Les espaces maritimes arctiques
Dissertation : Les espaces maritimes arctiques. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar kelshebal • 25 Juillet 2013 • 1 299 Mots (6 Pages) • 1 559 Vues
Les espaces maritimes arctiques
L’arctique est l’ensemble des régions qui entourent le pôle nord. Il s’agit d’un vaste espace composé en grande partie d’un océan gelé. Longtemps resté à l’écart des échanges et de la mondialisation, les espaces maritimes arctiques suscitent aujourd’hui des convoitises de toutes parts. Les Etats riverains de l’arctique tels que les Etats-Unis, la Russie, le Canada, le Groenland (Danemark) et la Norvège se positionnent pour l’exploitation future de ses ressources potentielles. En quoi les espaces maritimes arctiques sont-ils devenus de nouveaux enjeux géostratégiques et géopolitiques ? Dans un premier temps nous verrons les causes ayant engendré les polémiques autour de l’Arctique, ensuite l’on expliquera pourquoi ces espaces maritimes arctiques sont une source de tensions entre les Etats, puis enfin nous verrons dans quel sens l’Arctique constitue un enjeu pour les équilibres mondiaux.
L’Arctique est une région du monde extrêmement sensible au réchauffement climatique qui entraine surtout un recul des glaciers et de la banquise. Ce phénomène en cours ouvre de grands espaces océaniques auparavant prises par la banquise et qui étaient donc inaccessibles. En une trentaine d'années, la superficie des glaces arctiques a presque été divisée par deux. Les scientifiques qui étudient le recul de la banquise estiment que, d'ici à la fin du siècle, l'Arctique sera presque libéré par les glaces l'été. L’Arctique répond à des enjeux économiques ; en effet, la diminution de la banquise en été favorise la navigation, ce qui permet de réduire considérablement certaines routes maritimes. De nouvelles routes commerciales, promises à un bel avenir, s'ouvrent progressivement : les passages du nord-ouest (le long des côtes américaines) et du nord-est (le long du littoral russe), autrefois impraticables sauf avec les brise-glace à propulsion nucléaire soviétiques. Ils permettent de relier le Pacifique et l'Atlantique sans passer par le canal de Suez. D’autre part, les ressources en hydrocarbures et minières n’y sont pas négligeables. Ces différents éléments permettent de comprendre pourquoi cet espace se retrouve aujourd’hui objet de convoitise pour de nombreux pays, en particulier les Etats-Unis, la Russie, le Canada et le Danemark, riverains qui en revendiquent les eaux territoriales. On voit apparaître donc un enjeu géopolitique au travers de la souveraineté des espaces maritimes. Ainsi, des litiges et des tensions se font de plus en plus vifs, et le statut juridique de cette nouvelle route maritime fait aujourd’hui débat. Enfin, cet espace maritime fragile demeure à l’heure actuelle en quête de gouvernance ; si les Etats riverains forment le Conseil de l’Arctique, ils n’en demeurent pas moins tentés par une mise en valeur de cet espace (route maritime mais aussi exploitation des ressources). Avec le désenclavement (la meilleure accessibilité) des régions arctiques, la zone apparaît de plus en plus comme un front pionnier à aménager et à mettre en valeur, d'autant qu'elle possède des ressources naturelles convoitées.
L’Arctique est une région très riche en ressources naturelles. Les ressources halieutiques (liées à l'activité de la pêche) et les grandes zones de pêche sont déjà exploitées. Mais certaines espèces (morue) migrent vers le nord : de nouvelles perspectives s'ouvrent avec le recul de la banquise. Quant aux réserves minérales et énergétiques de la zone, elles semblent énormes, estimées à 20 % des réserves énergétiques de la planète. De plus, avec le réchauffement climatique, l'augmentation du prix du pétrole et l'amélioration des techniques de forage et d'exploitation (offshore notamment), ces ressources autrefois négligées, car trop coûteuses à prélever, intéressent de plus en plus les grandes compagnies. L’Arctique possède environ 13% des réserves mondiales de pétrole et de gaz. Les acteurs locaux voudraient également développer le fort potentiel du tourisme (1,9 million de personnes pour le Groenland et surtout la Laponie en 2008). Les enjeux pour le contrôle et le développement d'une région autrefois plus ou moins délaissée étant donc multiples, de nombreux acteurs interviennent parfois avec des intérêts tout à fait divergents. Pour les Etats riverains de l’Arctique, c’est-à-dire la Russie (Sibérie), le Danemark (qui possède le Groenland), les États-Unis (Alaska), le Canada (territoires du Nord,
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