Composition sur les enjeux des espaces maritimes
Guide pratique : Composition sur les enjeux des espaces maritimes. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar naïs (moved) • 10 Mars 2017 • Guide pratique • 1 458 Mots (6 Pages) • 1 222 Vues
Quels sont les enjeux géostratégiques des espaces maritimes dans la mondialisation?
Le contrôle des espaces stratégiques a souvent été une des clés de la puissance. L'espace terrestre étant composé à 70% par les mers et les océans, il est évident qu'aujourd'hui ceux-ci constituent un enjeu majeur dans la mondialisation, c'est à dire qu'à travers les concurrences, les objectifs à atteindre en matière politique et économiques sont repartis de manière géographique et sont nombreux. On en vient alors à se demander quels sont les enjeux géostratégiques des espaces maritimes dans la mondialisation. Pour repondre à cela, nous verrons d'abord ce qu'est la gestion des espaces maritimes, puis nous repérerons les enjeux de ces espaces en tant qu'espaces de circulation et de ressources.
La régulation des espaces maritimes est en certaine partie prise en main par les Etats eux-mêmes; en effet, il existe un droit de la mer, qui comporte de nombreuses limites mais qui définit les eaux territoriales des Etats côtiers. C'est la règle des 200 milles marins, signée par 117 États de la convention de Montego Bay en 1982. En effet, sur 12 milles marins depuis la côte (1 mille = 1 852 mètres), les États sont pleinement souverains sur les espaces maritimes. Ensuite, jusqu'à 200 milles marins, s'étend une zone économique exclusive. L'État en question peut y exploiter les ressources maritimes, mais doit garantir la libre circulation des navires originaires des autres États. Au dela de la ZEE (zone économique exclusive) se trouvent les eaux internationales où la circulation est libre.
Mais les espaces maritimes sont l'objet de nombreuses tensions. Les premières tensions remontent aux accords de Montego Bay par l'ONU; Cette conférence sur le droit de la mer a été ouverte en 1973, mais les accords n'ont été signés qu'en 1982 pour n'être appliqués qu'en 1994. Les espaces maritimes sont aussi l'object de nombreux trafics illégaux, comme les échanges d'armes, de drogue ou encore le trafic de clandestins. On constate également l'existence de zones de tensions pour la domination sur les espaces maritimes. En effet, l'attribution des 200 milles nautiques peut poser problème en cas de proximité d'États concurrents. C'est le cas en Asie du Sud-Est. Dans la mer de Chine méridionale, la Chine revendique des espaces maritimes également réclamés par d'autres États voisins. Il s'agit de contrôler des îles pouvant servir de point d'appui, comme les Spratly ou les Paracel, mais aussi d'importants gisements offshore d'hydrocarbures. Dans l'Arctique, il existe des contestations entre la Norvège et la Russie et entre le Danemark (qui possède le Groenland) et le Canada.
Les enjeux économiques de ces espaces poussent également à une militarisation croissante des mers et des océans. En effet, c'est là que s'exprime la force des Etats; Le contrôle et la sécurisation des routes sont assurés par les États les plus riches et au premier plan les États-Unis, qui possèdent des flottes sur tous les océans, dont sept flottes de guerre en surveillance constante. La France quant à elle, est spécialisée dans la construction des navires multi-rôles et est la première flotte de guerre d'Europe. Les îles constituent également un rôle stratégique majeur dans la militérisation des espaces maritimes; elles servent de porte-avions et de ports de guerre permettant le soutien logistique des flottes. La Chine, un des concurrents des Etats-Unis dans la militérisation des océans (l'autre étant la Russie), est en froid avec le Vietnam et le Japon concernant la disputes des îles Spratly, Paracels, et Senkaku-Diaoyu.
On comprend donc que la gestion des espaces maritimes constitue des enjeux importants, spécifiquement en ce qui concerne les puissances militaires.
Les espaces maritimes sont également des espaces de circulation majeurs. En effet, sont transportées, sur les routes maritimes, 90% des marchandises (produits manufacturés, minerais, produits agricoles, hydrocarbures, etc.). Un des facteurs de cette évolution est l'utilisation de navires de plus en plus grands; ce trafic est essentiellement effectué sous la forme de conteneurs sur des navires porte-conteneurs. Les hydrocarbures sont transportés par des supertankers et des méthaniers. Les flux humains sont également considérables. Dans les pays du Sud, notamment en Indonésie ou dans le golfe de Guinée, le transport maritime de passagers reste important. À cela s'ajoutent les flux de migrants légaux et illégaux en Méditerranée, ainsi que les transports touristiques, avec le développement des croisières, notamment en Méditerranée ou dans les Caraïbes. La polarisation du commerce internationale par certaines régions (Amérique du Nord, Europe et Asie de l'Est), entraine donc une utilisation intensive de plusieurs routes maritimes, créant des points de passages obligés. Ces points de passages, qu'ils soient naturels ou artificiels, sont sensibles: les risques de collision, et donc, de pollution (déversement de pétrole dans l'océan..) y sont importants, mais ils renforcent également les enjeux de rivalités entre pays.
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