Analyse des impacts de la mondialisation sur le secteur du vêtement
Analyse sectorielle : Analyse des impacts de la mondialisation sur le secteur du vêtement. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Véro Hamelin • 10 Juin 2024 • Analyse sectorielle • 1 833 Mots (8 Pages) • 199 Vues
Introduction
Ce rapport d’analyse a pour objectif de présenter les impacts de la mondialisation sur le secteur du vêtement et les difficultés que connait ce secteur en lien avec l’arrivée de la concurrence chinoise et la hausse de la valeur du dollar canadien. Pour ce faire, vous trouverez trois parties dans ce rapport d’analyse. Tout d’abord, un bref retour sur la conjoncture économique du secteur Fabrication de vêtements – SCIAN 315 sera présenté, pour l’année 2006, soutenue par des indicateurs macroéconomiques. Ensuite, il sera question des impacts de la hausse du dollar canadien et de la concurrence chinoise sur la compétitivité de Tanzania dans le marché nord-américain. Finalement, vous trouverez les avantages et désavantages d’une éventuelle délocalisation de la production en Chine, suivi par des pistes de solutions possibles pour survivre au défi qu’apporte la mondialisation.
Conjoncture économique dans le secteur d’activité analysé
Pour donner un bref portrait de l’économie du secteur de Fabrication de vêtements, revoyons l’ensemble de l’évolution du Produit intérieur brut (PIB) dans le secteur SCIAN 315 pour la première décennie du XX1e siècle, en prenant compte que les années précédant 2006. On observe une diminution importante du PIB sectoriel depuis 2002, dont la valeur passe d’environ 3,5 milliards $ à un peu moins de 2,5 milliards $ en 2006, ce qui équivaut à une diminution de 1 milliards $ en 4 ans. La diminution du PIB sectoriel impacte les revenus manufacturiers et la valeur manufacturière ajoutée, dont on voit les revenus en décroissances depuis 2001, et le secteur de l’emploi, surtout les emplois de production, qui connait une baisse de près de 50 % en nombre d’employés entre 2001 et 2006.
Cette diminution de main-d’œuvre est une pratique courante par les entreprises qui se trouve en périodes difficiles, et qui tentent de réduire leurs couts de fabrication. C’est malheureusement le cas pour l’industrie du vêtement, qui s’est vue supprimer 34 000 emplois entre 2002 et 2005, dont 24 500 au Québec. Cette information a été tiré de l’article du journal La Presse « Vêtement : la petite histoire d’un effondrement », qui déclare également que, en date de décembre 2006, ce secteur ne compte plus que 60 000 travailleurs, dont 33 000 au Québec. Nombre qui se voit être un plancher historique pour l’industrie.
Suivre le PIB du secteur SICAN 3371 n’est pas le seul indicateur à observer. En effet, il faut également s’attarder à l’évolution du taux de change du dollar canadien par rapport au dollar américain et au yuan chinois, dans le but de reconnaitre les impacts qui pourraient en suivre. Après avoir chuté considérablement de 1991 à 2001, on constate une remontée constante de la valeur du dollar canadien par rapport au dollar américain à partir de 2003, avec une valeur passant de 0,63 US à 1,03 US en 2007. Certes, la valeur du dollar canadien a chuté de 0,20 US en 2008, mais celle-ci a remontée dès 2009 pour se tenir près du 1,0 US en 2010.
Ainsi, en raison de la montée constante du dollar canadien, les entreprises québécoises connaissent un avantage compétitif qui leurs permettent d’être concurrentiel sans pour autant devoir moderniser leurs équipements ou améliorer leurs productivités. En revanche, la hausse du dollar canadien fait également en sorte que ces mêmes entreprises exportent moins. Elles sont donc en difficulté, car elles se retrouvent avec des unités de production moins productives par manque d’investissement. De plus, cette situation permet à la concurrence chinoise d’accaparer une part importante du marché en raison de couts de production réduits et d’un yuan faible qui avantage les exportations.
Cette analyse rapide est appuyée par différents articles, comme celui du journal Le Devoir « Cancer manufacturier », qui fait mention du triste sort dont fait face les manufacturiers en lien avec l’augmentation du dollar canadien, en plus de la concurrence asiatique qui se voit féroce. En effet, celui-ci confirme que le secteur manufacturier bat de l’aile et que, un après l’autre, les manufacturiers tentent d’absorber les pertes par le moyen le plus rapide qu’ils connaissent, c’est-à-dire procéder aux licenciements et aux fermetures d’usines. Pour citer Jean-Michel Laurin, vice-président à la recherche chez les Manufacturiers et Exportateurs du Québec : « Peu importe où l’entreprise est située, la concurrence mondiale et le dollar, ça fait mal ».
Impacts liés à une éventuelle délocalisation en Chine
Avec la hausse du dollar canadien et la crise que connait le secteur manufacturier, il n’est pas surprenant que les entreprises québécoises soient séduites à l’idée d’une éventuelle délocalisation en Chine. En effet, la mondialisation des dernières années a entraîné une croissance accrue des délocalisations, qui s’est accentuée en Chine. Bien que les délocalisations recouvrent des effets positifs notamment sur le plan de la croissance, de la compétitivité des entreprises et de manière plus générale sur le rééquilibrage du niveau de développement au Canada, celles-ci comportent également des effets négatifs qui font peur aux entreprises. Les médias alimentent également cette crainte, en nous exposant régulièrement aux côtés négatifs de ce phénomène tels que les licenciements, les fermetures d’usines, etc. Par conséquent, il est important de connaitre les différents impacts que ce changement pourrait apporter sur le secteur manufacturier de Fabrication de vêtement sur le long terme, puisque, s’il est vrai que la délocalisation comporte des opportunités non négligeables pour les entreprises à différents niveaux, il n’en demeure pas moins qu’elle peut se révéler dangereuse sur le long terme en compromettant l’avenir de notre économie. À cet effet, voici les principaux avantages et désavantages qu’engendrait une délocalisation.
La baisse du coût de production et
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