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Le patrimoine niçois sous la Révolution française (1792 – 1814).

Mémoire : Le patrimoine niçois sous la Révolution française (1792 – 1814).. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  26 Mai 2016  •  Mémoire  •  962 Mots (4 Pages)  •  760 Vues

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Résumé de mémoire : Le patrimoine niçois sous la Révolution française (1792 – 1814).

Le sujet sur lequel j’ai choisi de travailler tout au long de cette année de maîtrise est : Le patrimoine niçois sous la Révolution française (1792 – 1814). Le choix de ce thème est lié à mon intérêt pour la question du patrimoine, et plus spécialement à son rapport avec la population. Il est en effet intéressant d’étudier le processus par lequel il devient synonyme d’identité pour la population. Celle-ci, alors qu’elle prend conscience de son altérité en étant confrontée à une idéologie en antithèse avec la sienne, voit dans l’atteinte à son patrimoine une véritable condamnation de son histoire, de ses valeurs, de son identité. Le choix de la ville de Nice s’est imposé à moi dans la mesure où c’est la ville dans laquelle je fais mes études, et où, l’opposition idéologique au régime révolutionnaire est forte. Nice n’est pas encore française à l’époque où débute la Révolution, elle ne le deviendra seulement qu’à la fin de l’année 1792, après l’entrée des troupes révolutionnaires dans la ville, le 29 septembre 1792. Il s’agissait alors pour moi d’étudier cette rencontre entre les révolutionnaires français et la population niçoise.

Nice est étrangère à la culture française. L’identité niçoise s’est construite sur sa position de zone frontalière entre la Provence et la Ligure. Au contact de la Provence jusqu’au XIVème, Nice a développé une culture provençale notamment sur le plan linguistique puisque une majorité de la population pratique le nissart, langue d’oc. Son rattachement à la maison de Savoie en 1388 entraîne Nice dans le giron piémontais et la tourne alors vers l’Italie. Cette influence se ressent essentiellement dans l’architecture, Nice développant un modèle baroque aussi bien dans le domaine religieux que profane, aux influences ligures (sur le modèle de Gênes), piémontaises (sur un modèle turinois) et romaines. Les Français pressentent qu’ici l’influence du pouvoir ecclésial est prédominant.

Quand les troupes révolutionnaires pénètrent dans Nice, les autorités établissent très vite l’administration révolutionnaire, et bientôt, la politique s’organise. La politique appliquée à Nice reprend la politique nationale : confiscations des biens du clergé et des émigrés, décrets sur la royauté, la féodalité, sur la suppression des monastères et couvents, des confréries de pénitents… Des représentants en mission comme l’abbé Grégoire, se rendent à Nice afin d’accélérer la politique révolutionnaire, de faire prêter le serment sur la Constitution civile du clergé, et de remplacer la langue locale par l’apprentissage du français qui favorisera l’intégration de Nice à la Nation française.

A Nice, l’attitude de la population est assez unanime sur l’attitude à adopter face aux autorités françaises. L’idéologie révolutionnaire tend à annihiler tous particularismes locaux au profit de ‘‘l’immatérialité de l’Etat-Nation’’. Le patrimoine niçois que j’ai identifié à l’identité niçoise, prend en considération le patrimoine architectural monumental aussi bien que mobilier et immobilier, les habitudes culturelles et la mentalité de la population. Les tensions viennent du fait que Nice s’inscrit dans un autre système de mentalité que les révolutionnaires français les plus extrêmes. Les pratiques niçoises sont en contradiction avec cette idéologie.

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