Lecture linéaire Printemps de la Riviera Colette les vrilles de la vigne

Lecture linéaire Printemps de la Riviera Colette les vrilles de la vigne

Questions préparatoires :

1. Quelle est la comparaison établie par Colette ?

Elle compare le sud et sa  région natale (Bourgogne)

2. Selon Colette, qu’est-ce qu’il manque au Midi par rapport à sa terre natale ?

C’est l’odeur qui manque

3. Comment est décrit le Midi ?

Elle le qualifie comme menteur, elle trouve que le sud a moins de caractère, moins de personnalité que son pays natal.

4. Quelle est la tonalité ?

Lyrique

5. Quelle figure de style à la ligne 1 et n2

antithèse « tu fleuris et n’embaumes pas » +  « banal parfum des fleurs […] l’odeur même de la terre »

6. Pq pt on parler d’une esthétique de contraste ?

« poudre blanche et rocs fleuris » le sud est minéral contrairement à la Bourgogne « humide »

7. Quels sont les mouvements ?

1) Le midi de la France qui porte en creux la célébration du pays natal avec une ode lyrique

2) Une invitation au voyage qui transporte le lecteur dans un royaume sensoriel

8. Problématique

Comment Colette célèbre-t-elle sa terre natale au travers d’une comparaison avec le sud de la France ?

En quoi l’antagonisme entre deux pays rivaux fonde la célébration de la terre natale ?

INTRODUCTION :

La notoriété de Colette (1873-1954) tient non seulement de ses œuvres mais aussi de sa vie libre et multiple. Son enfance fut choyée et champêtre, inspirée par la figure de sa mère (sido). A 18ans, elle quitte sa famille pour se marier avec un 1er homme, Willy et qui lui permet de publier Claudine (et tous ses dérivés) sous son nom puisqu’il appartient à des cercles litt. On note également une connotation autobiographique de son œuvre, elle présente aussi un caractère poétique. Cet extrait est tiré des Vrilles de la vigne qui est un espace poétique dans lequel jaillit de nombreux anamnèses lyriques qui célèbre le pays natal. Dans les trois premiers textes on a l’appel du passé est évident. Dans Printemps de la Riviera elle va voir les défauts de la terre du Midi et va montrer la singularité du pays natale par une succession d’image.

LECTURE

Comment Colette célèbre-t-elle sa terre natale au travers d’une comparaison avec le sud de la France ?

Tout d’abord elle va faire une description du midi de la France qui porte en creux la célébration du pays natal avec une ode lyrique puis elle invite au voyage qui transporte le lecteur dans un royaume sensoriel

DÉVELOPPEMENT :

1.  Le midi de la France qui porte en creux la célébration du pays natal avvec une ode lyrique

• Dans 1er paragraphe, joue sur une esthétique de contraste → descrip° du Midi va servir de faire-valoir à la terre bourguignonne.

• 1er phrase = phrase conclusif « enfin » → amorce l’extrait

• « Midi menteur » personnification péj, qualifie le sud de menteur → attaque, déçu de lui

• antithèse « tu fleuris et n’embaumes pas » → déçu de lui, insiste sur le défaut de la terre niçoise : l’absence d’odeurs

• tutoie le Midi « tu fleuris » → se détourne des clichés puisque terre du sud  = fleuris et odorante. Derrière cette attaque s’immisce discrètement l’éloge de la terre natale

• « vainement sous le banal parfum de tes fleurs, mon âme forestière… (l163) », évoque le sens olfactif « odeur » x2 → les souvenirs ne remontent pas, l’anamnèse ne se fait pas. Le parfum des fleurs inexistants (banal) opposé à l’odeur de la terre vivante → = antithèse

• rythme ternaire + accumulation « vivant, fertile et humide » → pays natal = terre authentique et nourricière

• « n’a point ici sa récompense » → impossible d’avoir une complicité avec la terre du sud, parallèle avec promenade à l’aube complicité avec N.
• n égation restrictive « tu n’es que poudre blanche et que rocs fleuris » → Sens  olfactif malmené . Contraste entre univers minéral et humidité de l’univers végétal « le prés arrosé de la pluie tiède

Amertume de la narratrice immergée dans un pays sans odeurs qui la prive de souvenirs. Colette distille adroitement un hymne au pays natal, lequel se fait + poignant dans le 2e paragraphe.

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