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Mourir dans la dignité

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Par   •  8 Avril 2024  •  Dissertation  •  1 731 Mots (7 Pages)  •  127 Vues

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Dissertation : Mourir dans la dignité

02/02/2024

« Je serais assez aisé d’avoir le droit de vie et de mort pour ne pas en user » est une citation de Ernest Renan qui amène généralement à une réflexion plus poussée sur la mort et notre relation à celle-ci. L’expression « Mourir dans la dignité » n’amène pas non plus à une réflexion banale, en effet la mort en tant que telle et un sujet controversé dans les débats publics, la fin de vie fait l’objet de débats houleux mais souvent sans fin. Le terme « mourir » sera compris par la grande majorité comme la fin d’une vie, médicalement il est défini comme l’arrêt de toute activité cérébrale. Le terme de « dignité » est tout autre, on y trouve un sens plus philosophique, la majorité lui donnerait la définition de « respect dû » ou encore de « fierté » dans le cas de notre sujet. Mourir dans la dignité symboliserait donc « le respect dû à l’arrêt d’une vie ». La mort en général est un sujet complexe car nous n’avons aucune réelle expérience de celle-ci, elle nous est inconnue et en effraie grand nombre. Elle est universelle et naturelle, mais pour pouvoir mourir dans la dignité, l’appel à la justice est fréquent. Mais la justice est-elle capable de nous accompagner à travers les derniers chapitres de nos existences ? Répondre à cette question n’est pas impossible et l’étude des mises en place juridiques sur la fin de vie ainsi que les conséquences de la mort sur les personnes sont des sujets qui peuvent nous y amener.

I- Les mises en place juridiques sur la fin de vie.

Etudier les mises en place juridiques sur la fin de vie vient en réalité à étudier les moyens d’aides mis en place comme l’euthanasie ou le suicide assisté (A) ainsi que les directives anticipées et soins palliatifs (B).

A) L’euthanasie ou le suicide assisté.

Pour entamer l’étude de ces sujets délicats, la définition de ces termes semble essentielle, l’euthanasie est considérée médicalement comme un ensemble de méthodes qui provoquent une mort sans souffrances afin d’abréger les souffrances d’une personne. L’euthanasie peut être active ou passive, elle est active lorsqu’elle résulte d’un acte médical qui consiste à administrer à une personne une substance létale ; l’euthanasie passive consiste à suspendre le traitement ou la réanimation d’une personne. En France, si l’euthanasie passive est autorisée par les lois Leonetti et Claeys-Leonetti qui la considère comme « une sédation profonde et continue », celle qui nous intéresse particulièrement est l’euthanasie active, elle, est actuellement interdite en France et constitue une infraction pénale. La loi Claeys-Leonetti de 2016 considère en effet que l’euthanasie passive est un acte acceptable mais pas la méthode active. L’euthanasie active est reliée au suicide assisté dans grand nombre de cas, les deux pratiques permettraient au citoyen de jouir d’un « droit de mourir » et surtout d’une totale disposition de sa vie et de son corps. L’idée de liberté est fondamentale en France, hors la pratique de l’euthanasie ne mènerait pas seulement à un droit de mourir mais aussi à un droit de « faire mourir », l’idée d’instaurer dans la loi une sorte de « permis de tuer » est inacceptable juridiquement. L’article 221-5 dispose que « le fait d’attenter à la vie d’autrui par l’emploi ou l’administration de substances de nature à entrainer la mort constitue un empoisonnement », cet empoisonnement est puni de trente ans de réclusion criminelle dans le cas d’une euthanasie faite avec une intention d’abréger les souffrances. Cela étant dit, les personnes souhaitant mourir dans la dignité et de la façon qu’ils souhaitent peuvent se tourner vers d’autres pays comme la Belgique qui autorise cette pratique depuis 2002, le processus est spécialement fait dans le respect de la volonté de la personne, elle est encadrée et accompagnée dans ses derniers moments.

Si l’euthanasie active ou le suicide assisté ne sont pas acceptés en France, la justice à mis en place d’autres alternatives pour aider les personnes souffrantes dans leurs derniers moments.

B) Les directives anticipées et soins palliatifs.

Si la Justice Française interdit le « droit de faire mourir », elle met en place un certain nombre de mesures pour aider les souffrants et les accompagner. La mise en place de directives anticipées dans la loi Leonetti de 2005 consiste en une démarche de la part du souffrant de pouvoir décider et avoir un mot à dire sur la façon dont sa fin de vie se déroulera et ainsi respecter sa volonté dans ce moment important. Aussi, la personne en question à la possibilité de désigné une personne de confiance dans la cas où il n’aurait plus la capacité de prendre des décisions pour lui-même. Dans ces directives sur la fin de vie, le droit au respect de la vie est considéré comme une liberté fondamentale (ordonnance du 24 juin 2014 faite par le Conseil d’Etat), le refus de traitements ou encore l’interdiction d’acharnement thérapeutiques en font partis. Ces mesures sont donc mises en place dans le respect et la dignité de la personne. Une option importante qui concerne

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