Composition : Médias, opinion publique et grandes crises politiques en France depuis l'affaire Dreyfus
Dissertation : Composition : Médias, opinion publique et grandes crises politiques en France depuis l'affaire Dreyfus. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Alison - • 1 Octobre 2019 • Dissertation • 1 097 Mots (5 Pages) • 1 026 Vues
Composition : Médias, opinion publique et grandes crises politiques en France depuis l'affaire Dreyfus
Les médias représentent les techniques et les supports de diffusion massive de l'information de l'information et de la culture auprès de l'opinion publique (presse, radio, cinéma, télévision, internet...). L'opinion publique est l’ensemble des convictions, des jugements et des valeurs d’une société à une époque donnée. Les crises politiques correspondent à la période de tension politique et de mobilisation publique au cours de laquelle le système de gouvernement est l'objet d'une remise en cause. L’affaire Dreyfus est une affaire d'espionnage qui, en 1894, a permis d'exposer au grand jour la coexistence de l’opinion publique et de la presse écrite. C'est grâce au développement et à la diversification des médias qu'est née la société de communication. En effet, de plus en plus de personnes disposaient des derniers moyens de communication de l'époque. Le lancement des médias a été initié par la presse qui, de 1890 à 1930, connaît un véritable succès. Les premières radios commencent à se développer dans les années 1930, et les audiences sont bien répandues dans les années 1950. Mais en 1968, quand l'Etat essaye de maintenir un contrôle sur la radio, qui commence à devenir omniprésente, la liberté de l’information est mise en avant. C'est plus tard, durant les années 1970 que la télévision apparaît et commence à se diffuser massivement.
Nous pouvons donc nous demander quels rôles jouent les médias et l'opinion publique dans les grandes crises politiques depuis la fin du XIXe siècle en France, et quelles relations ils entretiennent. Dans un premier temps, nous aborderons la presse et l'opinion de l'affaire Dreyfus aux années 1930, puis dans un second temps, l'ascension de la radio à partir des années 1930.
C'est à partir de l'affaire Dreyfus que les médias ont commencé à amplifier les divisions déjà existantes dans la société. En effet, cette affaire qui était au départ une simple affaire d'espionnage, a dégénéré à partir du moment où la Section de statistiques a soupçonné le capitaine Alfred Dreyfus d'être l'auteur d'une lettre anonyme adressée à Maxiilien von Schwartzkoppen, l'attaché militaire de l'ambassade allemande présente en France. Cette affaire se révèle être une erreur judiciaire dans un contexte social propice à l'antisémitisme. Mais en 1898, le véritable coupable, un capitaine juif de l'Etat-major, est acquitté et la publication de J'accuse…! de Zola provoque une succession de crises politiques et sociales.
La presse tient une place importante dans cette affaire, elle est notamment divisée en deux camps distincts : les dreyfusards et les antidreyfusards. Ceux-ci sont soutenus par le président de la République Félix Faure. Ils mettent en avant la raison d'Etat et soutiennent l'armée. Leurs rangs sont composés des nationalistes Barrés et Déroulède et de la « ligue des patriotes », des antisémites comme Drumont et parfois des antirépublicains. La presse a contribué à diviser l'opinion publique dans la mesure où l'affaire est un très bon exemple de ces joutes politiques, avec deux camps et des opinions très tranchées. L'affaire devient politique et la presse participe au développement d'une conscience politique et au débat politique quotidien. Elle devient un média de masse grâce à la loi du 29 juillet sur la liberté de la presse. En devenant une presse d'opinion, une sorte de bataille médiatique se met en place pour la conquête de l'opinion, car les valeurs de la République sont mises en causes selon les journaux nationalistes. La presse accompagne l'enracinement politique et contribue à nourrir les débats avec les lois de séparation de l'Eglise et de l'Etat et avec la dénonciation des méfaits du colonialisme. Elle devient donc un outil de contrôle de l'opinion durant la première Guerre Mondiale.
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