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Histoire de la france

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Par   •  11 Novembre 2015  •  Cours  •  23 637 Mots (95 Pages)  •  922 Vues

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HISTOIRE POLITIQUE ET SOCIALE DE LA FRANCE CONTEMPORAINE

Fausse « dissertation » avec petite introduction, problématique. Plan sur le brouillon mais pas à l’écrit. Précision des informations, écriture, phrases courtes, organisées, connaitre son cours, l’avoir compris. 2 sujets : un sujet précis et un sujet transversal (qui traverse tout le cours)

Le 16 Septembre 2011

INTRODUCTION

  1. Objet du cours

Qu’est-ce que l’Histoire contemporaine ? Qu’est-ce que l’Histoire ? C’est une question que l’on se pose depuis le 19e siècle. Avant le 19e siècle, l’Histoire n’était pas une discipline, science. Elle avait deux fonctions : - elle servait d’abord à glorifier les personnages, c’est-à-dire à vanter les mérites d’un roi ou d’un seigneur. C’était un instrument de propagande. On dit que l’Histoire était instrumentalisée. Ex : Jean de Joinville, compagnon d’arme de Saint Louis et qui a écrit sa biographie (hagiographie=vie de saint). On présente Saint Louis comme un roi extraordinaire. L’hagiographie ne se préoccupe pas de la réalité, elle n’est pas objective.

                              - elle sert à tirer des leçons du passé, ne pas commettre les mêmes erreurs, en matière militaire, économique. Elle se fait ici morale. Chaque contexte est particulier.

A partir du 19e siècle, les historiens ont l’ambition de faire de l’Histoire une vraie science, qui essaye d’atteindre l’objectivité. Elle veut étudier objectivement les faits. Ce qui demande trois choses :

  • Comprendre leur construction, pourquoi tel évènement ?
  • Comprendre le sens, qu’est-ce qu’il révèle de la société ?
  • Comprendre la fonction du fait ou de l’évènement, quels sont les effets qu’il va avoir sur la société ?

L’une des grandes figures de la fin du 19e siècle est Marc BLOCH. Il disait à propos de l’histoire :

  • L’Histoire ne peut pas servir à tirer des leçons. Justement parce que la société évolue, donc il ne peut y avoir de comparaison directe ou automatique entre une situation passée et le présent.
  • Puisque la société évolue, l’Histoire est la science du changement. L’analyse du passé dans sa globalité, dans toutes ses dimensions (politiques, sociales, économiques), peut permettre de comprendre les différents processus qui déterminent l’évolution d’une société et donc, plus loin encore, de comprendre  les processus qui nous déterminent aussi.

A cette définition il faut rajouter une notion de DURKHEIM. Il disait « pour connaitre le présent, il faut d’abord s’en détourner ». Pour comprendre le moment dans lequel on vit, il faut prendre du recul, décentrer son regard pour observer les processus objectifs qui agissent dans cette société. Le rôle de l’Histoire c’est précisément d’historiciser ces processus.

Qu’est-ce que l’Histoire contemporaine ?

L’Histoire est divisée en périodes, de manière artificielle : Antiquité (5e siècle après JC) / Moyen Age (5e-15e siècle) / Renaissance (15e-fin 18e siècle) / Histoire contemporaine (à partir de 1789).

L’Histoire contemporaine commence à partir de 1789, révolution française. C’est-à-dire à partir d’une rupture, événement fondateur de notre société contemporaine. Ce découpage est abstrait. On ne peut pas croire qu’un événement à lui seul soit à l’origine d’une période entière. L’événement qu’est la Révolution française n’est pas un événement générateur, c’est seulement le témoin et le résultat d’un contexte (politique, économique et social) et c’est ce contexte qui a fait l’importance de l’événement.

La Révolution, événement gardé comme majeur, fondateur, va être l’objet tout au long du 19e siècle et du 20e siècle d’une lutte de sens (on va essayer d’imposer une interprétation à cet événement) : d’un côté ceux qui ne voient dans la révolution que le début de la décadence de la France ;  d’un autre côté ceux qui voient dans la révolution l’avènement notamment de la République et de la grandeur de la France. Un même événement peut faire l’objet d’appropriations différentes.

Ce qui va nous occuper ce n’est pas de prendre position par rapport  à la Révolution ce n’est pas non plus de surdéterminer le poids de cet événement, mais c’est d’essayer de mettre à jour des processus qui expliquent l’avènement de la Révolution française et qui permettent de comprendre les processus qu’elle a contribué à faire émerger. C’est-à-dire qu’on va essayer de mettre à jour les déterminants politiques et sociaux de la France contemporaine.

  1. Méthodes d’analyse

Il y a plusieurs manières de faire de l’Histoire contemporaine. On va en dégager trois :

  • Faire de l’Histoire dite événementiel : méthode qui s’est surtout développée au 19e siècle et qui est encore dominante aujourd’hui. Cette Histoire s’attache à ce qu’elle considère être des événements majeurs. Cette Histoire s’attache à reconstituer la chronologie des événements en donnant la priorité aux actes et actions politiques. C’est une Histoire politique. Quelques représentants glorieux de cette Histoire : Jules MICHELET, François FURET.
  • Constructivisme/Matérialisme historique : Histoire inspirée de la philosophie de MARX. Cette Histoire s’attache surtout à étudier les structures économiques d’une société. C’est une Histoire dans laquelle l’événement économique n’est pas important. Ce qui importe c’est la nature de l’économie à un moment donné de l’Histoire parce qu’elle explique les structures sociales qui elles même expliquent les structures politiques.
  • Histoire sociale et politique : le but de cette « sociohistoire » c’est de comprendre la genèse, la création de ce qui nous détermine aujourd’hui, revenir sur le passé du présent. C’est-à-dire mettre à jour les dynamiques sociales, économiques et politiques qui ont aboutis à notre situation actuelle. Le principal enjeu de cette Histoire c’est de déconstruire le sens commun, ce qui nous apparait comme naturel, allant de soi.

  1. La création de l’Etat

  1. Le point de vu philosophie

Dans la philosophie classique l’Etat est un concept qui va de soi, qui n’appelle pas de questions, c’est une donnée naturelle. L’Etat préexiste à l’homme « l’homme est un animal naturellement politique »(Aristote). L’homme est naturellement porté à vivre en société, c’est-à-dire dans une structure sociale hiérarchisée et organisée, donc l’Etat est naturel. Le rôle de l’Etat est de maintenir la cohésion sociale, la structure sociale.

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