classe moyenne
• La bourgeoisie urbaine représente la classe dominante pendant cette période, non par
son nombre, mais parce qu’elle impose son système économique (le capitalisme libéral)
et ses valeurs (travail, épargne, tempérance, pratique religieuse, etc.). C’est une classe
hétérogène : la grande bourgeoisie du monde des affaires n’a bien sûr pas le même
mode de vie que la petite ou la moyenne bourgeoisie, principalement composées des
professions libérales et des nouvelles classes moyennes.
• Ces classes moyennes se développent avec l’urbanisation : développement du nombre
de fonctionnaires, d’employés (dont le nombre est multiplié par quatre entre 1850 et
1936), de commerçants, etc. Souvent issue de parents ou de grands-parents paysans, la
promotion sociale de ses enfants est assurée par l’école. A la fin des années 1930, le
terme de " cadres " apparaît pour désigner ceux des employés qui exercent des responsabilités
plus importantes. On constate donc que la classe moyenne est elle-même très
hétérogène.
Jean-Christophe Delmas 1
II Les bouleversements des Trente Glorieuses (1945-1973)
3. La France demeure largement rurale
• L’exode rural commence après 1850, date à laquelle la France compte plus de 9millions
d’actifs agricoles. La baisse de la population rurale est lente jusqu’en 1914 et concerne
surtout les ouvriers agricoles. Elle s’accélère à partir des années 1920, puisqu’on ne
compte plus en 1931 que 6,5 millions d’actifs agricoles.
• C’est précisément en 1931 que le nombre d’urbains dépasse celui des ruraux en France.
Cette inversion est tardive par rapport aux autres pays européens, Royaume-Uni et Allemagne
en particulier. Le secteur primaire représente le plus grand nombre des actifs
jusqu’en 1926.
• Le nombre d’exploitants agricoles diminue peu au cours de la période : la France rurale
demeure donc un pays de petites exploitations familiales utilisant encore largement des
méthodes traditionnelles. La grande transformation des campagnes françaises n’aura
véritablement lieu qu’après 1945.
II Les bouleversements des Trente Glorieuses (1945-1973)
1. Augmentation du nombre d’actifs et plein emploi
• La population active est stabilisée depuis les années 1930 autour de 20 millions de
personnes. A partir du début des années 1960, elle augmente fortement - plus de 1%
par an - jusqu’aux années 1970. L’essentiel de cette croissance est du à l’essor démographique
entamé dans les années 1940, le " baby-boom ", mais également à l’apport
de l’immigration et au développement de l’activité féminine salariée. Le salariat, né
avec la révolution industrielle, continue de se développer puisqu’il représente 62% de
la population active en 1950 et dépasse les 70% en 1960.
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