22 juin 1941 la civilisation prenait les armes contre la barbarie
Commentaire de texte : 22 juin 1941 la civilisation prenait les armes contre la barbarie. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar mgb4real1 • 22 Novembre 2015 • Commentaire de texte • 2 141 Mots (9 Pages) • 1 868 Vues
Le maréchal Pétain dans son discours du 17 juin 1940 disait : « Je sais par métier ce qu’est la victoire : je vois aujourd’hui ce qu’est la défaite. J’ai recueilli l’héritage d’une France blessée ; cet héritage, j’ai le devoir de le défendre en maintenant vos aspirations et vos droits.
En 1917, j’ai mis fin aux mutineries.
En 1940, j’ai mis un terme à la déroute. Aujourd’hui, c’est de vous-mêmes que je veux vous sauver. » Ce texte à commenter est un extrait du journal « je suis partout » qui est un hebdomadaire qui fait ses premières parutions en 1930, d’orientation principalement collaborationniste et antisémite durant la période de l’occupation de la France par l’Allemagne nazie. Il est dirigé par Robert Brasillach en tant que chef de rédaction à partir de juin 1937 qui est l’auteur du texte à commenter.
Après le discours du 17 juin du maréchal Pétain, l’histoire de la France prenait une nouvelle voie. Le maréchal demandait l’arrêt des combats entre les troupes françaises et allemandes conscient de la supériorité en arme et en homme de l’adversaire. C’est la défaite pour la France. De cette défaite résultait la domination de la France par l’Allemagne dirigé par Hitler le führer du IIIe Reich et la naissance du régime de vichy. Du 22 juin 1940 au 22 juin 1941 s’étalait une année de collaboration entre le régime de vichy et l’Allemagne occupante qui se manifestait au niveau politique par l’engagement des deux Etats dans une collaboration économique, militaire et une croisade contre le bolchévisme. En plus ils partagent la haine contre les juifs qui engendra des crimes d’une atrocité extrême à l’encontre de ceux-ci. D’un autre côté l’une des facettes de cette collaboration est celle intellectuelle. Plusieurs intellectuels écrivains et journalistes s’alignent et adhèrent à la conviction du régime de vichy notamment celle de la collaboration en la promouvant mais aussi en essayant d’en faire un thème politique. C’est pourquoi plusieurs écrits et revue de presse sont largement consacré à la promotion du collaborationnisme et à l’antisémitisme. Plusieurs écrivains adhèreront ainsi à l’idéologie nazie et vont ainsi croire à l’établissement d’un nouvel ordre européen dirigé par l’Allemagne. La position de l’Allemagne dans la guerre est favorable grâce aux territoires occupés comme la partie nord de la France, la Belgique, pays bas, Pologne, la Tchécoslovaquie, l’Autriche qui lui permet non seulement un approvisionnement en matière premières pour les industries d’armements qui désormais tournent sans arrêt mais aussi l’apports humains que ces territoires lui permettent d’avoir. En plus cette position est solidifiée par les compléments en effectif apportés par les pays qui partagent avec elle des pactes comme le japon et l’Italie. Nonobstant l’occupation de l’Allemagne de plusieurs territoires européens, son engagement dans la guerre est plus que jamais décisif. Sans oublier que le 23 août 1939 l’Allemagne avait signé un pacte de non-agression avec l’URSS tout de même s’engage à aller à l’encontre des accords en décidant de faire une offensive contre ce territoire immense d’une richesse incommensurable. Dans la presse française de nombreux hebdomadaires défendent l’orientation du régime de vichy et adhèrent ainsi au nazisme.
La date du 22 juin évoque un certain nombre d’événements qui méritent d’être commémorer dans la mesure où la France les a vécus et leur doit sa continuité dans la liberté et la souveraineté justifiant l’orientation du régime de vichy dans la collaboration en croyant à une Europe nouvelle avec une configuration distincte de celle qu’elle a toujours connu où désormais elle serait dominée par le nazisme.
Dans le cadre de ce commentaire nous tenterons pour un premier temps de parler de l’idée de la défense de l’orientation du régime (I) puis pour un second temps parler de la nécessité d’une victoire allemande (II).
- La défense de l’orientation du régime de vichy
Bien avant l’occupation, la France en son sein a connu de nombreuses oppositions depuis les munichois qui s’opposaient aux antimuchois. A l’instar de l’élite dirigeante les intellectuels exposent leur point de vue se manifestant par un accord ou désaccord avec l’orientation du régime de vichy qui est celle de la collaboration qui a permis aux français de mettre fin à la marche de l’extinction de leur civilisation. Pour défendre le choix du régime de vichy l’auteur rappelle les mérites du maréchal Pétain (A) et justifie cette orientation comme étant gage d’un avenir pour la France (B).
A-Le rappel des mérites du maréchal Pétain
Dans le texte : « cette semaine est une semaine d’anniversaires douloureux au cœur des Français, et le maréchal Pétain, dans son discours du 17 juin, si plein de confiance et d’amour pour son peuple, a magnifiquement évoqué ces dates de 1940 qui ont commencé pour nous tous un âge nouveau… » c’est avec magnificence et admiration que l’auteur évoque le discours du 17 juin du maréchal Pétain. Le 17 juin 1940 le maréchal Pétain en appelait à la cessation des combats entre les troupes allemandes et celles françaises. L’Allemagne faisait une démonstration de force militairement mieux équipée et mieux organiser que les troupes françaises. Elle sortait victorieuse de cette bataille contre la France. Le maréchal Pétain l’ancien vainqueur de Verdun trouvait une alternative qui pouvait de son point de vue permettre la continuité de l’existence de la France. C’est une nouvelle ère qui se profilait à l’horizon pour la France vaincue. Le maréchal Pétain engageait la France dans le chemin de la collaboration et éviter que le pays ne sombre totalement. Par cet acte il permit de mettre fin à la souffrance des Français qui ont été obligés de subir toutes les atrocités qu’une guerre peut engendrer. Il s’affiche confiant et exprime à son peuple l’amour qu’il lui porte qui est comparable à un amour paternel. L’auteur évoque que grâce à cette décision du maréchal Pétain se dessinait un nouvel ordre européen et que la situation imposait une telle orientation. Et que si la France devait survivre la seule alternative était d’être au côté de l’Allemagne.
B-La collaboration gage d’un avenir pour la France
Dans le texte : « c’est le maréchal Pétain qui, l’année dernière, parlait de la lutte que menait l’Allemagne pour la civilisation… » Pour le maréchal Pétain la nouvelle civilisation qui va voir le jour en Europe sera dominée par l’Allemagne, il faut donc que la France subsiste à ses côtés. Il y a deux civilisation qui se confrontent celle du nazisme et celle du bolchévisme. La démonstration de force dont l’Allemagne fait preuve ne peut conduire qu’à une domination totale de l’Europe. Il faut donc se rallié, vivre et promouvoir cette idéologie nazie pour espérer subsister. C’est l’une des raisons qui poussa le maréchal Pétain à s’engager dans la collaboration. Il faut vivre et consommer la défaite militaire mais en atténuant les souffrances des populations. Pourtant certains Français notamment les gaullistes et les Anglais sous la direction de Winston Churchill envisageait l’avenir autrement. Ils n’ont pas opté de leur point de vue au déshonneur et ont choisi le chemin de la résistance. C’est pourquoi De Gaulle pour appuyer son engagement dans la lutte, la résistance et le refus de la soumission à une idéologie contraire à toutes les valeurs de la république déclarait :« une défaite militaire n’est jamais la défaite d’un peuple quand ce peuple fusse sous la forme d’une poignée d’hommes se refusent à l’accepter ». Pour lui salue de la France se trouve dans la résistance.
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