Lecture linéaire Le dernier feu, Colette
Fiche : Lecture linéaire Le dernier feu, Colette. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar gsgseqf • 9 Juin 2023 • Fiche • 1 159 Mots (5 Pages) • 1 745 Vues
Lecture linéaire 16 : Le dernier feu
Les vrilles de la vigne est un recueil de nouvelle autobiographique écrites entre 1907 et 1908 par Colette. Dans son livre, Colette parle principalement du souvenir de son enfance en évoquant sa famille et surtout sa mère mais également d’autre thème comme la fuite du temp et l’indépendance. Ici le passage que nous avons a étudié se situe dans la nouvelle dédié à Missy « le dernier feu ».
LECTURE EXPRESSIVE
L’extrait que nous venons de lire évoque l’arrivée du printemps. La narratrice se laisse aller à une rêverie sur le renouveau de la nature qui lui rappelle le jardin de son enfance. C’est également un champ d’amour heureux et sensuelle. Elle semble empreinte à la nostalgie.
Ainsi nous pouvons alors nous demander comment Colette célèbre à la fois l’amour, la nature et les souvenirs d’enfances dans ce texte ?
Pour répondre à cela, nous diviserons le texte en 2 mouvements selon les paragraphes :
-le premier dans lequel nous verrons l’arrivée du printemps
-et le second dans lequel nous verrons la réminiscence de l’enfance suscité par les violettes
I. L’arrivée du printemps
Ce texte débute donc par l’utilisation de la symbolique des violettes. Elle pose trois questions au discours direct et utilise-le « tu » pour s’adresser à son interlocuteur ce qui montre qu’il s’agit de quelqu’un de proche de l’autrice. L’utilisation des violettes qui symbolise les amours lesbiennes nous permet donc de comprendre que Colette s’adresse à Missy, son amante. La narratrice semble d’ailleurs s’émerveiller comme la montre le complément circonstanciel de manière « par magie » renforcé par le complément circonstancielle de temps « cette nuit ». Elle souligne la beauté de la nature en marquant l’étonnement de Missy quand elle vue ces fleurs « tu t’étonnes ». Ces violettes sont associées à l’évocation du souvenir par la comparaison entre le passé récent « l’an dernier » et le présent « ce printemps-ci ».
Elle évoque ensuite le pouvoir évocateur de l’enfance. En effet l’utilisation du champ lexical de la mémoire « souviens-tu », « l’an dernier » associé à l’interrogation de l’autrice pour Missy manifeste l’effort réalisé par l’autrice pour se souvenir. Dans la phrase suivante, la focalisation interne ainsi que le présent d’énonciation et le refrain « plus mauves… non, plus bleues » qui semble être assez enfantins participe à cette émergence de l’enfance.
Dans les quelques lignes suivantes, les violettes ont un pouvoir car leur parfum est considéré comme « un filtre qui abolit les années » dans la subordonnée relative et métaphore qui montre bien le pouvoir évocateur des violettes. Ce pouvoir semble sacré puis ce qu’il ressuscite. Le paragraphe se finit alors par une personnification « printemps de ton enfance » car les violettes ont un pouvoir, celui de rendre humain les saisons suivi des points de suspension qui invite le lecteur à contempler le monde à son tour. Il s’agit d’un souvenir partagé avec la personne aimées comme l’indique les comparaisons « comme moi » et « devant moi » qui souligne que cette expérience de mémoire olfactive est vécue par les 2 compagnes.
Dans ce premier mouvement, ce sont donc tous les souvenirs liés à cette saison qui reviennent à la narratrice sous forme de réminiscence de l’enfance suscité par les violettes.
II. Réminiscence de l’enfance suscité par les violettes
Le deuxième mouvement s’ouvre alors sur le retour du refrain comme une forme d’incantation qui semble ouvrir à la narratrice une vision. La narratrice est ainsi, avec le lecteur, dans les lignes suivantes, déplacer dans un autre espace, un autre temps. On note la présence d’une nature secrète avec le champ lexical du mystère : « profond, embrume, insaisissable, perdues. On peut également noter la musicalité présente dans la phrase avec les allitérations en p et b qui mime l’éclosion de la nature ainsi que l’allitérations en s un peu plus tard qui elle nous permet d’entendre l’écoulement de l’eau. Il y a également une personnification de ces éléments naturels qui sont « bues aussitôt qu’ils sont nés ». L’autrice utilise ensuite le sens du toucher « ruisseaux froid » ce qui montre également l’importance des sens dans cette description. La phrase se finit alors par une courte énumération qui fait apparaitre la vision du monde par Colette sous la forme de vision panthéiste.
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