La Guerre Navale Et Les Enjeux géostratégiques Maritimes
Analyse sectorielle : La Guerre Navale Et Les Enjeux géostratégiques Maritimes. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar catcheuse • 16 Avril 2014 • Analyse sectorielle • 4 706 Mots (19 Pages) • 677 Vues
INTRODUCTION :
« Qui tient la mer tient le commerce du monde ; qui tient le commerce
tient la richesse ; qui tient la richesse du monde tient le monde lui-même ». En
énonçant cela, Walter Raleigh, avait alors déjà, bien compris les enjeux des
espaces maritimes à l'échelle internationale.
La guerre navale désigne les combats effectués par les troupes sur les mers
et océans. En effet, après avoir engagé des guerres terrestres, les États y associent
par les suite des guerres aériennes mais aussi maritimes, caractérisant la guerre
totale. La guerre navale permet alors à l’État attaquant de pouvoir débarquer ses
troupes tout autour du territoire ennemi et ainsi cerner ce dernier, qui ne trouvera
alors comme échappatoire que le repli vers l'intérieur du territoire. Ce repli
permettra alors aux troupes maritimes de s'enfoncer encore sur le territoire
ennemi. Également, la guerre maritime permet de fournir un soutien à la guerre
dite terrestre en acheminant hommes et artillerie à divers endroits stratégiques.
C'est ce déplacement d'hommes ou de cargaison ainsi qu'une législation
permettant son contrôle et sa protection qui établie alors au fil du temps le
commerce international maritime actuel. Ce commerce tient une place importante
dans l'économie de certains pays et présente donc un enjeu économies important.
Également il permet l'ouverture de certains États au monde.
Avec plus de 71% soit 361 millions de km2. de sa surface recouverte d'eau, la
planète terre, nommée la planète bleue ou la planète océan représente à l'échelle
internationale avant tout des voies maritimes propices au développement marin.
Mais également, ces espaces maritimes sontdepuis des millénaires des lieux de
circulation, de contact, d’échanges et de conflit.En effet tous les États n'ont pas
accès aux mers et aux océans de la même manière. En effet près de 43 États se
trouvent hors de portée de ces espaces maritimes et ne peuvent donc pas
Page 3/ 19
bénéficier des avantages que ces espaces procurent aux États. (Quant aux autres
États ils ont accès à la mer et aux océans, certains plus que d'autre). Cette position
privilégiée de certains est alors à l'origine de jalousie qui débouche sur de
nombreux conflits maritimes, engendrant ainsi la mise en place de géostratégies
spécifiques.
Quelles sont alors les enjeux de la guerre navale et de la géostratégie
maritime pour les États à l'échelle internationale ?
En ce sens, les mers et océans apparaissent donc comme le reflet des rivalités
entre États (I) et font également l'objet d'ambitions géostratégiques accru (II).
Page 4/ 19
I – Les mers et océans, reflets des rivalités entre États :
La naissance et le développement du droit de la mer à mis en avant la
nécessité d'une délimitation des espaces maritimes (A). Ces délimitations ont
alors fait l'objet de querelles entre des différents États. La question du règlement
pacifique des conflits, au vu des dégâts susceptibles d'être causés par les guerres
maritimes, a alors était posée (B).
A – Les affaires maritimes et le droit de la mer :
La naissance et le développement du droit de la mer a peu à peu établi un
formalisme du droit de la mer (1) ce qui permis la mise en place de délimitations
des espaces maritimes des États (2).
1) La formation du droit de la mer :
La naissance du droit de la mer est largement d’origine coutumière. En effet ce
droit repose sur la coutume, les choses se déroulent ainsi de tout temps et
acquièrent au fil de ce temps une légitimité qui fait office de loi. Le principe de
liberté des mers a été mis en avant pour la première fois par GROTUIS au XVII
siècle. La mer, et plus précisément la haute mer n'appartiendrait alors à personne,
elle ne serait soumise à aucune souveraineté et serait considérée comme RES
COMMUNIS c'est-à-dire commune à tous les pays. Le droit de la mer s'est
retrouvé ainsi longtemps limité à ce principe de liberté de la mer excepté en ce qui
concerne la bande des 3 milles marins
1
où l’État côtier exerce une pleine
souveraineté et qui correspond à l'époque à une portée de boulet de canon. En
effet la mer territoriale n'est pas la propriété de l’État, il ne peut y exercer qu'un
pouvoir de police. Cependant les armes d’attaque des pays ont largement évolué et
1. Un mille marin équivaut à 1,852 km.
...