Quels sont les enjeux liés à la territorialisation des espaces maritimes français

L’ensemble documentaire proposé est composé d’un article écrit par Isabelle Delumeau de la revue Diplomatie : les grands dossiers et d’une carte de D. Ortholland et J-P Plrat. Ces deux documents nous présentent l’appropriation française des espaces maritime dans l’océan Indien et les tensions qu’elles suscitent. Ceci nous mène à nous demander : quels sont les enjeux liés à la territorialisation des espaces maritimes français ? Pour répondre à cette question nous verrons dans un premier temps les caractéristiques de l’espace maritime français, puis l’intérêt qu’a l’appropriation de la mer dans l’océan Indien pour la France, avant de montrer les tensions que causes ces espaces maritimes français.

La France est la deuxième puissance maritime mondiale, elle possède 13 territoires ultra-marins dont 4 dans le monde caraïbe : la Guadeloupe, la Martinique, Saint-Barthélemy, Saint-Marin et 2 autres dans le reste de l’océan Atlantique : la Guyane et Saint-Pierre-et-Miquelon ; 3 dans l’océan Indien que l’on peut voir dans le document 2 : la Réunion, Mayotte et les TAAF qui contiennent notamment les îles Eparses mais aussi 4 dans l’océan Pacifique : Clipperton, la Nouvelle-Calédonie, la Polynésie française et Wallis-et-Futuna. Ces territoires représentent 17,9 % du territoire terrestre et 4% de la population française. Dans le texte il est dit que : « La France dispose dans très vaste espace maritime en vertu du traité international de Montego Bay », le Traité de Montego Bay est le seul traité qui définit réellement pour la première fois un droit de la mer en 1982, il est signé par l’ONU en 1994. Le principal apport de cette convention concerne ce que l’on appelle la Zone Economique Exclusive aussi appelé ZEE. La ZEE est un espace marin large de 200 milles nautiques, qui équivaut à 370km, dans lequel l'Etat côtier dispose de droits exclusifs sur l'exploration et l'exploitation des ressources. La ZEE de la France s’étend donc à 11 millions de km2, dont 40% dépendent de la Polynésie française. Grâce à toutes ses possessions d’outre-mer, la France se trouve de très près derrière les Etats-Unis pour qui la zone économique exclusive s’étend à 12 millions de km2.

Nous avons vu les caractéristiques des espaces maritimes français et nous allons maintenant voir ce qu’ils apportent à la France.

L’appropriation de la mer dans l’océan Indien a un grand intérêt économique pour la France. Comme dit isabelle Delumeau dans le document : « Au-delà des questions de fierté nationale, ce débat s’ouvre sur la question des richesses que la mer est supposée renfermer. » En effet, comme on peut le voir sur la carte de D. Ortholland et J-P Plrat, l’océan Indien contient un des sous-sols les plus riches de la planète. Il renferme énormément de ressources minérales exploitables, avec des gisements en hydrocarbures, telles que 55% des réserves mondiales du pétrole, 60% d’uranium, 40% de gaz mais renferme aussi 80% de diamant et 40% d’or. Mais les ressources minérales ne sont pas la seule source de richesses de ses territoires, car comme nous le montre le document 2, les principales routes maritimes passent par les espaces maritimes français et cela est bénéfique car le transport maritime est vital pour l’économie mondiale, 90% des échanges économiques mondiaux se font par la mer. Comme l’explique la phrase : « A ce titre, elle est une puissance régionale dans le monde Caraïbe, dans l'océan indien et dans le Pacifique. » on peut donc considérer la France comme une puissance régionale, car une puissance régionale c'est un état qui détient un certain pouvoir et une influence inégalée sur une région donnée en matière d'économie et de forces armées et que la France, avec ces territoires ultramarins qui facilitent le commerce avec les grandes routes maritimes et permettent l'exploitation des ressources, exerce un pouvoir économique qui est concentrée dans un même lieu : l'océan indien. Les documents évoquent les aspects du commerce et de l’exploitation des ressources pour nous montrer les intérêts de l’appropriation maritime mais ils oublient d’autres points comme le tourisme qui a lui aussi une influence sur l’économie du pays. Les îles comme la Réunion ou Mayotte sont très sujettes au tourisme, qui contribuent à 10% du PIB des territoires d’outre-mer

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